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À trente-cinq ans, tu perds ta shape, mais tu trouves le bonheur

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Y’a quelque chose dans le corps d’une femme, une switch, une hormone je ne sais pas quoi.  Mais, quand on atteint un certain âge, y’a quelque chose qui lâche, un peu dans le même principe que les appareils électro-ménagers qui sont conçus pour fonctionner un nombre d’heures prédéterminées et ensuite PAFF. Ils flanchent. Ça prend un redémarrage, une remise à neuf.

Le hic, c’est que pour les humains, un bon nettoyage et deux-trois vis neuves, ça ne fait pas la job; à trente-cinq ans, le brûleur de calories expire et le système de nettoyage est caput.

À trente-cinq ans, c’est terminé. J’espère que t’as mangé toutes les parts de gâteau au chocolat et les poutines qui t’ont été offertes parce que c’est fini; maintenant, tu vas simplement voir un gâteau et tu vas prendre deux livres et survivre avec le remords d’avoir mangé une poutine t’est impossible!

Ce n’est pas compliqué, l’air devient calorique! Tu respires pis t’engraisses.

À trente-cinq ans, tu ne mets plus de leggin par choix, mais par nécessité. Te remettre d’une soirée semi-arrosée te prend une semaine, te remettre d’une brosse te coûte tes vacances annuelles et t’es chanceuse si tu évites l’hospitalisation!

À trente-cinq ans,tu vas chez Costco, t’achètes deux brosses à toilette et t’as le goût de t’en péter les bretelles sur Facebook!

Mais, même si à trente-cinq ans, physiquement tu sais que le meilleur est derrière toi, même si tu te regardes et tu te trouves moche, tu n’auras jamais été aussi heureuse.

Parce qu’à trente-cinq ans, ce que les autres en pensent, tu t’en balances. À trente-cinq ans, passer une soirée seule sans amis, c’est un happening, c’est excitant. À trente-cinq ans, malgré les kilos en trop, y’a une espèce de légèreté qui s’installe dans l’âme.  On ne veut plus rien prouver à personne sinon à soi-même. On a assez d’expérience pour être crédible, mais on est encore assez jeune pour avancer et avoir des objectifs.

À trente-cinq ans, quand t’es maman, t’arrêtes de te comparer et tu assumes les décisions que tu prends et les valeurs que tu inculques à ta progéniture.

Tu sais bien que ton corps n’est plus ce qu’il était, mais tu es fière de l’histoire qu’il porte.

Tu as vécu des moments heureux et des années de vache maigre, mais tu as survécu. Tu as peut-être tout perdu à un moment, ou peut-être pas. Mais tu es encore debout et tout ce qui est derrière toi t’a rendue plus forte.

Tu n’assumes pas tes bourrelets, tu envies secrètement les trente-cinquenaire qui ont une silhouette de rêve, mais tu sais pertinemment que la raison pour laquelle tu n’as plus cette apparence, c’est que tu as fait des choix et ces choix-là, tu les assumes à 100%.

À trente-cinq ans, tu perds peut-être une shape que tu vas regretter pendant un temps. Mais tu trouves le bonheur dans tout ce que t’es.

Crédit : Anastasiya parfenyuk/Shutterstock.com

Geneviève Groulx

Trente-cinq, reine de la désorganisation, j’ai pondu quatre garçons par amour pour la maternité, sans vraiment me poser de questions… Je vous confirme qu’on y survit, jusqu’à l’adolescence… après… y’a plus de garantie, ça dépend du nombre de litres de vin à votre disposition! Je suis mariée, je ne vis pas avec mon mari, on fait la garde partagée de nos enfants et on est amoureux. Moi, les standards, je m’en balance! Anxieuse chronique, la meilleure décision que j’ai prise dans ma vie, c’est d’accepter l’aide médicale à la folie! J’assume ce que je suis.

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