mother with annoyed kid

Les 6 choses que ta mère va te dire toute ta vie si t’es un gars

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Tu peux te faire croire que t’es rendu un homme, t’être fait tatouer une sleeve sur ton bras le plus musclé des deux pour accentuer ta masculinité, t’as beau être le mâle le plus alpha de ton beta gym de secteur ou le pdg de Cocu Cola, ben pour ta mère, tu seras toujours son petit bébé, à elle. Cela implique que malgré la longueur de ta barbe virile que tu huiles soigneusement, ta mère va toujours te dire…

#1  « C’tu sale ça? »

Tu habites dans ta maison de grand garçon monsieur et t’es fier de ta possession immobilière. Ta mère vient te visiter parfois trop souvent et elle bourre à ta grande joie ton congélo de tupperwares. Elle ne peut s’empêcher de partir à ton insu une brassée de ton linge empilé par terre, à côté de la douche. Tu dois cependant faire le suivi de ladite brassée car ta mère va ensuite inévitablement écourter la durée de vie d’un de tes morceaux de linge qui ne va pas à la sécheuse, celle-ci déjà pleine de ta brassée précédente.

#2  « En veux-tu encore? »

Je me demande d’ailleurs pourquoi elle le demande car avant même d’avoir eu la patience de te laisser répondre, elle te remplit ton assiette à coups de grosses plotées, armée de sa louche sans fond contrairement à ton estomac. Mais tu ne peux pas lui dire non, après tout, les recettes de ta mère sont secrètement meilleures que celles de ta douce…

#3  « Veux-tu savoir ce que j’en pense?’

Non maman, je ne veux pas savoir ce que tu en penses. Si je voulais savoir ce que tu en penses, je te le demanderais, qu’est-ce t’en penses ? Et pourquoi voudrais-je savoir ce que tu penses du fait que je m’ouvre une bouteille de vin, tout seul, un lundi soir ? Je le sais que tu vas me dire « Attention d’pas finir comme ton oncle Jean-Guy là ! ». Alors non, si ce n’est pas pour valider si mon nouveau t-shirt préféré va dans la sécheuse, je ne veux pas savoir ce que tu en penses. Comme ça, si tu te trompes et que je finis avec un t-shirt préféré bedaine, je peux me déculpabiliser en te blâmant.

#4  « Je t’ai acheté… »

Quand ta mère va au Home Hardware et/ou Winners et/ou autres places à cossins, elle ne peut pas se retenir de t’acheter un genre de bibelot ou de décoration poussiéreuse qu’elle aurait trouvé belle pour chez elle mais qu’elle t’offre, à toi, sans ton consentement, de son grand cœur dont la générosité ne connaît point de limites. Et tu ne peux pas lui dire que c’est laitte, que ça pue visuellement et que tu t’en servirais bien comme cible avec ton gun à plomb. Cela ferait de toi le pire des fils ingrats pis ça ben, tu t’es dit au début de ta trentaine que tu ne voulais plus être ça alors tu dompes sa mocheté dans le fond d’une garde-robe lugubre et tu la ressors lors de ses visites afin de t’assurer qu’elle ne te déshérite pas.

#5  « Moi, j’fais pas ça d’même »

« Ben je l’sais qu’tu fais pas ça d’même pis c’est en plein pour ça que moi j’le fais autrement!! » que tu as envie de lui répondre en postillonnant de l’écume mais tu n’en fais rien car elle est fragile ta mère, tu ne veux pas la brusquer, tu ne veux pas la blesser, tu ne veux pas qu’elle se casse une hanche dans la jambette que tu envisages virtuellement de lui faire dans ta tête. Alors tu ravales tes paroles en te faisant un nœud de langue pis en te mordant les intérieurs de bouche et tu appliques pour la première fois de ta vie la parole de Jésus qui disait « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font ». Aaaah, merci de ta sagesse Jésus.

#6  « Je t’aime »

Ça, s’il vous plaît maman, n’arrête jamais de me le dire car, même si je ne te le démontre pas toujours, ils sont précieux tes « je t’aime »et il n’y a que toi qui saches me les dire cette façon, la plus vraie et sentie d’entre toutes. Et quand ils ne seront plus là, perdu, à qui je demanderai « Pis toi maman, qu’est-ce t’en penses? »

Je t’aime aussi maman.

Crédit : Iakov Filimonov/Shutterstock.com

Michael Melvin

Fier père de deux enfants. Amant des mots, manipulateur de la langue et tripoteux de notes. Je nous observe, je nous analyse et je couche sur papier nos agissements d'une encre pas toujours délicate.

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1 Comment

  • C’est donc ben drôle et émouvant comme texte; j’ai ri et versé une larme! Je m’imagine bien être comme ça avec mon fils dans trente ans! Une mère ne peut juste pas s’empêcher d’être aimante et fatigante à la fois!

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