disgusted princess

Walt Disney, maudit menteur

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Depuis que tu es petite, on te martèle la tête avec l’idée que lorsque tu seras grande, tu deviendras une princesse et tu rencontreras ton prince charmant baraqué à la mâchoire carrée et fort comme un boeuf qui te fera fondre avec ses yeux tendres. Il te fera une trâlée de mouflets aux visages angéliques, tu garderas ta taille de guêpe et ton teint aussi frais qu’une rose, tes petits soucis se résoudront avec un petit tour de magie, ton ménage se fera tout seul ou tu seras aidée par une armée de petits rongeurs et oiseaux sifflant le dernier hit de l’été et ta méchante belle-mère sera expédiée dans un monde parallèle à tout jamais.

Bien laisse-moi te dire que Walt s’est fourré quelque part dans l’histoire, car quand tu deviens grande, il me semble que ça n’existe pas, une école pour acquérir le profil de princesse. Et le prince? À moins que tu aies déniché le dernier modèle du mois de janvier du calendrier des pompiers, des princes comme Walt Disney passe sa vie à nous présenter, ça existe-tu réellement?!? Bref, ça court pas les rues et personnellement, le seul que j’ai vraiment vu de proche, j’ai dû le payer pour le voir danser.

La fameuse trâlée de mouflets aux visages angéliques… je vais t’épargner les détails. Nos petits anges sont tous cutes, ben ben cutes, mais tu le sais autant que moi qu’ils se transforment parfois en espèce de démons aux cris stridents défonçant les tympans de tes pauvres oreilles et il t’arrive même de te demander si leur tête ne commencera pas à faire un trois-cent-soixante tellement ils ont l’air possédés. Alors pour la ribambelle d’enfants calmes et joyeux en permanence, on repassera.

Pour ce qui est de ta taille de guêpe et ton teint de rose du matin, si tu veux y croire, je te conseille prestement de mettre ton miroir de côté. À moins que tu ne possèdes un miroir enchanté comme dans Blanche-Neige. Si c’est le cas, dis-moi vite où ça se vend. Et quand tu vas te mettre à jaser avec ledit miroir, permets-moi de t’encourager à consulter.

En ce qui concerne le ménage, la seule chose de magique, c’est cette impression que tu as régulièrement qu’une armée de bestioles est venue foutre le bordel chez toi. T’as pas fini le lavage que déjà le panier à linge sale se remplit seul et le plancher devient un terrain truffé de miettes de biscuits, de Legos et d’autres patentes avec le seul coin pointu pointé vers le haut pour que tu marches dessus. Pas  de traces d’écureuils qui lavent le plancher ni d’oiseaux qui font une brassée de foncé. Ta sécheuse te sert de principale alliée, mais elle est aussi un peu sournoise et envoie régulièrement un bas dans une quatrième dimension. Malheureusement pour toi, ça ne fonctionne qu’avec les bas et non avec ta méchante belle-mère.

Parlons-en de la belle-mère. Walt nous avait promis qu’on pouvait s’en débarrasser. Mais non. Un autre mensonge. Aucune magie ne pourra t’aider. Elle sera là et même davantage lorsque tu auras accouché du mouflet de son petit prince. Rien, mais rien, à part ton imagination, ne pourra l’expédier loin de toi.

Walt t’en a fait croire des niaiseries. La vérité est que tu ne seras pas une princesse comme il t’avait promis. Tu seras tellement plus. Tu feras disparaître les bobos en un seul baiser. Tu viendras à bout de ton quotidien sans l’aide d’aucune magie. Ton homme ne sera peut-être jamais un prince, mais il restera le plus charmant à tes yeux car aux siens, tu es la plus magnifique. Ta belle-mère est certes toujours là, mais elle t’aime bien au fond puisque tu fais de son petit prince un roi, car tu n’es peut-être pas une princesse, mais tu es assurément la reine de ton propre conte de fées.

Crédit : CREATISTA/Shutterstock.com

Gevie

Gevie, c’est le diminutif de Geneviève. Et oui, je me présente, Gevie, maman toute neuve de trente-cinq ans de deux jeunes enfants. Ce joli sobriquet que ma maman m’a donné quand j’étais à peine plus haute que trois pommes allait définir à merveille qui je suis. Malgré mes malheureux 5 pieds 3 pouces, je prends de la place. Je parle, je ris, je m’obstine, je ronfle et je fais le tout très fort. Bref, tout pour dire que je suis un petit brin de madame qui est pleine de vie, d’où provient le fameux Gevie. J’adore critiquer l’absurde à mes yeux et de le faire de manière cinglante et souvent sarcastique, car malgré qu’on me surnomme Gevie souvent je mords.

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