pregnant woman with unhappy man

Mon ex, voici pourquoi notre enfant ne portera pas ton nom de famille

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Cher ex,

Je porte notre enfant, celui que j’ai voulu, souhaité, désiré depuis les cinq dernières années. Je porte l’enfant dont tu aurais aimé que j’avorte parce que tu ne voulais pas d’un petit bonhomme partageant ton ADN qui se promène quelque part sur la Terre. Je porte l’enfant que je t’ai offert d’élever toute seule sans te demander de pension ou de visites annuelles. Je porte l’enfant qui aurait pu n’avoir que moi comme parent sur son certificat de naissance, mais pour qui tu as décidé de prendre tes responsabilités.

Toi qui souhaitais que notre petit garçon à venir ne voit jamais le jour, tu as choisi de prendre tes responsabilités de père et d’être présent pour cet humain puisque tu ne pouvais concevoir qu’un enfant se demanderait qui était son géniteur. N’ayant pas côtoyé ton papa pour une grande partie de ta vie, peut-être que tu souhaitais éviter ce manquement à un autre enfant? Quoi qu’il en soit, tu as juré que même si nous n’étions pas ensemble, nous serions les parents de ce petit bout de vie qui se loge en moi.

Je porte cet enfant depuis maintenant plus de trente semaines et tu as été présent à mes côtés moins de la moitié de ma grossesse. Notre couple n’était peut-être pas solide, mais j’ai espéré que tes paroles et belles promesses par rapport à tes responsabilités de père valaient mieux que le manque de respect que tu as eu à l’égard de notre union. Tu as manqué l’échographie du dévoilement du sexe puisque tu n’as pas pris la peine d’en noter la date. Tu n’as d’ailleurs pas pris de nouvelles, me remerciant rapidement de t’avoir avisé que je portais un garçon. Tu ne t’es pas informé de mon bien-être ou de celui de ton enfant à venir alors que même ma famille éloignée, mes collègues et connaissances ont pris soin de s’informer. Tu n’étais pas présent aux rencontres avec l’infirmière alors qu’elle parlait d’allaitement et des rudiments des soins à donner à un bébé. Je ne t’ai pas invité à assister avec moi à ces rencontres puisque tu ne sembles pas du tout intéressé. D’ailleurs, je ne comprends pas que tu n’aies pas eu l’initiative ni l’envie de t’informer sur les étapes à entreprendre pour se préparer à accueillir un bébé.

Ton désintéressement pour ton enfant à venir me déçoit. Je sais que pour toi, ce sera plus réel, plus tangible quand tu le verras, le prendras, le toucheras, le berceras. Je sais aussi que nous ne sommes plus ensemble et mes attentes envers toi ne sont pas celles d’une conjointe, mais plutôt celles d’une coéquipière qui se lance dans la plus grande aventure de sa vie et qui est supposée pouvoir compter sur un coéquipier. Je t’ai offert de pagayer seule dans mon kayak et tu préférais un kayak double pour qu’on pagaie en équipe. Où es-tu?

Alors que tu brilles par ton absence, je t’annonce, mon ex, que notre petit garçon portera mon nom de famille et non le tien. Je ne peux compter que sur moi-même pour cet humain et tes faux espoirs ne méritent pas d’être encouragés en donnant à un enfant le nom de famille d’un homme sur lequel il ne pourra peut-être pas compter. Porter un nom de famille est un honneur et je serai honorée d’être la maman présente, aimante et fière de notre fils et ce, jusqu’à la toute fin de mes jours. Est-ce que tu seras là, toi aussi, tout ce temps, pour toute sa vie?

Crédit : ChameleonsEye/Shutterstock.com

Catherine I.

Belle-mère non-assumée qui préfère de loin être la-blonde-à-papa de deux filles (mes deux folles), E et L. Je vis à fond notre vie familiale mais j'apprécie grandement la semaine sur deux de zénitude, où l'entrainement, le spinning, la quête des meilleurs prix tous produits confondus et le vin trouvent tous leur précieuse place.

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2 Comments

  • idem (avortement, abandon, absence, nuisance) + reconnaissance à la naissance (mon nom d’abord puis le sien).
    Le père fait le minimum pour garder ses droits. Minimum d’argent et minimum de temps. Ne s’attendre à rien à la naissance, il ne se passera pas la révélation éspérée. C’est seulement maintenant que le fils grandit (2ans et demi) que l’intérêt commence à naître.

    • Jai l’impression d’avoir écrit ta réponse,cest troublant de comprendre que je suis pas toute seule a avoir vécu une triste histoire…

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