sick mother with daughter

À toi, mon amie que j’aime et qui est malade

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Je ne sais pas comment te dire à quel point je n’ai pu retenir mes larmes quand j’ai reçu la nouvelle. J’ai pleuré et pleuré. En cachette, sans te le dire. Envisager sa propre mort ne fait pas partie de nos projets de vie. Je ne sais aucunement comment t’aider à faire face à cette terrible réalité. Je ne peux pas comprendre, je ne peux pas savoir ni deviner comment tu te sens. Je peux juste être là, t’écouter, rester comme avant.

Je ne sais pas comment te dire que tous ces petits moments ensemble, j’espère à chaque fois qu’ils ne seront pas les derniers. Une partie de moi se dit que tout ira bien, que ça ne se peut pas, que tu vas t’en sortir et une autre partie de moi a accepté cette fatalité parce que je l’ai vue avant, parce que de toute façon, comme on disait en dévalant les pentes à toute allure en vélo quand on étaient enfants : « on va tous crever ».

Je ne sais pas comment te dire que je trouve ça difficile de te saluer sur un ton pimpant et rempli de soleil en te disant que ça va bien aller quand on sait que la réalité n’est pas aussi rose que l’on voudrait. Sans broyer du noir non plus,  je ne veux pas te traiter différemment qu’avant. Avant la maladie. Avant, il y a nous, notre passé, notre histoire et nos promesses. Je souhaite que ça reste ainsi. Nous, avant la mort et les tourments.

Je ne sais pas comment te dire à quel point j’appréhende le combat que tu t’apprêtes à mener. Je sais que je ne pourrai pas être aussi présente que je le souhaiterais. Je m’inquiète. Je doute des mots que j’utilise pour te rassurer, t’accompagner. J’ai l’impression de répéter des phrases pré-mâchées. J’ai l’impression qu’on a encore du temps devant nous, alors qu’en même temps, je sais que la fin se pointera trop vite et qu’on aura pas eu le temps de faire ensemble tout ce qu’on aurait voulu.

Je ne sais pas comment te dire à quel point notre amitié est précieuse. Prise dans mon tourbillon familial, j’ai l’impression que parfois je ne te le démontre pas assez. Que je manque de temps à t’accorder. Ma famille est devenue ma priorité, c’est vrai. Tu n’en restes pas moins un élément essentiel. Je t’aime et je te chéris.

Je ne trouverai possiblement jamais les mots pour t’exprimer à quel point cette nouvelle me frappe en plein cœur. Honnêtement, je n’ai pas envie de trouver de mots. Je souhaite uniquement profiter de la vie et passer de bons moments avec toi. Comme avant, comme maintenant. Alors je me contenterai d’être là, avec toi. De partager des éclats de rire et des torrents de larmes. De graver dans nos cœurs ces souvenirs immortels.

Je t’aime, aujourd’hui, demain et pour toujours, mon amie.

Crédit : ABO PHOTOGRAPHY/Shutterstock.com

Lily Côté

Maman dans la quarantaine investie dans une famille recomposée de cinq enfants du "terrible two" jusqu'aux ados, je réussis quand même à trouver le temps pour relaxer dans un bain avec un bon verre de vin à la main entre le travail, les tâches ménagères, les devoirs et les activités sportives et artistiques de tout la bande. C'est moi, la mère en running shoes qui est toujours à moitié peignée et que vous voyez arriver en retard à la finale du tournoi de ses enfants ou à la dernière minute pour le cours d'art. Avec mon premier, j'ai essayé de suivre tous les standards imposés aux mamans et j'ai échoué de façon magistrale. J'ai donc plutôt choisi d'être parent au rythme des saisons et de l'évolution de ma troupe. Un combat à la fois.

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