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Guide de survie pour comprendre les différents types de gardes partagées

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C’est bien connu, lors de la séparation d’un couple, plusieurs options de garde s’offrent aux parents. Et bien que chaque situation soit personnelle et unique, certains types de gardes sont mieux établis que d’autres.  Mais on va se l’avouer. Au moment d’une séparation, la dernière chose avec laquelle t’as le goût de jongler, c’est de choisir le type de garde qui définira dorénavant ton calendrier. Parce que t’as peur de te tromper et parce que tu sens que cette décision aura énormément d’impact, non pas juste sur ta petite vie, mais surtout sur celle de tes cocos que tu veux épargner autant que possible.

Alors voici un petit guide pour les néophytes afin de mieux s’y démêler.

#1  7/7 ou une semaine sur deux

Le traditionnel 7/7. Celui qui fait peur et qui fait, parfois, un peu rêver, on va se l’avouer. Celui-là, il faut que tu sois consciente que tu vas passer sept jours sans voir tes enfants et peut-être même sans entendre leurs petites voix et sans avoir de leurs nouvelles si l’entente n’est pas super avec ton ex. Sept jours qui vont assurément te paraître interminables les premiers temps. Sept jours pendant lesquels tout risque de goûter un peu amer. Par contre, si tu persistes, il se pourrait fort bien que tu en viennes à apprécier le mode de vie auquel t’oblige cet horaire. Tu auras amplement le temps d’établir tes règles avec tes enfants à coups de sept jours et auras en masse de temps pour te retrouver lors de tes semaines en tête-à-tête avec toi-même. À déconseiller avec de jeunes enfants toutefois. L’absence d’un parent pendant une semaine complète est beaucoup pour eux.

#2  7/7 avec pivot

Celui-là est une variante du 7/7… mais on va se le dire bien franchement, il s’agit en fait d’un 3-1-3. Il consiste simplement à laisser aller les enfants un soir chez leur autre parent au milieu du 7/7, le temps de reprendre son souffle, remplir le frigo et partir 2-3 brassées de lavage dans le silence le plus complet. Il permet aussi, lors de sa semaine orpheline de se maudire le nez dans le ti-cou de ses enfants pour en emmagasiner l’odeur et ainsi être en mesure de toffer un autre trois jours d’absence.

#3  Le mystérieux 5-2-2-5

Ça peut sembler complexe mais pourtant, c’est d’une simplicité déconcertante. Chaque parent a les enfants soit les lundis et mardis ou les mercredis et jeudis; les journées de garde sont fixes et ne changent pas. À ça, t’ajoutes une fin de semaine sur deux. C’est simple… en fait, le plus problématique est souvent de choisir qui aura les soirs de 5@7 libres. Le 5-2-2-5 possède de nombreux avantages. T’as jamais vraiment le temps de t’ennuyer. Ni des enfants ni de ta liberté. T’as toujours les mêmes soirs de libres donc tu peux t’inscrire en semaine à un cours lors de tes soirs sans enfants (qui tombent toujours les mêmes soirs!!!). Facile de prévoir à l’avance. Et en prime, tu vois tes enfants chaque semaine. Par contre, à la longue, opinion personnelle, le petit deux jours peut devenir tannant à gérer. Et garde en tête que si tu choisis d’inscrire ton enfant à un cours de patins les mardis soirs… ce sera possiblement toujours le même parent qui devra gérer la course contre la montre lors de ces soirées. Ce type de garde implique aussi une solide collaboration entre les ex qui sont appelés à se parler/à se voir régulièrement vu les déplacements fréquents des enfants.

#4  Le 2-2-3

Celles qui aiment cette garde, je vous lève mon chapeau. C’est probablement celle avec laquelle j’ai eu le plus de mal à conjuguer. C’est à mon avis, jamais possible d’établir de routine claire avec les enfants ni de reprendre véritablement son souffle. En fait, la seule raison d’avoir recours à cette garde, toujours selon mon expérience personnelle, c’est pour les tout jeunes enfants. Ils ont moins le temps de s’ennuyer et puisqu’ils ne peuvent pas suivre les jours de la semaine, ce n’est pas d’une grande utilité pour eux d’avoir un calendrier fixe (comme l’offre la garde précédente). Je l’ai baptisée la garde boomerang… sont pas partis qu’ils reviennent… sont pas arrivés qu’ils repartent…

Voilà différents modèles de gardes partagées. Bien que chaque set de parents trouve en général le modèle qui lui convient, il devrait toujours y avoir, au cœur de ce choix déchirant, le bien-être de ces enfants que l’on se partage. Souvent trop petits pour s’exprimer, ceux-ci subissent parfois des décisions d’adultes qui ne sont en rien liées à leur bonheur. Le choix d’une garde doit toujours se faire en gardant en tête que ces enfants que l’on doit apprendre à laisser aller 50% du temps n’ont pas choisi cet aboutissement et ne l’ont, fort probablement, jamais souhaité.

Mais crois-moi.  Avec le temps et une saine collaboration, ça devient plus facile, autant pour eux que pour les adultes impliqués.  Et on s’y fait.

Crédit : Tom Wang/Shutterstock.com

Marie-Claude Lamarre

Maman de deux cocottes bourrées de caractère (la pomme ne tombe jamais très loin de l'arbre), je suis une énergique, parfois énervante et souvent essoufflante. Mère indigne la moitié du temps, il me reste 50% pour vivre à fond ma vie de femme adulte, de travailleuse acharnée, d'amoureuse qui se redécouvre et d'amie passionnée que j'ai souvent mise de côté. Mes deux mini-moi sont mon port d'attache mais je parviens à travers leur absence à trouver l’équilibre qui m'a trop longtemps fait défaut.

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