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N’ayons pas peur d’aimer

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Nous sommes nombreux à avoir peur de l’engagement, et surtout, à avoir peur d’aimer.

Certains se sont forgé une carapace au gré des déceptions en voulant s’éviter les douloureuses séparations, la honte d’avoir échoué et la souffrance d’être rejeté. Mieux vaut être seul que vulnérable, qu’ils se disent.

D’autres n’ont pas le courage d’aimer, puisque ça exige de prendre des risques, de faire un choix. Ils ont peur de regretter. En choisissant un chemin, ils doivent nécessairement renoncer aux autres. C’est un dilemme auquel font face les indécis et les éternels insatisfaits. Ceux-ci sont convaincus qu’ils pourraient toujours trouver mieux ailleurs. Sauf qu’à force de vouloir parcourir tous les chemins, ils finiront par n’en parcourir aucun.

Quelques-uns freinent leur amour afin de gagner au jeu de la séduction. Ils veulent être celui ou celle qui aime le moins, car cela leur confère du pouvoir sur l’autre. Ils refusent de s’ouvrir complètement, ils cherchent à être en constant contrôle de leurs émotions. Chaque geste et chaque parole sont comptés. Ils suivent un plan de match bien défini afin de l’emporter. Or, ce qu’ils oublient c’est qu’en amour il n’y a pas un gagnant et un perdant. Il n’y a que deux gagnants ou deux perdants.

Finalement, plusieurs sont persuadés qu’il vaut mieux écouter sa tête que son cœur. Ils ne s’autorisent pas à aimer, car cela impliquerait de quitter un conjoint avec lequel ils sont confortables, de vendre une maison, de bouleverser les enfants. Ou ils refusent tout bonnement d’aimer une personne qui ne correspondrait pas à leur liste de critères (ou à la liste de critères de leurs proches), même si tout leur corps hurle le contraire. Ces gens-là finissent par se bousiller le cœur en se mitraillant d’arguments rationnels.

Moi je dis fuck la game de séduction, la raison et les déceptions. Nous ne devrions  ni avoir peur ni avoir honte d’aimer.

N’ayons pas peur d’aimer même si ce n’est pas dans le livre des règlements et qu’on risque de faire fuir son prétendant. Même si on risque de se faire laisser et de finir enfermé une semaine à manger de la crème glacée en vidant son cellier et en faisant jouer en boucle This Is Us.

N’ayons pas peur d’aimer même si on passe à côté d’autres opportunités. Même si ça nous sort de notre zone de confort. Même si on risque d’avoir mal.

N’ayons pas peur d’aimer même si ça fout le bordel dans notre vie. Même si nos parents vont nous juger. Même si ça n’a aucun sens.

N’ayons pas peur d’aimer, car c’est la seule façon de vivre. C’est la seule façon de se sentir vivant. On ne peut pas regretter d’être vivant. Refuser d’aimer pour ne pas souffrir, c’est l’équivalent de s’arracher les yeux pour ne plus voir ce qui est laid. Ne soyons pas aveugles. N’ayons pas peur d’aimer.

Crédit : 4 PM production/Shutterstock.com

Charles

Je suis un papa moderne. Un papa monoparental. Un papa très impliqué dans la vie de son fils, dès le jour -200. Je revis mon enfance à travers mon petit garçon. J'en profite au maximum. Vu de l'extérieur, on peut penser que je suis en plein contrôle de mes moyens. En réalité, je suis envahi par le doute et la culpabilité de ne pas avoir pu offrir une famille unie à mon fils. Je fais parfois des erreurs, mais une chose demeure constante: je fais tout avec amour.

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1 Comment

  • J’ai lu tout tes articles ! Tu m’as fait réfléchir à tellement de choses et fait réaliser bien des choses envers mes enfants. C’est bien de voir qu’il y a encore des hommes comme toi qui existe.

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