tired woman

Ça ne va pas aller

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Et si je te disais que je suis fatiguée, m’écouterais-tu? Et si je te disais que j’ai souvent le goût de pleurer, me prendrais-tu au sérieux? Et si je te disais que par moments, j’ai tellement mal que je ne me supporte plus, me croirais-tu?

Bien sûr que non parce que tu penses que je suis faite forte.

« Va faire une sieste et prends un bon bain chaud ça va bien aller », me dirais-tu.

Eh bien, sache que non, ça ne va pas bien aller après une sieste et un bain chaud. Mon cerveau est à fleur de peau et ça va prendre plus qu’un thé vert pour le ressaisir. Mais bien sûr, je ne peux pas le dire car tu me prendrais à la légère et demain on passerait à autre chose, alors mieux vaut me taire.

Mais sais-tu combien de lendemains ça fait que je passe à autre chose, que je m’effondre sur le divan le soir en me disant que ça fait longtemps que je n’ai rien accompli de satisfaisant? Ou plutôt rien d’accompli de satisfaisant en pensant juste à moi ? Sais-tu ça fait combien de lendemains que je me couche exténuée de ma journée ? Sais-tu ça fait combien de lendemains que je me lève et repars d’un pied ferme et solide comme si mes souliers étaient neufs? En bien, ça en fait trop. Beaucoup trop.

Je n’en peux plus, le comprends-tu?

………

Ce discours je le connais bien car il a déjà été le mien. C’est même moi qui l’ai écrit. J’ai souvent eu l’impression d’être seule au monde, assise dans une barque avec une seule pagaie pour rejoindre la rive et contrer les vagues immenses.

Mais fais moi-confiance; à l’horizon se tient une île plus grande que tu pourrais en rêver et elle contient autant de gens et de ressources que tu as besoin et autant d’aide que tu veux bien recevoir. Bien sûr, tu devras d’abord la trouver avec, pour seul guide, la lueur de la lune ou la lumière de soleil mais tu la trouveras. Dès que tu y mettras les pieds, s’il-te-plaît fais-moi signe; je t’y attends pour t’en faire faire la visite. Je la connais par choeur, cette île. 

En route pour la trouver, si tu croises des sourires, n’hésite pas à demander ton chemin. Les gens heureux l’ont déjà trouvée et il leur fera plaisir de t’indiquer le chemin à suivre car ils en reviennent tout juste.

Crédit : Pormezz/Shutterstock.com

Isabelle Larocque

Maman d’une petite fille d’un an et d’un petit garçon de sept semaines, je survis à cette nouvelle vie avec polyvalence et dynamisme (souvent plus par nécessité que par choix). Éducatrice spécialisée en milieu scolaire, j’adore être entourée d’enfants. J’ai toujours eu un franc-parler que vous découvrirez à travers mes textes. J’adore écrire (et parler) et j’ai hâte de partager les « vraies joies » de la maternité avec vous.

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7 Comments

  • Lorsque je vivais encore avec mon ex, on ne me prenait jamais au sérieux lorsque je disais que ça n’allait pas bien avec lui. Objet disais de ne pas le provoquer et que ça passerait. Évidemment non, ça n’as pas passer et il a fallut que je porte plainte contre lui pour violence physique. Encore aujourd’hui, j’en veux a ceux qui ne m’ont pas écouter lorsque je criais a l’aide de toute mes forces. Parce que tsé, je suis faite forte moi..

  • Je suis présentement dans un burn out de maternité jai deux beau garçon un de 6 ans et un de 8 mois je l’ai aiment énormément mais je suis totalement fatigué je pleure souvent et ton texte ma faite voir que je suis pas la seule mère qui vie dans cette situation
    Joyeuses fêtes et bonne année 2019 xx

  • C’est étonnant ce discours:(
    Ce sont les mêmes maux, les mêmes mots que moi la semaine dernière. Et rien ne change:(

  • C’est étonnant ce discours:(
    Ce sont les mêmes maux, les mêmes mots que moi la semaine dernière. Et rien ne change:(

  • Merci ! Ça fait tellement de bien de savoir qu’on est pas seule face à ce ressenti tellement culpabilisant !

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