baby crying

Toi, mon bébé pris en otage par les places de garderie trop rares

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Mon fils,

Tu sais parfois dans la vie, les adultes doivent prendre des décisions qui leur brisent le cœur et qui sont davantage guidées par la raison que par leurs réelles émotions. Le genre de décision qui fend le coeur.

Parce que toi, mon petit garçon de bientôt six mois né par un beau jour de printemps,  tu étais loin de te douter que tu serais séparé de moi si rapidement, n’ayant pas choisi ta venue en fonction des cycles d’entrée à la garderie. Parce que la bureaucratie est ainsi faite, tu devras faire ton entrée plus rapidement que les autres sous peine de ne pas avoir cette place tant convoitée que j’espérais pour toi.

À peine te tiendras-tu assis, à peine auras-tu commencé à manger,  à peine aurons-nous vu ta première dent se pointer, à peine auras-tu commencé à te tourner que je devrai t’envoyer en garderie sous peine de ne pouvoir retourner au travail à temps faute d’un établissement auquel te confier.

À peine aurais-je eu le temps de te voir commencer à grandir que je devrai t’y emmener pour que tu puisses t’intégrer.

Combien de sourires manquerai-je ? Combien de tes peines que je ne pourrai consoler? De penser à toutes ces premières fois que je ne verrai pas, tes premiers pas dont je ne serai peut-être pas témoin me déchire.

Tu es si petit encore. J’espère que tu ne m’en voudras pas. J’espère rattraper le temps perdu à chaque moment que l’on aura.

Mon petit bébé, maman ne te demande pas d’accepter son choix, mais bien d’accepter que c’est parce que je t’aime et que je veux le meilleur pour toi que je dois me séparer de toi. Momentanément.

Sache mon bébé que je ne ferais pas tout ça si je n’avais pas choisi judicieusement le milieu de vie où tu passeras le plus clair de ton temps à mon retour au travail. Je ne ferais pas ce sacrifice-là si je n’étais  pas assurée de te confier à une personne qui prendra aussi bien soin de toi comme je le ferai toujours.

Mon fils, mon amour , mon bébé, j’apprendrai à vivre avec ce choix bien malgré moi, prise en otage par les places en garderie trop rares.

Crédit : Anna Om/Shutterstock.com

Josiane Francoeur

Maman d'une belle grande fille de sept ans et d'un petit garçon de huit semaines, quand pourtant je m'étais jurée de n'avoir jamais d'enfant, et par la suite qu'un seul suffirait (non mais l'accouchement ça fait tu mal juste un peu?), la maternité m'aura permis d'apprendre que la perfection que je m'imposais n'était donc pas de ce monde. Je me considère comme une maman unique en son genre ! Tantôt spontanée , tantôt organisée, tantôt grognonne, tantôt drôle (c'est certain que mon chum vous dirait peut-être le contraire, mais bon !), je suis d'une franchise qui parfois dérange, mais surtout attachante, vous allez voir.

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1 Comment

  • Bonjour Josiane
    Tu sais que tu peux aller avec ton bébé seulement quelque minutes pour qu’il soit considéré présent.. . Tu peux même le laisser 15 min et revenir le chercher… il n’y a rien qui t’oblige à le laisser toute la journée la… la seule chose c’est qu’il doit être présent… je trouve cela dommage que le système soit fait ainsi et que lors des inscriptions on nous fasse sentir obliger , dans certains endroits, de venir porter notre enfant et ce même si on est en congé.. . Il ne faut jamais oublier que le parent est le premier agent du développement de l’enfant !

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