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Être famille d’accueil, c’est beau

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Être famille d’accueil pour la Direction de la Protection de la Jeunesse (DPJ), c’est un long processus. D’abord, plusieurs délais s’imposent lors de l’analyse du dossier. On te pose un paquet de questions, on te fait réfléchir, on te demande de considérer et de reconsidérer ta décision d’ouvrir ta porte à un enfant qui n’est pas le tien. Ensuite, on te demande d’être conforme et d’offrir un environnement répondant à des normes bien établies. On évalue ton dossier, ton couple, ta famille, ta maison et ton mode de vie et on décide finalement si tu corresponds ou non aux critères souhaités.

Être famille d’accueil pour la DPJ, c’est ouvrir son cœur pour accueillir pour une période de temps ou jusqu’à majorité un ou des enfants que la vie a négligés un peu, beaucoup, passionnément, à la folie. C’est se lancer dans une aventure indescriptible où tout peut arriver. C’est composer avec le bagage d’un petit humain perdu qui a besoin d’être accompagné et à qui tu n’es pas nécessairement biologiquement liée, tout en testant ta patience et tes valeurs. Parfois, le cœur se gonfle d’amour rapidement, d’autres fois ça prend un peu plus de temps. Parfois, le cœur pince, parfois il fait mal. Parfois, le cœur se brise et d’autre fois, il explose de fierté. Chose certaine, être famille d’accueil pour la DPJ n’est pas pour les cœurs sensibles ou les sans-cœur! Les familles d’accueil en voient de toutes les couleurs!

Être famille d’accueil pour la DPJ, c’est avoir la chance de voir un enfant évoluer. C’est constater tous les progrès qu’il a faits depuis son arrivée, qu’il reste deux mois, deux ans ou indéfiniment. C’est enrichir un couple, une famille, par la présence d’un petit bonhomme ou encore d’une belle grande fille qui sauront immanquablement laisser leur marque.

Être famille d’accueil pour la DPJ, c’est apprécier l’humain et mieux comprendre que le cheminement de chaque personne est différent. C’est apprendre à côtoyer des familles qui ont vécu des passes difficiles et qui tentent de s’en tirer pour éventuellement retrouver leurs enfants. C’est apprendre à faire avancer un enfant dans la vie sans qu’il ne s’enfarge trop dans les nids-de-poule qui se sont trouvés sur son chemin jusqu’ici. C’est vouloir offrir le meilleur de soi-même à un enfant sans rien attendre en retour. C’est surtout de pouvoir voir que même dans les situations les plus difficiles, il peut y avoir du très beau.

Être famille d’accueil pour la DPJ, c’est difficile pour le couple. Ça prend une équipe du tonnerre pour supporter tout ce qui vient avec le fait d’être une famille d’accueil. Sans coéquipier, impossible de cheminer. Les moments difficiles et les défis sont plus nombreux et dans ces moments, ça prend plus qu’un amoureux. Ça prend une bonne oreille qui écoute, une épaule réconfortante pour pleurer, une belle complicité pour bien communiquer et un travail d’équipe hors pair pour affronter les moments moins heureux comme les visites au tribunal, les retours de visites difficiles ou encore le départ de ce petit être humain qui peut être amené à retourner dans sa famille biologique qui s’est reprise en main.

Être famille d’accueil pour la DPJ, c’est positif. Parce que c’est enrichissant pour les enfants comme pour les familles. Parce que c’est une chance incroyable offerte à un enfant qui a besoin de support temporaire ou pour la vie pour bien évoluer. Parce que c’est une belle marque de générosité, de compassion et d’amour. Parce que la DPJ n’existe pas pour arracher les enfants de leur milieu familial, mais plutôt pour les aider à y rester autant que faire se peut et offrir de l’aide aux parents biologiques qui sont moins bien outillés. Parce que les belles histoires des enfants de la DPJ existent elles aussi, c’est seulement qu’elles ne font pas les couvertures des journaux.

Parce qu’au travers de tout ce que la vie peut offrir de laid, on peut contribuer à faire du beau.

Crédit : Haywiremedia/Shutterstock.com

Catherine I.

Belle-mère non-assumée qui préfère de loin être la-blonde-à-papa de deux filles (mes deux folles), E et L. Je vis à fond notre vie familiale mais j'apprécie grandement la semaine sur deux de zénitude, où l'entrainement, le spinning, la quête des meilleurs prix tous produits confondus et le vin trouvent tous leur précieuse place.

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4 Comments

  • Oh wow!! Merci infiniment d’avoir mis en mots ce que notre cœur ressent!! Parce que oui c’est tellement beau d’etre Famille d’accuei pour la dpj!! ❤️❤️

  • Ha ha ha! Mais ca l air tellement un beau conte de fee! Ya rien de ca qui est fait comme cela! Le DPJ mette de la poussiere au yeux avec leurs beau texte!

  • Moi je comprend que être familles dacceuille peux sauver des enfants
    parconte il y a des fois ou des enfants sont en familles dacceuille pour des injustices sociale car de labus il y en na dans toute les métiers et dans la vie en générale . Être parants et perdre un ou des enfants sen bonne raison valade et que il y a pas de négligence ou la DPJ ne veule pas perdre la face sur des erreures faite fondamentale il y a un problème. Je dirais que être parents est encore plus grand que etre familles dacceuille car tu dois te débrouiller pour faire vivre ta familles et jamais manquer de rien .Mes je suis capable de dire que les familles dacceuille sont courageux et courageuse de prendre soin denfants dans le besion . Parconte je suis inquiet de notre réseau social ou le silence est encore permis nous avons le droit de dénoncer les négligences d’abus du DPJ faite a des enfants et a des parents comme dans toute métier. Et heureusement qu’ils y a des familles dacceuille car il y a aussi des abus faite par des parents donc cette médaille joue dans les deux sence alors sa devrais être une heureux lorsque ont parle de familles.

  • Je ne suis pas famille d’acceuil (encore) mais j’ai un milieu familial à la maison et je reçois un enfant de la dpj le jour. C’est très touchant de voir comment ces petits etres s’adaptent a tout, sont calineux en même temps qu’insecures… plus tard, quand mes enfants seront grands, c’est certain que je vais regarder pour accompagner d’autres enfants qui ont besoin d’un foyer chaleureux et aimant ?

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