mother moved sad

Notre séparation me fait mal, mais je me relèverai

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Mon âme semble avoir pris le large, en coup de vent. Je t’en veux. Je suis fâchée contre toi. Tu n’as pas réellement voulu entendre ce que je te disais depuis des mois, voire des années. Comme une autruche, tu as préféré te mettre la tête dans le sable au lieu de bien vouloir entendre les appels de détresse que je t’envoyais. Je t’ai parlé à plusieurs reprises de ce qui n’allait pas pour moi, et entre nous, mais mes mots n’ont jamais trouvé d’écho à part le mien. Notre relation ne me convenait plus si elle continuait de cette façon, mais lorsque je te parlais de mes sentiments ou de mes émotions, ça entrait carrément par une oreille et ça ressortait aussitôt par l’autre. Comme si ce que je t’exprimais t’importait peu.

Comment voulais-tu que je me sente aimée? Tu crois vraiment que j’aurais pu vivre de cette façon sans broncher, pendant des années encore? Sans penser un instant que j’étais réellement en train de me détruire? Notre histoire n’avait plus rien avoir avec de l’amour; c’était devenu de la destruction.

J’ai pris la décision de quitter la barque. Oui, j’ai baissé les bras. Notre mariage se terminera par un divorce. Notre famille éclatera comme tant d’autres. Notre famille ne sera plus jamais unie. Elle restera composée d’un papa, d’une maman et des enfants, mais ne sera plus jamais réunie sous le même toit. Notre famille ne sera plus jamais comme avant.

Je sais bien que je ne suis pas la première à passer par là, mais ô combien je n’aurais jamais cru que c’était une décision si horrible à prendre. C’est définitivement la plus difficile de ma vie et je ne savais pas que je me ramasserais à terre à ce point. Aujourd’hui, je suis vidée et sans énergie comme avec un nouveau-né quand tu ne sais pas trop par où ni par quoi commencer. C’est beaucoup à gérer et je navigue en pleine noirceur.

Cette grande décision, celle qui a un impact énorme sur notre couple, sur nos enfants, sur notre entourage, est énorme. J’ai mal en dedans. Jamais je n’ai ressenti ça. C’est un peu comme si un train venait de me passer sur le corps mais en fait, c’est mon cœur qui est passé en dessous.

Aujourd’hui, je suis fâchée contre moi-même. J’aurais voulu me rendre compte du mal que je me faisais au lieu de rester là à attendre que ça change. J’ai mis tant de temps avant de me rendre compte que ça ne donnait absolument rien de patienter encore et encore. Continuer à espérer ne faisait que renfoncer le couteau bien profond dans la plaie que m’infligeait notre vie. Je me suis fait tellement de mal en continuant et j’en ai aussi fait à nos enfants parce qu’eux aussi ont ressenti toute la gamme d’émotions de leur maman de plus en plus affaiblie.

J’aimerais être forte en tout temps, mais je suis humaine. Il y a des journées plus difficiles que d’autres et parfois, j’aimerais disparaître pour fuir tout ça et ne plus faire subir ma tristesse à nos enfants. Ils ne méritent pas ça. Ils méritent une maman présente et heureuse à 100%, mais j’ai compris que ce n’était pas possible. Que faire de mon mieux devrait être suffisant pour le moment.

J’ai hâte de retrouver la force de me relever pour de bon. De retrouver la femme que j’étais. De pouvoir sourire sincèrement de nouveau.

Je veux enfin me relever et repartir ma vie en grand. J’ai besoin de grandir et de m’épanouir, ce que je ne pouvais plus faire avec toi car je fonçais tout droit dans un mur.

J’ai besoin et envie de trouver ma voie, celle qui me conviendra et qui me permettra d’être heureuse à nouveau. Cette direction qui s’ouvrira à moi, je l’attends. J’ai hâte de retrouver le monde qui est, malgré tout ses défauts, plus beau et heureux sans toi aujourd’hui.

Sur ce, je vais faire une femme de moi. Je vais me retrousser les manches et avancer encore une fois. En espérant que demain soit meilleur et que hier ne soit qu’un souvenir de plus dans mon livre.

Respire, expire.

 

Crédit : ChameleonsEye/Shutterstock.com

La Collaboratrice dans l'Ombre

La Collaboratrice dans l'Ombre est la couverture utilisée par toutes les collaboratrices de l'équipe qui souhaitent écrire des articles crus et criant d'une vérité sans filtre. Souhaitant exprimer et assumer leurs opinions sans pour autant blesser leur entourage immédiat, elles préfèrent alors utiliser le couvert de l'anonymat.

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1 Comment

  • On dirait mon histoire. J »ai pris la décision de quitter le navire il y a 5 ans maintenant. Ça m’a pris 2 grosses années à m’en remettre émotionnellement. Une dépression a suivi mais malgré tout jamais je n’ai regretté mon choix…celui de m’avoir choisie!!

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