kids in fridge

Quand les petits voisins débarquent chez vous

kids in fridge

Dimanche après-midi. Les enfants jouent dehors. T’as fait le ménage pour que ça paraisse pas trop pire, toute la maisonnée aura du linge propre à se mettre sur le dos lundi et mardi. T’as eu une grosse semaine. C’est le moment parfait pour prendre un break, un VRAI !

Tu te prends une tasse ou un verre de quelque chose et tu t’installes dans ton fauteuil préféré pour profiter d’une petite heure de tranquillité, pleine de bonheur et de gratitude.

Malheureusement, ta progéniture a un radar pour sentir ces moments-là et ça a l’air que les enfants de la voisine aussi. T’as juste fini ta deuxième page que la porte d’entrée s’ouvre en coup de vent et quelques petites faces réclament à grands cris de venir jouer dans la maison avec les amis.

Catastrophe ! Non, non, non ! Pas d’amis, pas d’enfants. C’était ta promesse à toi-même !

Ton cerveau dit non, mais la p’tite maudite conscience se fait entendre. « La tienne est allée jouer chez la voisine trois fois la semaine passée, la grande. C’est ton tour. Qu’est-ce que tu penses que la voisine va dire de toi si tu dis non, encore une fois ? »

Maudit ! Moment de bonheur scrap. T’aimerais tellement ça, t’en foutre de ce que la voisine va penser. De toute façon, t’es pas une grande fan des relations entre voisins. Mais t’as déjà l’impression d’être la seule mère du quartier qui n’a pas une approche « plus d’enfants, plus de bonheur ». Alors tu plies et tu leur dis que oui, ils peuvent venir.

Ah, tu fais une belle maman enragée qui essaye d’être toute douce. Heureusement, tes enfants ont autre chose à faire que d’analyser ton air. Mais t’as un « mini-peu » envie de te venger.

Alors, du haut de ta grande autorité, tu décrètes qu’ils peuvent jouer dans la salle de jeux, mais pas dans la chambre de tes enfants. Faut savoir faire respecter tes limites, tout de même. Ces petits monstres-là viennent de te priver de ton heure au paradis du moment tranquille, il faut au moins que tu trouves une façon de leur montrer que c’est toi qui mènes.

Erreur. Y’a rien comme l’interdit pour faire envie. À la question « Ah mais pourquoi ? », il va falloir que tu trouves une réponse et on sait très bien que ça va finir avec la réponse universelle des mères depuis le début des temps : « Parce que j’ai dit ! »

C’est le bon moment pour espérer que ça ne durera pas longtemps et qu’ils vont être passablement tranquilles. L’humain, et surtout la mère, vit d’espoir. Mais la franche vérité, c’est que t’es aussi bien de dire adieu à ton ménage. Ta maison va avoir l’air d’un champ de bataille dans quelques minutes.

Et pour ajouter l’insulte à l’injure, les petits voisins vont avoir faim, vraiment faim ; faim comme s’ils n’avaient pas mangé depuis une semaine. Alors, ils vont ouvrir les portes de ton garde-manger quand t’as le dos tourné et faire un raid dans les collations qui ont été achetées pour l’école. Grosse chance aussi qu’ils vont laisser papier, cuillère et dégâts sur ta table, comme si de rien n’était. Tu viens de péter ton budget d’épicerie pour la semaine.

Toi, tu regardes les minutes passer trop lentement. Tu essayes de trouver des idées pour retourner les petits voisins chez eux (même si ça fait juste une heure qu’ils sont chez toi). Mais merci à ta conscience, tu fais juste y penser. La conscience… ça peut pas prendre des vacances, ça, de temps en temps ?

À moment donné, tu te dis que la voisine, elle doit avoir décidé de te laisser ses marmots pour toujours. Non, mais, est-ce qu’elle va venir les chercher ? Ça fait deux heures qu’ils sont là ! Ils sont rendus qu’ils veulent faire du bricolage. Heille, une minute. C’est dimanche, la garderie est fermée pis t’as aucune intention de te transformer en clown de party d’enfants.

Finalement, hourra, 16h30 ! Tu peux évoquer l’heure du souper pour sacrer tout ce beau petit monde qui ne t’appartient pas dehors.

Et une fois la porte d’entrée refermée, tu peux te remettre à planifier ton prochain break tranquille… quelque part le mois prochain.

Crédit : Ivan Kovbasniuk/Shutterstock.com

Pascale Paulin

J’ai eu deux rencontres avec la maternité : la première en 1997 et la deuxième en 2009. Et la deuxième fois, j’ai fait ça en grand, j’ai eu des jumeaux. Donc, il y a 12 ans de différence entre mes moineaux (les jumeaux) et ma grande (heu… la grande). Ça amène son lot de défis, de vin et de bonne bière. Faut ben s’encourager. Je suis propriétaire d’une entreprise de communication que j’ai mise sur pied quand les jumeaux avaient 3 ans. Finalement, j’ai trop d’énergie. Ah oui, je suis mariée. Deux fois. Beaucoup mieux, la deuxième fois.

Plus d'articles

Post navigation

Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *