mother alone with baby outside

À toi, la maman qui vit loin des siens

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Quand t’as décidé d’avoir des enfants, tu savais que tu serais loin de ta famille pour les élever. Tu savais d’avance que ça faisait partie du deal et que tu n’aurais pas cette soupape-là pour t’aider dans ton nouveau rôle de parent, mais t’as quand même décidé de faire des enfants, en toute connaissance de cause. Pour toi, être parent, c’est vraiment 24h/24, 7 jours sur 7, 365 jours par année. Tu ne peux pas appeler ta mère à la rescousse quand tu n’en peux plus, parce que juste le temps qu’elle s’en vienne, tu as le temps de te dépomper trois fois.

Depuis qu’ils sont au monde, tu n’as jamais dormi à plus de douze pieds de tes enfants et ils n’ont jamais découché encore. La mamie la plus proche habite à cinq heures de route; donc un petit souper improvisé le vendredi soir en laissant bébé chez grand-maman jusqu’au lendemain matin, ce n’est pas vraiment un plan envisageable. Quand ta petite dernière est malade, c’est toi pis ton chum qui vous alternez pour prendre des congés, pis si ça dure une semaine, ben tu viens de voir revoler une de tes trois semaines de vacances annuelles en fumée.

Tu envies un peu tes amis qui ont toujours un backup plan et qui sortent une fois par semaine en laissant bébé chez mamie/papi, parce que pour toi, organiser une sortie, ça nécessite soit d’orchestrer un voyage d’une fin de semaine chez les grands-parents, soit de trouver une p’tite gardienne disponible, pis ça ben, ça court pas les rues le samedi soir. Peu importe l’option choisie, au final, ça te coûte toujours une couple de 100$ de plus que la sortie elle-même. Ça fait que tu sors pas trop souvent. Oublie aussi les soupers gratis préparés par ta mère 1-2 fois par semaine, où tout ce que tu as à faire, c’est de t’asseoir à table et manger sans te casser la tête, en plus de repartir avec un restant pour ton lunch du lendemain. Ça non plus, ce n’est pas une option, mais maudit que ça t’aiderait, des fois.

Surtout, tu trouves ça triste que tes enfants ne côtoient pas régulièrement leurs grands-parents; toi, tu as grandi près des tiens et ils ont joué un grand rôle dans ta vie, tu leur souhaitais ça à eux aussi. À la place, ils créent des liens via Skype; ça compense un peu, mais ce n’est pas pareil.

Tu as quand même des gens autour de toi qui t’offrent de prendre tes enfants de temps en temps pour te donner un break, mais laisser ta progéniture toute la nuit chez des gens qu’elle ne voit pas souvent, ce n’est pas vraiment une option que tu considères; tu passerais la nuit à angoisser et tu n’en profiterais pas du tout. On dirait qu’il n’y a que chez les grands-parents qu’on laisse nos enfants sans aucune crainte.

Tu le savais que ce serait comme ça, donc tu assumes et tu fais avec (ou plutôt, tu fais sans!). Mais quand tu entends des gens chialer contre leur belle-mère qui prend trop de place dans la vie des enfants ou de leur mère qui les invite trop souvent à souper, t’as juste envie de les brasser un peu pour leur faire comprendre à quel point ils sont chanceux de les avoir.

Crédit : Dmitry Zimi/Shutterstock.com

Audrey Gauthier

Parents d'une seule et unique fille, mon chum et moi sommes à peu près certains de préférer être en avantage numérique pour élever cette magnifique bête-aux-yeux-bleus qui semble avoir tiré le meilleur (ou le pire?) de nos deux caractères à la loterie de la génétique. Ayant une petite tendance à couver - même les gens que je n'ai pas pondus! - je ne serai toutefois pas récipiendaire du trophée de la maman de l'année! Avec mes failles et mes travers, j'essaie quand même d'être la meilleure maman possible pour ma fille, en me disant qu'au mieux je lui apprendrai à voir la beauté dans l'imperfection!

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