anxious mother

Toi, mon anxiété

anxious mother

Elle est sournoise et désagréable.

Elle tisse sa toile comme une araignée, lentement mais avec acharnement.

Elle débarque comme la gastro et les poux, sans prévenir.

Personne n’en veut, mais elle réussit facilement à s’incruster.

Elle n’avertit personne de sa venue, elle ne frappe jamais avant d’entrer et elle a décidé de s’inviter chez moi sans mon consentement.

Chaque fois que je fais face à l’inconnu, à une situation hors de mon contrôle, à une inquiétude ou quand je suis fatiguée, elle me rappelle qu’elle vit en moi, elle me submerge sans crier gare comme la vague qui ramasse un surfer sur le bord de la grève sans avertissement et avec toute sa fougue.

Elle m’isole, elle me déconnecte de la réalité, plus rien n’existe autour à part elle.

Les gens ne comprennent pas toujours le combat intérieur qu’elle m’oblige à mener tous les jours pour arriver à la dompter et continuer de fonctionner.

Parfois, elle prend des vacances de moi, elle s’absente un certain temps, mais mon combat, lui, est constant, sans ménagement, parce qu’elle revient toujours pour me brasser la cage, partagée entre ma raison et mes émotions.

Je sais qu’elle me fait fabuler, qu’elle empire la situation, qu’elle vit trop souvent dans l’irréel, qu’elle essaie de m’entraîner avec elle; j’en suis que trop consciente. Mais ça, personne ne le voit car ça se passe en moi, entre mes deux oreilles et il n’y a que moi pour le ressentir, pour le vivre.

Elle me prend de n’importe quelle manière; par des maux d’estomac, des maux de cœur, un rythme cardiaque qui s’accélère, une sensation d’étouffer, des tremblements incontrôlés. Mentalement et physiquement, elle me rappelle qu’elle est là, près de moi, et ce à n’importe quel moment et à n’importe quel endroit.

À toi, ma maudite anxiété, tu n’as pas idée à quel point je te parle dans ma tête et à quel point je me parle aussi pour te défier, pour te calmer.

Toi qui me pourris la vie.

Toi qui fais partie de mon existence, tu fais partie de mon histoire, tu fais partie intégrante de moi, mais je ne te laisserai jamais gagner; je suis plus forte que toi. Tu es comme un mauvais défaut qu’on finit par corriger avec le temps.

Tu es mon plus grand combat, tu es ma plus grande bataille. Tu es un adversaire redoutable, mais je te le dis, je suis aussi une ennemie sans scrupule pour toi.

J’ai appris à t’accepter et à m’accepter comme je suis, comme tu es. Que je le veuille ou non, tu as décidé de te loger en moi, j’ai décidé de t’accepter, mais de ne jamais, au grand jamais te laisser gagner.

J’ai décidé que tu allais peut-être m’accompagner, mais que j’allais trouver les moyens pour t’apprivoiser à ma façon et espacer tes visites jusqu’à ce que tu ne viennes plus me voir.

J’ai décidé que jamais plus tu ne me ferais trembler.

Crédit : Emily frost/Shutterstock.com

Josiane Francoeur

Maman d'une belle grande fille de sept ans et d'un petit garçon de huit semaines, quand pourtant je m'étais jurée de n'avoir jamais d'enfant, et par la suite qu'un seul suffirait (non mais l'accouchement ça fait tu mal juste un peu?), la maternité m'aura permis d'apprendre que la perfection que je m'imposais n'était donc pas de ce monde. Je me considère comme une maman unique en son genre ! Tantôt spontanée , tantôt organisée, tantôt grognonne, tantôt drôle (c'est certain que mon chum vous dirait peut-être le contraire, mais bon !), je suis d'une franchise qui parfois dérange, mais surtout attachante, vous allez voir.

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12 Comments

  • Merci pour se texte remplis d’une vérité et d’une réalité qui m’habite toutes jours….. sais bien de voir que je ne suis pas la seule à vivre mes émotions avec une intensité irréaliste tout sa pour prévoir prévenir du moin essayer de les prévoir mais parfois l’ont tombe dans le mille… d’autre fois sa na été qu’une simple perte de temps et généralement sa sévère tjrs être une perte de temps mais un travail acharner …. tout les situation semble tellement complexe au tour de moi que parfois je préfère me retrouver avec moi même… pourtant jai envie comme tout le monde detre avec les gens que j’aime et m’amuser rire oublié un petit brin se stress qui lui ne lâche jamais ou très rarement… même mes nuit son perturber part des contraction musculaire que je ne suis plus capable de lâcher…des douleur atroce se son prononcer en avertissement que j’ai atteint une limite … et j’avoue d’avoir peur de croire que plus je m’enfonce plus je vois que le chemin du retour sera de plus en plud ardue… parfois j’avoue avoir peur d’aller à contre courant et d’affronter cet vérité.. ou les situations qui occasionne tous se stress… ou même les gens qui occasionne se niveaux de stress que l’ont croyait être capable et assez fort pour se contrôler …. parfois le contrôle se gère devant eux et ensuite le retour à la maison seul avec nos idées sais la que la crise se prononce … tanner de sentir que lont doit souvent porter des masque parce qu’on appréhende la situation …. avoir tjrs le besoin de parler mais n’avoir jamais personne qui puisse comprendre notre crainte de tout les jours, ses peur qui nous habite qui nous font travailler tout les jours psychologiquement et physiquement…. Jai les muscle endolorie par toute ses mauvaise énergie négative… j’aimerais que se combat me donne du répit… je me sens épuisé tout les jours… tout semble tjrs une montagne quand pourtant notre subconscient sais très bien que se n’est qu’une simple petite bute de rien … sais dure très dure … alors merci pour se texte encore une fois …

    • Dit toi mon coeur que tu n’est pas seule.. je serai toujours à tes côtés pour te supporter, à t’écouter quoi qu’il arrive. N’est pas peur dans discuter avec moi, oui peut-être que je ne comprend pas puisque je n’en souffre pas par contre je suis en mesure de d’aider à surmonter tout ce fardeau qui pèse sur tes épaules ?

      Ton chum qui t’aime comme un fou !

    • Cindy, je pensais être la seule comme ça. C’est dure de vivre ça. Je suis dedans et tu m’as décrit parfaitement.
      Alors bon courage et ne lâche pas. Je te dis cela tout en pensant de lâcher à toute les jours. ?

  • Vous n’êtes pas seule. On est plusieurs à vous lire et à comprendre. Et, parfois, vous ne le savez pas mais, on fait partie de la même gang mais, on a trouver des trucs. Qui marches la plupart du temps. Pas toujours mais, on en oublie qu’on souffre d’anxiété tellement c’est un réflexe. Ne lâchez surtout pas mais et surtout, ne restez pas dans ce tourbillon, allez chercher de l’aide car elle existe. Mais, pratiquez les exercices qui vous sont offert. C’est la clé. et vous seul(e)s êtres responsable de votre destinée. Bisous

  • WOW!! Tellement bien illustrer ce que je vis présentement! Un combat mental quotidien mais oh que je suis fière de moi lorsque j’arrive à traverser ces épreuves!

    Bravo pour ce merveilleux texte!

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