woman cry with face in hands

À toutes les filles trop gentilles

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Depuis ton plus jeune âge, on t’a appris à être gentille avec les autres, à dire merci, s’il vous plaît, bonjour et au revoir, à sourire et à faire des compliments. On t’a appris à partager, à tourner ta langue sept fois dans ta bouche avant de parler et à faire attention pour ne pas blesser les autres. Avec le temps, tu es devenue un vrai cœur sur deux pattes.

À toi la fille trop gentille,

Tu pensais que le monde était aussi gentil que toi, parce que, pour toi, la méchanceté ça n’existait pas. Ce n’est pas que t’étais naïve, c’est parce que t’avais foi en l’humanité. Quand tu as été intimidée par certains élèves de ton école pour la première fois, tu as vu une telle rage dans leurs yeux, une telle haine que ça t’a donné tout un choc au cœur et tu as eu peur parce que tu as compris que la méchanceté existait. Elle était là, devant tes yeux, te crachant dessus et elle s’est répétée plusieurs fois. Ton cœur a saigné mais tu t’es relevée. Quelque chose avait changé en toi, mais on ne savait pas quoi. Tu as continué ton chemin un peu moins confiante, mais encore avec le cœur sur la main. Tu croyais que c’était juste une erreur de parcours.

À toi la fille trop gentille,

Tu es devenue une femme. Dans tes relations, tu te donnais à 100%. Méchante bonne femme, qu’on disait de toi. Mais on ne savait pas t’aimer, on t’utilisait. Tu retenais tes pensées par peur de blesser, tu faisais tout pour leur plaire mais ce n’était jamais pas assez. On te traitait mal, mais tu n’en faisais pas de cas. On te reprochait de ne rien dire, mais si tu avais le malheur de trop parler, on te disait que t’étais une méchante folle. Parce qu’en réalité, c’est comme ça que ça fonctionne. Elle était où ta confiance, fille? Tu méritais tellement mieux, mais tu ne le croyais pas. Tu t’es fait avoir big time en plus. Puis un jour, tu t’es sortie de là, parce que t’en avais assez. Mais c’est un cercle vicieux, ta gentillesse.

Puis par moments, tu es devenue plus froide. Tu voulais te protéger, je le sais. Tu commençais à dire des vérités qui pouvaient les blesser. Mais toi, tu n’es pas comme les autres. Tu te sentais mal là-dedans donc tu te tourmentais jusqu’à temps que tu t’excuses. T’avais beau essayer d’avoir une attitude plus dure, mais ce n’était pas dans ta nature.

À toi la fille trop gentille,

Tu es devenue maman d’une petite fille. À ton tour, tu essaies de l’élever de la bonne façon pour qu’elle soit gentille. Mais elle t’en fait voir de toutes les couleurs car malgré ses trois ans, elle a de l’attitude. Drôlement, tu es fière de cela, car elle fera sa place et ne se laissera pas faire contrairement à toi. Ce n’est pas que tu veux qu’elle soit méchante; au contraire, tu veux qu’elle soit gentille, mais tout en sachant que le monde est cruel.

À toi la fille trop gentille,

Tu rêves grand, tu donnes sans rien demander en retour, tu pardonnes et tu aimes inconditionnellement.Ta gentillesse est souvent perçue comme de la faiblesse, mais garde bien en tête que tu es la plus forte car tu as gardé ton grand cœur dans ce monde cruel et égoïste. Reste qui tu es pour rendre le monde meilleur.

Kill them with love, kill them with kindness.

Crédit : pexels.com

Lyssa Legault

Maman monoparentale parfaitement imparfaite d'une petite fille sociable et déterminée mais parfois très bornée, je jongle entre le travail, la famille et, bien entendu, ma vie personnelle.... presqu'inexistante évidemment! Comme si ce n'était pas assez, j'ai la chance d'être maman adoptive d'au moins vingt autres enfants chaque année puisque j'exerce une profession qui demande une patience hors de ce monde et une vessie large comme un éléphant: je suis enseignante. L'écriture est dans ma vie un moyen d'expression libérateur. Je m'embarque donc dans ce monde de partage en espérant rejoindre d'autres mamans à bout de souffle !

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4 Comments

  • Oh mon dieu lyssa tu me connais par coeur mais la je pèse mes mots tu me connais vraiment par coeur !!!

  • Je crois que malgré tout, la gentilllesse comporte sa récompense en elle-même.
    À être gentil, on finit par s’entourer de gens qui nous ressemblent.
    On apprent à faire passer avant soi les gens qui le méritent, et non pas les autres. Ils nous font, à leur tour, passer avant eux, et ça devient vraiment très agréable.
    Les personnes chiantes, elles, ne font que rester entre personnes chiantes, et ne connaissent jamais ce que c’est que la joie de faire réellement confiance à quelqu’un d’autre (car, étant elles-même indignes de confiance, elles se méfient de tout le monde, forcément). Et comme elles ne se rejouissent pas sincèrement du bonheur d’autrui, peu de gens se soucient réellement de leur bonheur, à elles.
    Seuls les gentils savent ce que c’est que d’être réellement aimés. À mon avis, ça n’a pas de prix.

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