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Ta grossesse après une fausse couche, mon amie

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Je t’écris, mon amie, parce que je le sais, je le comprends ce pincement au creux de ton cœur. Les deux petites lignes sur ton test auraient dû te remplir de joie, et quoique tu sois heureuse, ton coeur se serre et t’empêche de jouir de cette nouvelle formidable. La peur. La peur que ce petit miracle ne soit que de passage, encore une fois. Je le sais parce que je suis passée par là. J’ai connu cette peur, cette peur de perdre mon bonheur, de douter de mon corps.

Alors tu n’oses pas en parler, tu résistes à ce sentiment de bonheur qui veut monter en toi, tu t’imposes des limites. Quand les douze premières semaines seront faites. À cinq mois. Tu n’oses pas croire ce qui pourtant est bien réellement en train de s’ancrer et grandir en toi.

La peur, je te le promets, prendra moins de place bientôt. Elle sera là, mais au fil des jours et des symptômes qui te réconforteront, elle se fera plus petite. J’aurais aimé te dire qu’elle disparaîtra complètement, mais pour ma part du moins, elle est restée au chaud dans ma tête. Avoir peur c’est normal, mais avec le temps, tu trouveras le moyen de laisser le bonheur et la joie grandir grâce à l’amour. Cet amour fulgurant et incontrôlable qui prendra possession de ton cœur.

Des petits moments de joie te surprendront. Le fait d’avoir envie de pipi souvent et les nausées seront des maux qui te réconforteront un peu. Comme des signaux que ton corps te fera parvenir pour te dire que ça va, que bébé grandit, qu’il fait sa place, qu’il ne sortira que le jour où il sera prêt à respirer par lui-même.

La première fois que tu le sentiras bouger, son premier hoquet, quand tu entendras son cœur battre avec vitesse et force, l’échographie où tu verras son corps qui prend forme et vie de par le tien te feront du bien.

Ton corps sait quoi faire mon amie. Fais-lui confiance, fais confiance à ce miracle et à la vie et profite de ce qui se passe maintenant. Tu n’as pas de contrôle sur le reste, la peur ne te protégera pas, bien au contraire.

Permets-toi de parler de ton bonheur et de tes inquiétudes aussi et regarde ton ventre s’arrondir au fil des semaines. Tu te rapproches à chacun des battements de son cœur du moment où tu entendras son premier cri, où l’amour t’envahira de sa douce chaleur. Et soyons francs, malgré la peur, cet amour est déjà en train de fleurir dans ton cœur. Rien ne peut empêcher le cœur d’une mère d’aimer son enfant.

 

Crédit : elenavolf/Shutterstock.com

Cyntia Dubé

Maman de trois petits hommes en devenir, je suis une femme très hop la vie, axée sur le moment présent avec une petite tendance à me faire l'avocat du diable. J'aime questionner, remettre en cause et tenter de voir de l'autre côté du miroir. Amoureuse de la vie et de ma marmaille, il m'arrive de ne pas savoir m'arrêter.

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1 Comment

  • Merci! Je vis actuellement ma quatrième grossesse, la première depuis ma fausse couche et j’ai du mal à identifier tout ce que je ressens en dedans. Ton texte m’a fait du bien!

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