mother hold baby at night

Ta vie de mère est une interruption permanente

mother hold baby at night

Maintenant maman, ta vie est devenue une interruption permanente.

Être tirée d’un sommeil bien profond, au beau milieu de la nuit. Pour allaiter. Changer des draps mouillés. Consoler un gros chagrin. Chasser des monstres. Prendre la température. Donner du sirop contre la toux. Une fois, deux fois, cinq fois par nuit. Pendant des semaines, des mois, des années.

Se lever au milieu d’un repas et laisser le contenu de ton assiette refroidir. Pour couper des pâtes. Ramasser une cuillère. Resservir les assiettes de tes petits ogres affamés. Moucher un nez. Essuyer des fesses. Nettoyer le jus qui se répand sur ton parquet. Pour la deuxième, troisième, sixième, quinzième fois.

Arrêter ta discussion en cours, pourtant bien captivante. Avec ton homme, une amie, une bande de potes. Pour sécher des larmes. Soigner un bobo. Changer une couche. Régler les conflits. Répondre à une question existentielle. Admirer un oiseau, un chien, un avion qui passe. T’extasier devant un dessin, une construction, un bricolage, une pirouette, un pestacle.

Être interrompue, au téléphone. Dans le cours de tes pensées. Dans ta lecture. Quand tu rédiges un message. Pendant un film. Pendant l’amour. Sur les toilettes. Sous la douche. Quand tu cuisines. Quand tu plies ton linge. Quand tu débarrasses le lave-vaisselle. Quand tu fais ta liste de courses. Quand tu ramasses les jouets qui jonchent le sol. Dans toutes tes activités du quotidien et en permanence.

Être interrompue et perdre le fil de ce que tu étais en train de faire. Puis, tâcher de retrouver le sommeil. De reprendre le cours de la conversation. De continuer la lecture de ton article, la rédaction de ton message, la préparation du repas, le pliage du linge. Tenter de finir le reste de spaghetti sauce tomate, froid, qui patiente dans ton assiette.

Tâcher de rester cohérente, de garder le cap, de ne pas perdre tes esprits, de ne pas t’énerver. Aller jusqu’au bout de ton projet initial, envers et contre tous les obstacles qui se présenteront sur ton chemin.

Oui, force est d’admettre que devenir maman, c’est apprendre à s’interrompre et recommencer.

À l’infini.

Crédit : gpointstudio/Shutterstock.com

Maman Louise

Maman depuis un peu plus de 4 ans, je me dépatouille comme je peux afin de concilier maternité, vie professionnelle, vie de couple, loisirs et équilibre personnel. Maman avant tout, mais pas que, parce qu’avoir un job stimulant est essentiel à ma survie et que je continue d’apprécier les sorties sans enfant, au resto, au concert, ou au spa, j’habite un tout petit pays du vieux continent. J’essaierai d’apporter au blogue un peu d’exotisme en glissant dans mes posts quelques expressions bien de chez nous.

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5 Comments

  • Comme cette fois où ton chum est au resto avec ses amis et que t’as passé une soirée catastrophique avec les enfants et qu’au moment où tu ferme enfin la porte de leurs chambres et que trop brulé pour faire les 1000 choses que tu t’étais promise tu te couches et lis 2-3 articles dont celui-ci et qu’à peine entammé le 2e paragraphe tu l’entends chuchoter : mamaaaan

    Hahaha en plein dans l’mille!

  • Super article, mais ça serait pas juste devenir parent ? À deux trois trucs près, franchement, je suis en plein dedans (alors ouais pour l’allaitement non, mais on est vite passé au biberon donc bon…. Les nuits je connais).

  • On est tous dans le même bateau semble-t-il, mais à 41 ans, je trouve ça difficile.
    Surtout, qu’à la base, je pense que j’ai déjà un déficit d’attention.
    Je suis en permanence décousue et complètement vidée en soirée ?

  • Passé un certain age et après avoir atteind une certaine désillusion (bref, quand la réalité t’a rattrapé), tu te rends compte que rien ne compte vraiment, que la vie est une blague, rien n’a de réel importance…
    Le sexe n’est qu’une drogue utilisé par l’évolution pour te forcer à poursuivre une existence de souffrance.
    Il apparaît rapidement évident que l’évolution humaine est une erreur, un chemin sans issue, sans avenir.
    L’être humain a depuis des centaines d’années encore plus perverti le système. Maintenant, les gens font des enfants sous l’influence constante d’une propagande millénaire, dont le but n’est que de créer la prochaine génération d’esclave-consommateur qui permettra de pérenniser un cercle vicieux où seul le top 0.0000001% de la population mondiale peut être authentiquement, sincèrement et réellement heureux….

    Si t’as des enfants, t’es baisé…
    Pourquoi les habitants des pays développés font-ils encore des enfants aujourd’hui ? Eh bien, parce que durant toute notre enfance (et pourtant certaines d’entre nous ont vécu des enfances bien bien merdiques…) nos cerveaux sont formatés pour nous faire croire que c’est le but ultime de la vie. Les gouvernements du monde entier principalement à travers le business du divertissement (cinéma, télé, loisirs, publicité, etc.) vont nous faire croire que c’est une obligation, un accomplissement, une nécessité, et non pas une option…
    Le plus impressionnant dans tout ça c’est que maintenant que le machine est lancée, rien ne peut l’arrêter. La pression sociale est énorme avec des « alors quand vas tu avoir un bébé ? » Puis « alors quand as tu lui faire un petit frère ou une petite soeur ? ».

