mother rock baby

À toutes les mamans

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À toi, la maman fatiguée. Tu as le droit de le crier si ça te fait du bien. Ce n’est pas parce que tu es brûlée que tu aimes moins tes enfants; ça veut plutôt dire que tu les aimes à la folie et que tu n’oses jamais abandonner le navire, même pas l’espace d’un instant.

À toi, la maman qui veut avoir la paix, le temps d’une journée ou d’une soirée. Ça ne veut pas dire que tu ne les voulais pas tes petits. Ça veut simplement dire que tu as besoin d’un moment pour prendre un bain, lire, dormir et recharger les batteries pour mieux t’occuper de tes enfants par la suite. Sache que ça fait du bien à toutes les mamans de prendre du temps pour elles en laissant de côté l’idée de partir une troisième brassée de lavage.

À toi, la maman qui cuisine des pâtes avec de la sauce en pot un lundi soir ou qui décide que tout le monde mangera des céréales pour souper, ne cherche pas plus loin. Tes enfants ne mangent pas mal pour autant. Ils vont évoluer comme les autres. Et si ce menu se répète deux fois dans une même semaine, ne te tape pas sur la tête. Ils mangeront des légumes et de la viande demain.

À toi, la maman qui ne peut aller dormir sans plier son linge et faire sa vaisselle, j’ai une bonne nouvelle pour toi; ton ménage à faire ne disparaîtra pas pendant la nuit. Il va t’attendre bien sagement à la même place que tu l’as laissé. Tu as le droit de remettre à demain. Ça ne vaut pas la peine de te priver d’une heure de sommeil ou d’une émission de plus à cause de ça. Lâche prise sur ta fixation sur la propreté et choisis tes batailles.

À toi, la mère poule, celle qui veut avoir un visuel sur ce qui se passe dans la vie de son enfant en tout temps, malgré ce que certains pourront en dire, tu es une bonne mère. Tu n’es simplement pas prête à laisser aller ton enfant courir sur le grand terrain de jeu de la vie et c’est ton droit le plus complet. Mais ne juge pas celles qui sont rendues ailleurs, celles qui ont choisi de donner davantage de liberté à leurs enfants. Peu à peu, toi aussi, tu apprendras à faire confiance à tes petits et à décrisper tes épaules devant la liberté qu’ils gagneront forcément.

À toi, la maman qui veut vivre, celle qui a besoin de respirer l’air des adultes sans être en jogging avec une tache de lait caillé sur l’épaule, tu as parfaitement le droit de sortir de la brousse de tes poils de jambes, d’enfiler une tenue dans laquelle tu te sens belle et femme et de quitter la maison pour quelques heures. Tu n’aimes pas moins ta famille pour autant et personne ne le croit.

À toi, la maman qui crie après son enfant au centre d’achats, ne te sens pas mal lorsque les regards se tournent vers toi, sache que ça ne fait pas de toi une moins bonne mère. Tu es la seule personne à même de juger la situation et la meilleure réaction possible, personne ne sait ce qui s’est passé pour que tu en arrives là et aucune personne ne dispose d’informations suffisantes pour pouvoir te juger.

À toi, la super maman qui ne demande jamais d’aide, sache que tu as le droit d’en demander. Ce n’est pas un signe de faiblesse mais un signe d’amour de soi, d’amour de tes enfants. C’est un signe de force aussi. Parce que tu n’es pas un robot; tu es un humain. Et donner le 80% de toi-même quand les temps sont gris et qu’on te vient en aide, c’est quand même donner le 100% de ton 80%. Lâche prise sur le regard des autres et  concentre-toi sur tes propres limites.

Tu es une maman qui donne la plus grande partie de son temps, de son amour et de son énergie aux petits êtres qu’elle aime plus que tout au monde chaque jour. Tu as besoin de compréhension, de compassion et d’écoute mais certainement pas d’un procès, alors arrête de te juger si sévèrement.

Tu es une bonne maman.

Crédit : Lopolo/Shutterstock.com

Julie Beauvais

Maman à temps plein mais femme, amie, collègue à temps partiel, je suis la fière maman de trois enfants, 3 ans, 6 ans et l'âge terrible de l'adolescence version 2017, 11 ans. Constitué de 90% d'eau et 10% de caféine, j'en ai toujours un à la main. Une fois de temps en temps je l'échange contre mon verre de vin. J'enfile ma cape de super maman. Pis ben... quand j'ai un trop plein, j'écris et j'en fais profiter plus d'une qui survie à la réalité d'une maman parfaitement imparfaite.

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