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Ne sois pas une matante

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ATTENTION : ce texte reflète l’opinion de son auteure et non l’opinion de la plateforme de La Parfaite Maman Cinglante dont le but n’est pas de prendre position mais d’offrir une tribune à toutes les mamans souhaitant faire part de leur vision de la maternité ainsi que de leur expérience personnelle.

Chère maman et bonne-à-tout-faire,

Aujourd’hui, j’aimerais ça qu’on jase des vraies affaires. Je parle bien évidemment de la mutation inexpliquée impardonnable de la femme-mère des années 2000. De cette transformation qui s’opère immédiatement après l’expulsion du placenta. Le spécimen prénommé « maman » par ses semblables souffre dorénavant d’une infection virulente à prime abord irréversible qu’on nommera matantisme aigu.

La matante n’a pas vraiment d’âge – elle peut avoir entre vingt et cinquante ans – là n’est pas la question. Et l’appellation n’a rien à voir avec le fait d’être tante, i.e. d’avoir un frère ou une sœur qui a un ou des enfants. La matante se reconnaît par un laisser-aller total, une tenue vestimentaire déplorable (souvent qualifiée de mou/confortable/cheap) et qui a souvent au bout des lèvres le j’ai-pas-le-temps-de-prendre-soin-de-moi-t’sais-j’ai-des-enfants-moi.

ATTENTION – MISE EN GARDE :

Certaines femmes sont nées avec une affection particulière pour le mou. Celles-là sont fidèles à elles-mêmes, continuent dans la même lignée de matantisme intrinsèque. On dira qu’on les excuse, qu’elles sont bohèmes/granos, fidèles à elles-mêmes. De plus, je veux que tu saches que si tu es bien dans ton jogging pis ton hoodie et que tu les enfiles le sourire aux lèvres chaque jour, que tu aimes plus que tout l’image que tu projettes dans le miroir, c’est vraiment génial et loin de moi l’idée de vouloir te convaincre de changer. Continue.

Mais…

Si tu trouves que vivre dans le mou (linge et bourrelets compris) à temps plein te lève le coeur, ÇA, c’est triste. Tu trouves pas que quand on fait tout pour que nos enfants soient sur leur trente-six pis en santé, mais qu’on bouge pas pis qu’on se nourrit des restants de table, c’est désolant? Un genre de non-sens?

Ma question est la suivante : sommes-nous obligées de sombrer dans le mou, le laisser-aller total, de se laisser vieillir de dix ans PAR ANNÉE, physiquement parlant? Oui, dans les premières semaines, les premiers mois voire les premières années post-accouchement, quand tu es en symbiose avec ton titi pis ton divan, on se fout pas mal de ton accoutrement. Mais de là à conserver ces habitudes pendant deux, cinq ou dix ans, ou même POUR TOUJOURS, y’a des limites; il est possible de prendre soin de ses petits et de soi en même temps.

Mettons les choses au clair avant de débuter. Je ne suis pas en train de te dire qu’il est primordial de perdre soixante-dix livres, s’habiller comme une carte de mode ou de se primer comme les vedettes de Hollywood. Il y a de la diversité en ce bas monde cruel et c’est-ce qui fait sa magnifitude. Il y a des grands, des petits, des ronds, des minces, pis de toutes les couleurs. Pis tout ça, c’est wonderful; j’ai rien contre ça – au contraire. Mon point, aujourd’hui, est de dire que ça se peut, mais qu’il n’y en a pas encore assez, des femme qui déplacent de l’air, qui brassent des affaires, qui ne font pas dans le matantisme ET qui s’occupent de leur marmaille.

Je tiens à dire ceci parce que notre société – surtout les femmes – pensent que si une fille est belle, sexy, HOT (oh non surtout pas), elle doit donc-ben-être-niaiseuse. Ou mère indigne. J’ai le regret de te dire que ça se peut, prendre soin de soi ET de ses petits, pis que ça se peut même plus que tu ne le crois.

Tu as le droit d’être une mère matante si cela te chante, mais tu as aussi le droit de devenir une bête fougueuse qui prend soin d’elle et qui a une tête sur les épaules tout en étant une bonne mère pour tes enfants.

Tu n’as pas à te sentir coupable. Le matantisme est un choix. Pas une obligation.

Crédit : kryzhov/Shutetrstock.com

Lysiane Beaubien

Je suis moi avant tout. Avant d’être maman. Je crois sincèrement que je me suis oubliée jadis naguère. Mais plus maintenant. Je suis franche, sincère, honnête. Pif. Paf. Je fonce. Parfois je dis que je suis un vrai gars. À la semi-rigolade. Je suis enseignante, chef d’entreprise, bénévole en allaitement, chanteuse, sportive, et mère de famille (divorcée en garde partagée) de trois jeunes enfants. J’ai toujours aimé écrire, depuis que ma mère m’a offert un journal intime à l’âge de dix ans. Quelques années plus tard, je vois ce blogue comme exutoire, un médium pour évacuer mes idées plus ou moins tranchantes. Et par la bande rallier quelques mamans, qui sait? Pour acheter le nouveau livre de Lysiane, cliquer ici ! Pour une dédicace personalisée, communiquez directement avec l'auteure.

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1 Comment

  • C’est drôle pour moi la matante c’est la fille pénible qui pointe de son doigt accusateur sur tout ceux qui décident de ne pas tout faire parfait comme elle, elle peut donc prendre très bien soin d’elle même, c’est pas un critère d’exclusion de matantisme.
    Elle termine généralement par un burnt out maternel et finis pas se détendre et boire un verre en linge mou la fin de semaine, Santé!

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