little boy crying

Le terrible two : j’t’aime pareil

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Mon gars, avoir deux ans, ç’a pas l’air toujours facile. En tout cas, je voulais juste te dire que j’t’aime pareil.

À la recherche de ton identité, de ton caractère et de ton « toi-même », ça arrive que tu me pompes un tout petit peu l’air, mon trésor. Du genre que j’ai parfois envie de te mettre à louer sur Kijiji pour quelques jours ou de t’envoyer faire ta rumba chez mamie pour quelques heures, le temps de reprendre le dessus sur le bordel que tu fais dans notre maison, du haut de tes trois pommes. Mais tu sais, j’t’aime pareil. Pour de vrai. En plus, je suis bien consciente que ça doit être pas mal énervant de toujours avoir quelqu’un qui décide pour nous. Mais c’est ça la vie à deux ans, mon homme!

J’t’aime, même quand tu me pousses à la limite de moi-même. Tu sais, cette limite avec laquelle tu sais si bien jouer, avec tes beaux grands yeux pis ta petite face de rat. Quand tu fais exactement le contraire de ce que je viens juste de te dire. Quand tu défies les règles et les consignes, parce que c’est le fun vivre dangereusement à deux ans. Tu m’énerves là, mais j’t’aime pareil.

J’t’aime, même quand t’as skippé la sieste, que t’es brûlé et que tu ne te comprends même plus toi-même. Cette fatigue t’amenant à faire le beau petit bacon d’amour pour mille et une raisons. C’est plate à gérer, mais on y arrive et j’t’aime pareil.

J’t’aime à travers toutes tes petites manies, tes demandes et tes préférences, parfois dignes du roi d’Égypte. On ne se fera pas de cachette, ça fait parfois augmenter mon degré de crissitude, parce que c’est tellement pas grave dans la vie que j’aie coupé ta toast en deux et que tu boives dans le verre jaune, mais j’t’aime pareil pis tu comprendras bien plus tard.

J’t’aime, même quand tu me réveilles la nuit en criant pour aucune raison. Juste pour voir si je suis là. Je t’aime aussi quand tu répètes la même chose cent douze fois par minute, quand je suis déjà en train de parler à quelqu’un.

J’t’aime, même quand tu veux faire tout seul des choses bien trop difficiles pour ta petite personne et que ça prend douze minutes de plus, juste parce que toi, « t’es capable maman ».

Je t’aime aussi pour toutes les fois où tu m’embrasses gratuitement, que tu me dis que je suis belle et que tu m’impressionnes avec tes talents grandissants. Je t’aime quand tu demandes ma main pour te rassurer, que tu me regardes comme si j’étais ta princesse préférée et que tu veux mes bras, juste pour le fun.

Le terrible two, c’est pas facile pour toi, ni pour moi des fois. Mais mon gars, je t’aime, terrible ou pas.

Crédit : Amateur/Shutterstock.com

Josianne Robichaud

Maman d'un Hubert aux grands yeux et d'une Romane toute neuve, je suis également une diplômée en arts visuels, une mam’enseignante au primaire, une artiste optimiste, une perfectionniste énervante et une traîneuse assumée. Obsédée par la créativité, j’ai la tête qui étourdit. J’aime avoir des projets musclés, des rêves démesurés et l’avis de tout le monde. Sinon ? J’aime le beau, le chic et le classique. Je suis la Viking des demandes au firmament, j’éternue deux fois chaque fois que je mâche une gomme à la menthe et j’aime l’ananas (le gloss et ma famille aussi) plus que tout ce qui existe déjà !

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5 Comments

  • Wow! Quel merveilleux texte…

    Tellement drôle…j »ai ris à en pleurer et j’ai apprécié chaque mot, chaque phrase qui reflètent une réalité empreinte d’un amour inconditionnel. Je suis grand-maman d’un boum boum d’un « terrible two » et je seconde votre chronique hilarante!

    Continuez, vous êtes excellente! Bravo…

  • Merci ! C’est exactement ce que j’avais besoin de lire ce matin. Avec mon adorable deuzan qui éprouve pas mal ma bienveillance ces temps-ci !

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