angry mother daughter crying

Chère maman qui ne m’aime pas

angry mother daughter crying

Chère maman,

Je suis aujourd’hui adulte et mère à mon tour. Je me dois de te concéder une chose, être mère n’est pas toujours chose facile. Un enfant, c’est exigeant. Il y a des jours où l’on devient désemparée et d’autres où l’on perd patience. Des fois, je sens des montées d’agressivité en moi, mais je repense à mon enfance et cela m’aide à me contrôler, à relativiser.

Alors que plusieurs adultes et mères tentent de ne pas reproduire ce qu’ils ont vécu dans leur enfance, je m’en suis fait un code d’honneur bien à moi. Malgré tout le respect que j’ai pour toi, j’ai envie de montrer à mes enfants ce qu’est l’amour, l’accomplissement et le dépassement de soi. Je veux qu’ils sachent qu’ils pourront toujours compter sur moi, et ce, en toutes circonstances.

J’ai envie de les aider à se bâtir une confiance en soi, pas une carapace contre les coups durs. Je souhaite leur montrer le respect de l’autre, pas qu’il est plus simple de rabaisser pour remonter son estime personnelle.

Tu m’as blessée à maintes reprises en voulant te sentir supérieure. Je suis et ne serai à tout jamais qu’une enfant pour toi. Juste une petite fille qui n’aura jamais le droit de vieillir, ni d’avoir des opinions bien à elle. Je sais que le fait que je sois une mère à mon tour et que je vive ma vie de famille différemment de la tienne, ne te plaît pas du tout! C’est bien malheureux pour toi. Et, tu sais quoi? Tu me le démontres fréquemment même sans t’en rendre compte.

J’ai bien hâte que tu veuilles me reconnaître telle que je suis, même si mon espoir s’envole un peu plus chaque jour.  Je te demande maintenant de lâcher prise sur ma manière d’être parce que mon sentiment de petite fille refait surface encore aujourd’hui et, ce sentiment, je n’en veux plus. C’est horrible de se sentir aussi peu aimée par la personne qui a le rôle de te chérir, de t’aimer inconditionnellement et, surtout, d’être présente dans les petits moments importants dans ta vie. Ça fesse encore plus de ressentir que tu as baissé les bras il y a bien longtemps avec moi…

Je garderai pour moi ces phrases assassines que tu m’as maintes fois jetées au visage et qui visent à détruire l’autre à petit feu te permettant de conserver ce pouvoir perpétuel que tu as  sur moi. Je n’ai pas besoin de leur transmettre cela dans mon héritage. Il y a de ces bagages familiaux qu’il vaut mieux stopper à un moment donné dans la chaîne de transmission entre les générations.

Tu ne l’as pas eu facile toi-même dans ton enfance et dans ton rôle de mère monoparentale, je te l’accorde. Toutefois, j’aurais tant aimé que tu puisses passer par-dessus tes propres blessures pour arriver à me montrer tout l’amour que, je l’espère, tu as pour moi et que tu ne sais juste pas comment me le démontrer. J’ai eu une bonne éducation. Je dois te donner ce que tu as fait de bien. Mais malheureusement, ce n’est pas ce qui est resté imprimé en moi de notre relation mère-fille.

Grâce à toi, je sais que j’ai envie d’offrir de la douceur à mes enfants. Un lieu d’écoute, de soutien. Une terre d’accueil chaleureuse où ils pourront toujours venir se réfugier en cas de problème. Parce que je ne le supporterais pas qu’ils aient besoin d’avoir une mère substitut pour me remplacer lorsqu’ils auront besoin de mon aide.

Je n’ai pas la prétention d’être la mère parfaite. Parfois, j’ai aussi de mauvais réflexes, mais je sais m’excuser et reconnaître mes torts lorsque c’est nécessaire parce que notre relation mère-enfant compte beaucoup plus pour moi que mon orgueil mal placé.  Une petite ouverture d’esprit de ta part pourrait être bien aidante autant pour tes petits-enfants que pour moi. Je ne demande pas à ce que notre situation vire au rose bonbon, mais j’aimerais être en mesure de pouvoir parler de tout et de rien avec toi, simplement. De pouvoir te faire confiance et d’avoir droit à quelques conseils lorsque je me sens dépourvue de bonnes ressources. Pouvoir avoir un coup de main pour gérer quelques situations avec mes enfants ou tout simplement dans mon quotidien. Savoir que tu es là.

J’aimerais vraiment te faire confiance. Tu ne peux t’imaginer à quel point. J’aimerais oser croire que mes paroles resteraient entre nous. Ne pas craindre que tu ne les garderas en réserve pour me les remettre en pleine face soudainement question de TE remonter l’estime. Que mes demandes de soutien soient entendues et respectées pour ce qu’elles sont et non pas pour une faiblesse que tu peux utiliser contre moi lorsque cela te convient. Que me rendre des services soient naturel pour toi et non pas conditionnel à un retour de ma part.

Notre relation malsaine saura m’aider à avoir une relation des plus aimantes avec ma famille. Elle m’aura aidée à poser les balises claires et saines de cette famille qui est sans cesse en construction et en évolution. Il y aura des hauts et des bas, mais je sais sur quel modèle je ne veux pas me baser pour les éduquer.  J’ai envie de plus de proximité entre nous afin de savoir que nous sommes tissés serrés! Je souhaite leur offrir ce milieu que j’aurais aimé avoir pour moi. Et peut-être que je me tromperai à mon tour. Peut-être que leur besoin n’est pas là et que je passerai aussi à côté.

L’important, c’est que nous bâtissions assez de confiance entre nous pour qu’ils soient en mesure de me dire que je suis en train de l’échapper et que ce n’est pas ce qu’ils souhaitent pour eux. Je tenterai alors de m’ajuster parce que leur bien-être passe avant bien des aspects de ma vie.

