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Respire par le nez, le parent gérant d’estrade

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Cher parent gérant d’estrade,

Nous nous croisons souvent dans les estrades de l’aréna, de la piscine, du gymnase, bref partout où nos enfants dépensent leur énergie.

Toi et moi, fidèles au poste chaque fois à encourager notre progéniture à se dépasser. Le matin, trop tôt, nous nous saluons d’un cheer caféiné, le soir, nos regards épuisés, mais sympathisants, se croisent : même rush, même course entre les soixante-quatre pratiques, games, compétitions. Unis pour nos enfants et leur sport, nous vivons au rythme des tournois et des compétitions. Nous avons parfois même échangé quelques repas lors d’un rassemblement d’équipes lors d’un événement compétitif.

Pourtant, malgré tout ce qui nous unit, je me sens à mille lieues de toi.

Quand tu me parles de statistiques, que je te vois compter minutieusement les points, j’arrête de t’écouter. Je décroche. Dans ma petite tête naïve, les enfants peuvent faire du sport juste pour s’amuser. Les points, les temps au chrono, les temps de jeu, la stratégie de ne faire jouer que les meilleurs, je n’y crois pas à 6, 8 ou 11 ans. Oui, je veux que mon enfant se dépasse, mais en premier lieu, je veux qu’il ait du plaisir.

Ben oui, je t’entends me dire que la saine compétition c’est bon et tout le blabla. Je suis d’accord avec toi en partie. Loin de moi l’idée d’aseptiser les arénas et les gyms de toute forme de compétition, mais quand je vois un parent être plus fâché que son jeune suite à un mauvais call des arbitres, je reste bouche bée. Quand je t’entends parler de la performance de ton jeune comme si l’univers entier tournait autour, ça me fait grincer des dents. Quand je t’entends dire à ton jeune qu’il doit mieux performer et lui donner trente-cinq conseils, je me demande si tu ne veux pas un peu trop devenir le parent coach du joueur étoile. Quand je vois l’horaire d’entraînement digne d’un athlète olympique, je me demande où en sommes-nous rendus pour en imposer autant à nos enfants.

Oui, ton enfant est talentueux. Oui, tu rêves qu’il devienne le futur porte-drapeau du Canada en 2030, mais pour l’instant, peut-il juste faire un sport qu’il aime sans ses parents en gérants d’estrade en arrière? T’sais, là on jase là, faire du sport juste comme un ti-cul qui veut juste avoir du fun…

Crédit : igorstevanovic/Shutterstock.com

La p'tite mère

Nouvellement maman solo d’un troupeau de quatre petits singes, je jongle entre le travail, les repas et les activités de tous dans le plus grand chaos. Mon nouveau mode de survie? Lâcher prise! Ici, un vendredi soir, le toupet au vent, on n’hésite pas à réécrire le guide alimentaire version simplifié. On choisi aussi nos batailles : au diable si la mini donne mal aux yeux avec sa robe soleil de Olaf, ses bas collants en laine et son tutu trouvé dans la boite de déguisements, elle est habillée et c’est ce qui compte, non?

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