kid mouth teeth

Les dents de lait : une saga dont tu es l’héroïne

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Chapitre 1 : Ça branle

À partir du jour de ses quatre ans, ton enfant se met à s’imaginer des dents qui branlent. Il a si hâte d’avoir la fameuse visite de la Fée des Dents. Alors au moins une fois par semaine, tu es dans l’obligation de tenter de faire bouger une de ses dents chéries, et il ne peut y avoir que deux issues.

  • Tu constates effectivement un infime mouvement de la petite quenotte. Passe directement au chapitre 2.
  • Tu annonces à ton enfant que sa dent est aussi solide que le roc et affrontes sa déception. Attends deux mois et recommence au chapitre 1.

Chapitre 2 : L’attente

Naïvement, tu pensais que du moment où une dent se met à branler, ce n’est qu’une question de jours avant de la voir quitter définitivement son socle. Grave erreur! Trois mois d’été, quatre épluchettes de blé d’Inde, quarante-sept pommes et deux magistrales plonges en vélo plus tard, la fichue dent est encore bien en place, tenant par un misérable fil de chair un peu répugnant.

  • N’en pouvant plus, tu testes le bon vieux truc du fil de pêche reliant la dent à la poignée de porte, et arraches la dent récalcitrante. Investis dans une thérapie pour soigner le traumatisme de ton enfant lié à cet événement, et passe directement au chapitre 4.
  • Tu fermes les yeux sur tous les ‘’tours’’ dégoûtants que ton enfant est capable d’accomplir avec sa dent zombie, et attends qu’elle se décide à tomber d’elle-même. Rendez-vous au chapitre 3.

 Chapitre 3 : La chute

Elle est tombée, elle est tombée, elle est ENFIN tombée! L’incisive immaculée t’a finalement fait l’honneur de quitter son poste une fois pour toutes! Tambours et trompettes! Mais attention, les circonstances de cette chute tant attendue vont grandement influencer la suite de l’histoire.

  • La malicieuse dent de lait a profité de la séance de brossage pour fuir par le drain du lavabo, ou de la collation d’après l’école pour se glisser incognito dans le gosier de ta progéniture à travers une bouchée de Goldfishs. Passe à la pièce voisine pour sacrer un bon coup, invente un es?&* de plan B pour expliquer la situation à la Fée (sont acceptés: lettre enregistrée, télégramme chanté, banderole sur un avion ou flash mob dans un aéroport. Ou un dessin de ton mini.), et passe de peine et de misère au chapitre final.
  • Un miracle, ça arrive! Aucune complication ne survient et tu as la dent en main. Cours vite acheter un billet de loterie, puis direction chapitre final!

 Chapitre final : La Fée

22h30, ça fait une bonne heure que tu cognes des clous sur le divan, mais tu voulais attendre que ton petit soit bien profondément endormi pour aller enfin échanger sa dent contre une surprise et mettre le point final à cette épopée qui a du mordant. Ne relâche pas ta vigilance,  mom, car de nombreuses péripéties peuvent encore t’attendre au détour!

  • Telle une somnambule, tu passes tout droit devant la chambre de ton kid et files te coucher en oubliant ton devoir. Achète-toi un t-shirt Je Suis Une Mère Indigne, puis pédale pour expliquer ça à ta marmaille. Bonne chance!
  • Alors que tu glisses la pièce sous l’oreiller de la prunelle de tes yeux, elle en profite justement pour ouvrir ses beaux petits yeux à elle. …Ishhh. Honnêtement je peux rien pour toi. Bonne chance!
  • Après avoir subtilisé la minuscule dent, tu glisses sous l’oreiller de ton chéri un beau jeu tout neuf pour sa console Nintendo DS. Au nom de toutes les mères dont les enfants vont entendre cette anecdote dans la cour d’école demain, et espérer d’aussi gros cadeaux lors de la perte de LEURS dents, je te maudis.
  • Tu pognes la dent, tu places quelque chose qui varie entre 25 cennes et 2 dollars sous l’oreiller de ton enfant, puis tu sacres ton camp. Félicitations! Tu as réussi à préserver la magie dans le cœur de ton enfant sans y perdre trop de santé mentale!

FIN…jusqu’à la prochaine dent.

Crédit : donikz/Shutterstockk.com

Mélissa Brassard

Journaliste dans une ancienne vie, je suis maintenant une mère à temps plein pour ma dramaqueen de 6 ans et mon garçon-qui-se-prend-pour-un-lion de quatre ans. Je les élève en toute simplicité, avec l’aide indispensable de mon presque parfait mari, du fin fond de notre Saguenay natal. Mon besoin d’écrire ne m’a toutefois jamais quitté avec les années. Véritable amoureuse des mots, je dévore les livres comme d’autres dévorent des chips…Sauf que je dévore aussi les chips! Oups! J’aime les débats respectueux et les discussions animées! J’aime aussi rire et le ridicule ne m’a pas encore tuée à ce jour!

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