    Pourquoi avoir des enfants ? Les réponses à cette question sont parfois épouvantablement consternantes du genre :
    _ »sinon qui va payer nos retraites ? » (Celui-ci est le pire ! Ridicule !! Balancer volontairement une personne, son enfant, dans ce système de Ponzi, une horrible arnaque pyramidale…)
    _ou bien « c’est la dans la nature humaine » ( dans ce cas je vais me balader a poil et frapper la premier gars que je croise dans la rue et dont la tête me reviens pas ou encore violer la première femme qui éveillera en moi un désir….)
    _parfois par peur de mourrir seule (tous les p’tits vieux qui attendent de mourir dans la solitude en HEPAD vous salue…),
    _souvent juste par angoisse face a l’absence intraseque de sens de la vie (d’où la recherche d’un but artificiel qui justifierait toutes cette souffrance).

    J’ai deux enfants, je suis même vernis car j’ai un fils et une fille. Je suis chanceux car je suis non-divorcé et j’ai une bonne situation financière.
    Pourquoi ais je fait des enfants ?
    Putain, j’en sais rien !
    J’ai jamais eu l’impression d’avoir le choix. J’ai bouffé du Walt Disney, j’ai bouffé du paramount et du 20 Century Fox toute ma vie…
    Est ce que je les aimes ? Évidemment !!!
    Je me trancherais les veines immédiatement si ça pouvait leur être utile. Hallucinant de voir comment on peux créer soit même ses contraintes et les embrasser de cette manière.
    On devient leur esclave dans un pur syndrome de Stockholm volontaire.
    Est ce qu’il me rendent heureux ?
    Bien entendu parfois, d’autre fois non… Ils ne sont pas coupable ni responsable de mon bonheur ou de mon malheur, ils n’ont même pas demandé a venir au monde !
    Combien de fois plus jeune et encore aujourd’hui je regrette que mes parents aient pris cette décision totalement ÉGOÏSTE de faire des enfants (dont moi).
    Les gens font des enfants alors qu’ils ne peuvent pas savoir ce que cela implique et ce que cela va être (du genre vraiment pour de vrai… parce qu’il y a une infinité de combinaisons enfants/parents ! ).
    C’est là toute l’absence de réflexion des êtres humains. On prend cette décision qui modifie complètement notre vie avec pour référence des films, des histoires qu’on nous vends depuis la nuit des temps dans le seul but de nous imposer de créer de la masse consommatrice.
    Nos enfants sont les acheteurs de demain, ils sont le pétrole qui fait tourner le moteur de l’Économie. Bahh, le moteur est déjà cassé, bientôt il explosera et ça va faire mal.

    Alors oui j’aime mes enfants, ils me rendent heureux, j’aurais peut être été plus heureux sans eux ou peut être pas, ce qui me gonfle, c’est qu’au fond je n’ai pas eu le droit de décider, je n’ai été sur terre que dans ce but, les mettre au monde…

    41 ans de vie sur cette planète m’ont amené à cette révélation : l’Homme ( avec un h majuscule…) a vraiment tout pour être heureux, vraiment ! Mais il va s’acharner toute sa vie a fuir ce bonheur en prenant +/- consciemment de mauvaises décisions, en recherchant des contraintes inutiles (concernant absolument tous les domaines existants). Sérieusement, il apparaît clairement que l’Homme souhaite réellement être malheureux. Comme une sorte de « foutu pourri d’avance », à l’image d’un fumeur qui pratique un suicide inconscient…

    Et je vois le monde dans lequel on vit s’écrouler, les sociétés se déliter…
    La surpopulation est mortellement étouffante et les perspectives d’avenir sont ridiculement sombres et cruelles…. Pourtant des gens continuent de pondre pour balancer leur progéniture dans une existence faîte de souffrance….
    Leur presence sur terre n’est que le fruit de notre égoïsme et de notre incapacité à combattre la propagande socio-gouvernementale.
    J’entends les gens appeller leurs enfants « gosses », « gamins », « chiards », »casse-couilles », « marmailles », les maltraiter physiquement et psychologiquement comme s’ils n’étaient pas responsables d’eux, ni de l’avenir qui les attends…
    Je me sens personnellement tellement coupable d’avoir imposer à mes enfants cette vie de merde sur cette planète de chiotte que j’en ai parfois du mal à soutenir leur regard…

    Alors, évidemment qu’il faut limiter les naissances au niveau mondial. Il faut aller encore plus loin lorsque cela pour sauver l’humanité. Stérilisation de la population, planification extrême de la natalité : oui oui mille fois oui ! La darwinisme inversé et l’idiocratie sont une réalité. Si je pouvais réduire de 90% la population mondiale en appuyant sur un bouton, je n’aurais AUCUN scrupule.
    Le monde court a sa perte.
    La conscience humaine est un faux pas tragique dans l’évolution. Nous sommes devenus « trop conscient ». Nous sommes des créatures qui ne devraient pas exister par la loi naturelle… Nous souffrons de l’illusion d’être chacun quelqu’un alors qu’en fait tout le monde n’est personne… Je pense que la chose la plus honorable à faire pour notre espèce serait de renier notre programmation, d’arrêter de nous reproduire et marcher main dans la main vers l’extinction
    Pitié, renseignez vous sur le mouvement pour l’extinction volontaire (VHEMT) et ne commettez pas la même erreur que moi…

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