sad child with mother

Maman s’excuse d’avoir brisé votre famille

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Mes amours, je veux m’excuser. Maman s’excuse de briser votre famille. Maman s’excuse de ne plus être à vos côtés à chaque soir. Avant chacun de vos dodos. Les fameuses chatouilles et les  histoires sans fin me manquent déjà. Je suis tellement triste de ne plus entendre vos pas à chacun de vos réveils et de ne plus être en bas à vous attendre avec mon plus beau sourire.

Maman s’excuse de ne plus être assise à la même table que papa à chacun de vos soupers. Je m’ennuie déjà de vous, me racontant vos journées avec vos yeux brillants. Parfois, je soupe seule chez moi dans le silence, et ce silence me fait mal. Il fait plus de bruit que vos mots. Ce silence me brise en mille miettes.

Maman a le cœur brisé de briser le vôtre. De ne pas savoir quoi vous répondre quand vous me demandez pourquoi maintenant vous avez deux maisons. Quand vous me dites que vous avez de la peine et que vous vous ennuyez de papa. J’essaie quand même de redorer cette image à vos yeux, même si mon cœur est rempli de peine de savoir que j’ai scié votre univers en deux.

Maman a l’impression d’avoir échoué. D’avoir fait couler le navire qu’elle a pris tant de temps à bâtir. J’ai le sentiment de fermer un livre, dont j’espérais un meilleur dénouement. Je me voyais vous bercer, chaque jour.  Je nous voyais grandir et vieillir tous ensemble. J’imaginais prendre les photos de votre bal devant la maison familiale. Et des années, plus tard, je nous voyais attendre nos petits-enfants avec impatience sur le perron.

Même si le passé fait mal, et que le présent est insupportable,  maman met maintenant tous ses espoirs en l’avenir. Je garde espoir que ce triste épisode de notre vie soit en fait une bénédiction déguisée. Je souhaite surtout que vous soyez loin de la chicane. De nos chicanes qui devenaient envahissantes pour nous tous. Je souhaite que vous grandissiez dans l’amour, même si cet amour-là doit maintenant habiter dans deux maisons.

Maman ne sera plus là à tous les jours, c’est vrai, mais je vous promets d’être à mon meilleur à chaque fois que j’y serai. Je vous promets d’être à votre écoute et de vous offrir le meilleur de moi. Puis, un jour, vous grandirez et vous comprendrez que j’ai peut-être brisé notre  famille, mais je vous ai offert de bien meilleurs parents.

Crédit : Ulza/Shutterstock.com

La Disgracieuse

Je suis mère de deux kids : un gars, une fille. Un préado de sept ans qui utilise le NON-MAIS beaucoup trop souvent dans une journée et une petite puce de deux ans qui frôle le terrible two (je sens que dans pas long, elle va avoir les 2 pieds dedans). Mon chum est coupé. Fini, pu jamais, comme dans l’expression « S’il-te-plaît bon dieu pas de bébé 3 ou je vais devoir en vendre un pour ma santé mentale ». Vulgaire à mes heures, je suis aussi la pro des malaises. Je ne suis pas barrée, je manque parfois de tact, mais ça fait mon charme. Ce que j’aime surtout, c’est de défaire l’image de la petite mère parfaite. Suivez mes aventures, je n’en manque pas !

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8 Comments

  • Ce texte me tire des larmes ce soir! J’ai tellement ce sentiment blotti au fond de moi! De me sentir si égoïste de m’avoir choisi! D’avoir fait vivre cela à mes deux amours! Je garderai en tête la dernière phrase… merci!

    • Bonjour, je travaille pour l’émission Ca commence aujourd’hui sur France 2. Je prépare une émission sur le sujet « à un moment, j’ai privilégié ma vie de femme à mes enfants », je recherche des mamans qui ont quitté mari et enfants par amour. N’hésitez pas à me contacter ! 01 53 84 30 36 🙂

  • Oui on a toujours ce sentiment que l’on porte comme un croix. Nous avons échoué. Nous avons brisé la famille. Tous les jours de ma vie, j’avais mes enfants. Maintenant, ce n’est qu’un jour sur deux. Depuis déjà plus de 2 ans. Je vais manquer la moitié de la vie de mes enfants. C’est tragique. Vraiment. Chaque Noël, chaque congé, chaque moment de bonheur passé sans mes enfants me sont douloureux. J’ai l’impression que je ne suis pas où je devrais être. Le pire, c,est que cet idéal de famille s’éloigne de jour en jour. Il ne sera plus jamais. Chaque fois que je parle à leur mère, je me dit intérieurement que si la discussion se passe bien, que si ce qui me faisait mal dans cette relation disparaît, cette culpabilité, cette lourdeur qu’elle me fait sentir chaque fois, je reviens. Mais ça n’arrive pas. Je suis toujours séparé. Mais je ne suis pas plus heureux. Je suis plus calme. Plus serein. Plus à l’écoute de mes enfants. Plus présent quand ils sont avec moi. Mais je ne suis pas plus heureux. Même si je suis plus léger.

  • mon Dieu que je trouve ce texte triste et dur pour les femmes……Pourquoi s’excuser ?? S’excuser c’est admettre que l’ancienne vie était mieux…Qu’une vie de famille dite  » normal » c’est mieux que tout autres choses.. ..je ne crois pas que les enfants soient malheureux constamment car il ne sont plus avec leur deux parents…oui au début il faut s’adapter à un changement de vie mais c’est possible….Briser une famille ???? non moi je crois que c’est plus changer de vie pour être mieux..

    • Tout à fait d’accord. On consomme, on jete mais on se rassure en se pensant une femme libre. Gare au retour de bâton ! Briser sa famille, son couple alors que c’est à l’intérieur de soi qu’il faut chercher la réponse à son mal-être, il y a des prédateurs masculins qui n’attendent que ça, là dehors…

      • L’égoïsme a un prix. Dommage que ça soit les enfants qui doivent payer la note en partie…

  • Heureusement que les derniers commentaires sont là…s’enfuir, se cacher derrière un malheur plutôt que d’affronter la réalité, trouver des solutions à deux et effectivement encore et toujours en faire payer les enfants pour son simple bonheur personnel que bien-sûr je ne vous souhaite pas !

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