mother with c-section

À toi, mon amie qui vient de donner naissance par le ventre

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À toi mon amie qui vient de donner naissance par le ventre, tu as toute mon admiration. Je sais que ce n’était pas ce que tu désirais, mais comme on se l’est souvent dit, c’est le bébé qui décide comment il arrive sur terre, pas toi.

Pendant neuf mois, tu as tout fait pour avoir ce fameux accouchement « naturel ». Le yoga, la marche, la piscine, la tisane de feuilles de framboisier, l’huile d’onagre, jouer aux fesses presque tout le temps de ton dernier trimestre (thumbs up à ton chum d’avoir lui aussi tout fait pour te suivre dans ta quête).

La vérité ma chum, c’est qu’on s’en contrefout de la façon dont la prunelle de tes yeux est arrivée dans ce monde.

La vérité, c’est que quand tu es en travail depuis des heures, que telle une athlète olympique, tu te prêtes à toutes les interventions possibles pour en arriver à expulser un humain à l’extérieur de ta chair, tu mérites clairement d’être inscrite au livre des records Guinness.

La vérité, c’est que pour une raison qui m’échappe, on essaie de faire croire aux femmes que la seule bonne façon de donner naissance à un bébé, c’est en le faisant sortir par le vagin. Ben moi ma chum dont le bébé est né par césarienne, j’ai envie de te dire que t’es une héroïne.

De toute manière, on peut-tu se dire une chose; la seule chose qui compte, c’est le moment où tu as enfin tenu ton bébé bien au chaud dans le creux de tes bras et que tu as senti son souffle chaud contre ta poitrine. C’est ça, l’important.

Tant qu’il y aura des bébés, il y aura des mamans qui auront tout donné pour leur faire voir le jour avec ou sans scalpel. T’es une guerrière amazone ma chum.

Pour le reste, même si je sais que ton petit coeur de mère a de la peine de ne pas pouvoir se souvenir du moment exact où ton bébé a signé sa fin de bail dans ta bedaine, une chose est certaine, c’est que le coeur d’une mère aime pour toujours.

Accueille cet accouchement pour ce qu’il est : la mise au monde d’une merveille.

Le reste, on s’en sacre.

Crédit : Troyan/Shutterstock

Stéphanie M.

Enfin maman d’une petite fille née en décembre 2017 que j’ai attendue patiemment pendant près de quatre ans parce que mon corps ne peut se reproduire que lorsque tous mes cadrans sont alignés pendant les éclipses lunaires du solstice, certaines de mes convictions foutent les camps et d’autres prennent le dessus. Je réalise que tout n’est pas noir ou blanc et que les tons de la maternité sont souvent moins nets mais beaucoup plus beaux qu’on ne l’aurait cru. Vive ma trentaine, vive ma famille, vive l’amour et vive le rock!

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2 Comments

  • Je comprends l’intention. Personnellement « on s’en sacre » n’est pas tout à fait ce que j’avais besoin d’entendre après mes césariennes non-planifiées. Je lis l’admiration pis toute dans ton article et en même temps, je crois qu’il faut aussi reconnaître la souffrance, le deuil pis des fois même le petit PTSD qui peut suivre une césarienne. Il y a quelque chose de nié dans plusieurs tentatives maladroite de faire des naissances par césarienne des naissances comme les autres, comme quand on se fait dire que l’important c’est d’avoir un bébé en santé.

  • AMEN! d’une mère qui fut confronté à 3 césariennes en 5 ans pour cause d’arrêt de descente du bébé à chaque fois..cé pas pareil pour sur mais vous êtes des héroïnes……peut importe le mode de sortie du bébé! 😉 lolll

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