depressed woman in kitchen

La guerre des repas : ton calvaire au quotidien

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Ton statut de mère et de générale en chef du foyer vient avec une panoplie de rôles qui sont des plus gratifiants pour certains, mais qui relèvent carrément de la torture pour d’autres. Dans cette seconde catégorie, celui de gestionnaire des repas te répugne particulièrement et te demande quotidiennement une immense dose d’énergie. Voici en cinq points pourquoi tu es une guerrière légendaire des repas.

La planification – les stratégies de guerre

Planifier les repas de ta semaine n’est pas une mince affaire. En fait, ça relève carrément de la stratégie militaire. Tu te creuses la tête pour trouver des mets qui respecteront à la fois les goûts de ta fille qui se nourrit presque exclusivement de pâtes et de pain, les talents limités de ton plus jeune pour manger un tant soit peu proprement et les nombreuses aversions alimentaires de ton chum. Mais attention, n’oublie surtout pas d’éplucher les circulaires pour ne pas dépasser ton budget, de planifier des repas santé qui se cuisineront rapidement à ton retour du travail et d’utiliser ce qu’il te reste dans le réfrigérateur pour ne pas gaspiller. Bonne chance!

L’épicerie – la mission spéciale

Peu importe que tu joignes l’utile à l’agréable en amenant tes enfants avec toi ou que tu décides plutôt de prendre du temps pour toi toute seule, aller faire ton épicerie te fait immanquablement sentir en mission spéciale. Quand tu ne dois pas finir de remplir ton panier à la course en gavant ta marmaille de biscuits pour acheter la paix, c’est la super- vente-à-trois-cennes-de-rabais-sur-presque-tout de ton supermarché qui attire toute la ville et qui gâche ton moment en te contraignant à la fuite.

La préparation – le warm- up

Heureusement, tu es armée d’un arsenal de livres de recettes ultra rapides à concocter et plus nutritives les unes que les autres. Même s’il est écrit que ça prend uniquement cinq ingrédients et une préparation de dix minutes, pour toi ça se résume plutôt à salir dix chaudrons en cinq fois plus de temps. En prime, tu dois cuisiner avec ton plus jeune accroché à ta jambe qui exprime ses frustrations de la journée à coups de cris stridents pendant que ta grande te crie de la salle de bain qu’elle a fini son caca. C’est si agréable de cuisiner quand on est zen!

L’heure du repas – le champ de bataille

L’heure du souper avec tes enfants, ça ressemble à la troisième guerre mondiale pendant laquelle tu devras te battre pour qu’ils daignent goûter du bout des dents à leur assiette et négocier des bouchées de repas contre un dessert. Plus concrètement, c’est un gros dix minutes au cours duquel tu vas te lever quarante-cinq fois pour aller chercher un verre de lait, rincer une débarbouillette, remplir un verre d’eau, ramasser une assiette lancée par terre, te dépêcher à tasser ton chien trop heureux, mais un peu obèse, qui s’est lancé sur ladite assiette et resservir trois fois ta marmaille avant même d’avoir réussi à prendre ne serait-ce qu’une bouchée. Quand tu vas enfin réussir à rester assise deux minutes et à savourer ton repas qui est super bon, soit dit en passant, tu vas te rendre compte que ta plus vieille était occupée à peinturer la table avec sa sauce tomate pendant que ton plus jeune s’exfoliait allègrement le visage au pesto. Courage, ton calvaire achève.

Le nettoyage – la fin de la bataille, mais pas de la guerre

Exténuée et au bord des larmes, tu tiens le coup en te disant que ton supplice tire à sa fin. Il ne te reste plus qu’à débarbouiller tes petits soldats (ou à les envoyer directement dans le bain), ramasser la table qui ressemble à s’y méprendre à un champ de bataille, laver tes soixante-douze chaudrons et disposer des restants du repas. Peut-être peux-tu compter sur un allié précieux en la personne de ton chum, sinon tant pis pour toi. Bilan de la bataille : des crises, du nettoyage, des pourparlers, des allers-retours et encore du nettoyage pour un total de deux heures de ta journée pendant lesquelles tu as mangé dix minutes. Le plus beau dans tout ça, c’est que tu devras tout recommencer dès demain.

Oui, tu as plus souvent qu’autrement l’impression de devoir mener le combat de ta vie pour faire manger ta maisonnée. Malgré tout, apprends à respirer et à lâcher prise sur certaines choses qui ne mettront franchement pas en péril ton titre de maman de l’année. Profite des accalmies que t’offrent parfois tes enfants et qui se révèlent être des moments agréables en famille autour de la table. Et surtout, sois certaine que le jour où tes enfants seront promus au rang de généraux en chef de leur foyer, ils louangeront tes talents de gestionnaire des repas.

 

Crédit : Lolostock/Shutterstock.com

Anne-Marie Proulx

Plongée dans la maternité à deux reprises en seulement 18 mois, je suis l’heureuse maman d’une grande fille et d’un petit garçon qui débordent d’énergie et me comblent de joie. Voyageuse dans l’âme et de nature ricaneuse, je suis une enseignante de formation qui œuvre désormais dans le domaine de l’administration. C’est un privilège pour moi d’allier ma passion pour l’écriture au merveilleux monde de la maternité, cette partie de ma vie faite de montagnes russes, mais ô combien gratifiante.

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