stressed mother with kids

La mère monoparentale occasionnelle

stressed mother with kids

Toi, t’as la chance d’être avec l’homme de ta vie, qui est en plus le père de tes enfants.  Vous avez votre routine avec les p’tits pis les semaines se suivent et passent plutôt rapidement, dans l’amour et la bonne entente (au moins deux minutes par jour en tout cas).  Mais LA fois que tu dois passer la fin de semaine seule avec tes kids, tu te demandes comment font les monoparentales à l’année. Toi, tu l’es juste le temps de deux jours et tu capotes ta vie!!!

Tu envisages plusieurs scénarios : A) Parquer les enfants chez des amis pour une partie de la journée; B) Aller les porter chez tes parents pour avoir du temps pour toi toute seule; C) Les gâter et faire plein d’activités spéciales avec eux en sachant très bien que rien ne se passera comme tu l’avais imaginé.

Le plan A tombe à l’eau rapidement, y’a de la gastro dans l’air à l’école et t’as surtout pas envie que tes enfants attrapent ça quand t’es seule avec eux.  Tes parents (qui ne sortent jamais) partent eux aussi pour la fin de semaine : exit le plan B. Tu te rabats sur le plan C, et c’est là que le fun commence.

Tu vas les chercher le vendredi à l’école en leur demandant si ça leur tente d’aller souper au resto.  Le OUI qui suit te fait entrevoir un bon début de week-end… jusqu’à ce qu’ils commencent à faire leur liste d’exigences. « On peut aller au resto qui a les gros jeux? »,  « Non je veux aller manger de la pizza moi », « Non des croquettes ou un hamburger « ,  « Je vais pouvoir avoir du thé glacé, pas un petit mais un gros? MAMAN!!!!! ».  Ça y est, la tête te tourne déjà.  Tu finis par trouver un compromis et tu achètes la paix.  Mais ça ne dure pas; même pas moyen de jeter un oeil à ton fil d’actualité Facebook deux minutes que tu les entends se chamailler (sans compter le fameux thé glacé qui a pris le bord, imprégnant au passage le manteau du plus jeune).  Tu décides d’écourter la sortie en te disant qu’un film collés à la maison en pyjama sera plus relax.

En arrivant à la maison, tu leur donnes congé de bain.  Tu choisis un film (question d’éviter une autre séance d’obstinage) et après trente secondes, ça veut du pop-corn, des chips, de l’eau, du jus. Tu menaces de les envoyer au lit immédiatement s’ils chialent encore pour quoi que ce soit.  Ils finissent pas écouter le film, en tirant chacun de leur bord la doudou jusqu’à ce que tu l’enlèves, parce que c’est toi qui se fais brasser dans le milieu.  Tu les envoies au lit illico après et tu t’effoires sur ton divan avec une coupe de vin jusqu’à ce que tu te souviennes que le kit de la grande pour la danse est dans le panier de linge sale.  Résignée, tu t’en vas starter une p’tite brassée pis en plier une autre tant qu’à y être en écoutant le film de fille qui te tente depuis longtemps vu que ton chum refuse catégoriquement de le regarder avec toi, et tu finis évidemment par aller te coucher trop tard.

Le lendemain matin, les enfants se réveillent BEAUCOUP trop tôt pour toi et te réclament le déjeuner « spicial » que tu avais promis.  Tu te lances dans la préparation de la pâte à crêpes et tu te dis que cette journée se passera bien dans toute ta confiance naïve.  Y’en a qui font ça tout le temps, que tu te dis, t’es pas pire qu’elles!  Tu jongles entre les commissions à faire, les cours  pas en même temps et pas au même endroit des enfants, le dîner, la bibliothèque et tu te dis que finalement, tout roule.  Oui, tes p’tits  se plaignent plus qu’à leur tour que c’est long, qu’ils n’en peuvent plus d’attendre au cours de l’un et dans la file d’épicerie, mais rien de dramatique.

Au moment même où tu te félicites de bien t’en sortir, ton auto décide de te lâcher. La batterie est morte.  En attendant la remorqueuse, tu te demandes ce qui pourrait arriver de pire et c’est là que ton plus jeune manifeste son envie imminente de faire pipi. Tu cours dans le magasin le plus proche à la recherche d’une toilette en espérant ne pas manquer Monsieur CAA.

Une heure et demie plus tard, tu finis par revenir à la maison et faire du Kraft Dinner, au y’able le guide alimentaire.

T’es fatiguée, t’as juste envie de te coucher en position fœtale et attendre que ça passe, mais tu ne peux pas.  Parce que demain, tu devras recommencer.  Ton homme ne sera là que lundi.

Et tu te dis que plus jamais tu ne l’autoriseras à quitter la maison aussi longtemps.

Alors à toutes les mères monoparentales, vous avez toute mon admiration.

Crédit : Dmitry Kalinovsky/Shutterstock.com

Sophie Métivier

Maman d’un modèle féminin 2007 et d’un masculin 2008 qui n’ont pas de pitons pause ou mute (c’était back order au moment de la commande, remplacé par hyperactivité sans supplément), ma vie est une succession de demandes, obligations et compromis, le tout accompagné de beaucoup d’amour! Entre le boulot, l’école, le patin des enfants et mon chéri, c’est dur de trouver du me-time, juste à moi. Rester zen est un défi de tous les jours, je suis loin d’être parfaite dans tous mes rôles, mais je m’assume pleinement!

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