business man with baby

Pendant ce temps-là, ton chum entrepreneur est où ?

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Chaque matin, il te réveille en partant de la maison aux aurores. Tu te lèves, prépares le déjeuner et les lunchs, lèves les enfants, affrontes leur air bougonneux du matin, sors et nourris le chien, tentant à travers tout ça de te faire une tête sur le sens du monde pour aller travailler. Tu réussis, oh miracle!, à embarquer les enfants dans la voiture sans (trop) de retard, sans avoir (trop) laissé la maison dans un état post-apocalyptique et sans avoir (trop) menacé tes enfants de les priver de cadeaux de Noël. Bravo fille, tu as survécu à la routine du matin!

Pendant ce temps-là, ton chum est où? Au travail évidemment! Parce que c’est important qu’il arrive avant ses employés. C’est important qu’il ait le temps de vérifier qu’ils ont tout ce qui leur faut avant que leur journée commence. C’est important qu’il valide avec ses clients que tout est en place pour la journée.

16h00. Tu te dépêches d’embarquer dans ta voiture, question d’éviter le trafic et de ne pas arriver (trop) tard à l’école. Tu te demandes ce que tu feras pour souper, la recette miracle qui va éviter le plus de chialage à table. Tu repasses mentalement le contenu de ton frigo et établis une liste de ce qu’il te manque, tout en restant concentrée sur la route. Arrivée à l’épicerie, tu cours dans les allées, essayant de ne rien oublier et de ne pas acheter trop de superflu, pour finalement prendre les vingt secondes où tu attends à la caisse pour tenter de calmer tes petits nerfs avant d’aller récupérer tes héritiers à l’école.

Pendant ce temps-là, ton chum est où? Toujours au travail! Parce que c’est important qu’il valide que ses employés ont eu une belle journée, n’ont pas fait trop de dégâts chez les clients, que rien n’a été oublié. C’est important de s’assurer que tout le monde sait à quelle heure rentrer demain matin et que tous les clients ont été mis à l’horaire tel que prévu.

Tu arrives à la maison avec tes oisillons affamés. Tu te dépêches de défaire l’épicerie (juste ce qui va dans le frigo, le reste on verra plus tard), de cuisiner le souper et vider les boîtes à lunch. Tu te permets dix minutes de break pour souper avec tes enfants qui, s’ils sont coopératifs, ne rechignent pas (trop) devant leur assiette. Ensuite, c’est le sprint final : devoirs, vaisselle, douches! Tu vas même jusqu’à partir une ou deux brassées de lavage à travers ça.

Et c’est là que ton chum arrive! Son assiette est prête à être réchauffée. Il laisse son plat de lunch et sa tasse à café sale sur le comptoir (tu sais, celui que tu viens de nettoyer, qui se trouve juste au-dessus du lave-vaisselle que tu viens de vider), prend sa douche, mange relax et s’assoit devant la télé. Toi aussi, tu t’assois avec lui une fois les enfants couchés, mais souvent tu plies ton lavage, ou tu restes dans la cuisine pour préparer les sandwichs du lendemain. Tu sais, lui, il a eu une grosse journée. Lui, il travaille fort dans la journée. Lui, il a constamment la tête au travail, de 6h00 à 20h00, et même le samedi.

Ben tu sais fille, toi aussi ce que tu fais, c’est important. La satisfaction et le bonheur de tes enfants sont plus importants que ceux des clients et des employés, à bien y penser. Tu fais une job de bras, de ton réveil jusqu’à ton coucher, pour garder votre routine et éviter le chaos familial. TOI AUSSI, tu mérites de relaxer un soir de temps en temps. Le lavage, la vaisselle et tout le reste attendront. Et si ton chum chiale, tu lui diras que tu prends une journée de maladie… comme ses employés le font de temps en temps! Parce que TA santé mentale, y’a juste toi qui peut s’en occuper, fille. Prends soin de toi!

Crédit : sirtravelalot/Shutterstock.com

Maude Tweddell

Maman d’une petite tornade de 5-ans-presque-16 née par césarienne même pas allaitée qui vit en garde partagée depuis sa naissance ou presque, je suis l’exemple vivant que rien ne sert de faire de grands projets pour notre avenir, c’est La Vie qui décide où elle nous emmène! Adepte du lâcher-prise depuis que j’ai passé, en douze mois, de jeune banlieusarde insouciante à cheffe de famille reconstituée comprenant mon bébé et deux grands adolescents, l’écriture était mon exutoire à l’adolescence et je suis heureuse de pouvoir y revenir après l’avoir délaissée durant tant d’années.

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