J’espère qu’un jour je saurai m’affranchir de ta méchanceté. Que cela cessera de m’atteindre autant parce que chaque fois, je te donne du pouvoir sur ma vie, sur mon estime de soi. Que je saurai voir en toi l’autre partie de toi à laquelle tu ne me donnes pas accès.

À toi, qui seras à jamais ma mère, sache que je t’attends.

Celle qui sera à jamais ta fille

Crédit : Iakov Filimonov/Shutterstock.com

La Collaboratrice dans l'Ombre

La Collaboratrice dans l'Ombre est la couverture utilisée par toutes les collaboratrices de l'équipe qui souhaitent écrire des articles crus et criant d'une vérité sans filtre. Souhaitant exprimer et assumer leurs opinions sans pour autant blesser leur entourage immédiat, elles préfèrent alors utiliser le couvert de l'anonymat.

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39 Comments

  • Merci chère inconnue d’avoir mit les mots. D’encore y croire même dans l’adversité! Je te souhaite tout le bonheur du monde à ta famille et toi!
    Je crois à ton approche et c’est celle que je mets en application depuis Belle lurette! Franchement merci! Transformer le négatif en positif sera toujours la meilleure solution selon moi!!!

  • Je vous partage ce texte que j’ai écrit aujourd’hui et qui parle de cette violence verbale et l’absence de communication et de bonté :
    « Cela me rend triste de voir la répression acharnée de certains parents sur leurs enfants, quelle violence ! Aujourd’hui j’ai pris un café dans un restaurant. Derrière moi, il y avait une table avec 3 adultes et un jeune enfant d’environ 3 ans. Je suis restée environ 45 minutes, et tout le long, l’enfant a été violenté verbalement par ces adultes, dont la mère et le grand-père. Toujours sur un ton agressif, chacune d’eux, surtout la mère, lui disait d’arrêter ce qu’il faisait, lui lançant des « stop ! », « ça suffit! », « arrête! », avec des menaces du genre « attention à toi! », des mots méchants « t’es chiant ! », « obéis à ton grand-père! », etc. Un acharnement, une répression, un contrôle et aucune explication… A plusieurs reprises, je me suis retournée pour les regader quand ils élevaient le ton, et j’en ai profité pour sourire une fois au petit garçon juste derrière moi. Ils l’ont même privé de glace sous prétexte qu’il était trop chiant, alors qu’eux ont pris un dessert ! Cela me rend triste, car il n’y avait aucun échange, aucune écoute, aucune communication ni aucune bonté pour ce jeune enfant. Aussi parce-que je sais que c’est ainsi que commence le « dressage » et que si ce jeune enfant n’en prend pas conscience, alors quand il sera adulte, il reproduira ce schéma. C’est ainsi que vit la majorité des humains, parce que ce qui est vécu dans l’enfance est pris pour argent comptant et comme modèle…. Alors, oui, je le maintiens, ceci est de la VIOLENCE ! »
    Pour part, j’ai choisi de ne plus voir ma mère (ni mon père) car pour moi ces comportements dominateurs sont rédhibitoires. Je dénonce la violence physique dans la rue et les lieux publics, et aussi les mots rabaissants.

  • Merci pour cette lettre , merci d avoir mis les mots exact sur ma situation avec ma mere ..j espere un jour pouvoir lui ecrire la meme chose meme si je sais que cela ne changera pas .

  • Merci pour votre témoignage.
    Pendant longtemps, je me suis voilée la face, j’ai nié la réalité telle qu’elle était. Je l’ai même défendue ma mère, protégée, je lui ai trouvé milles excuses.
    Je lui ai offert des cadeaux, beaucoup de cadeaux. Elle les a toujours reçus comme s’ils lui étaient dus.
    Je voulais me faire aimer de ma mère.
    Puis j’ai eu mes enfants. Cela nous a complètement éloignées l’une de l’autre. Au début, je me suis remise moi en question. Qu’avais je dit ou fait de mal ?
    Et là, j ai compris. J ai compris qu’elle m’aimait certainement, mais qu’elle m’aimait mal.
    Elle n’aime pas les femmes en fait, même sa propre fille. J ai compris à quel point son amour est ambivalent, destructeur. Elle me jalouse. Elle déteste la femme que je suis. Parfois, elle revient vers moi. J’ai du mal à lui tendre les bras, à accepter son affection. Puis elle redevient, froide, injuste, cruelle.
    Aujourd’hui, nous lui rendons visite quelques heures par mois. Je construis ma vie et les liens avec mes enfants. J espère que ma relation avec mes fils sera plus saine et sincère. Aujourd’hui j’ai compris qu’elle ne changera jamais. Je l’accepte et je lui pardonne.

  • Merci Chère Inconnue d avoir mis vos mots si justes sur votre mal d amour avec votre Mère
    J ai connu et je connais toujours la même chose. Moi aussi j en pense qu elle ne savait pas exprimé son amour qu elle devait avoir pour moi. Parce qu elle même n avait pas reçu l expression de l amour par sa propre mère. Peut être Peut être pas. A t elle été tellement meurtrie qu elle a bloqué tout amour en elle. Elle a maintenant Alzheimer avancé. Lorsque elle me parle gentiment c est qu elle me prend pour une aide soignante. Quand elle me reconnaît elle peut être neutre et tout à coup elle dit une critique aigre, des mots de rejet. Alors je ne serais jamais aimée par ma Mère. Elle est toxique. C est ainsi et cela ne changera jamais de sa vie maintenant près de sa fin. Vous ne devez pas rester dans l attente. Un enfant non aimé ou mal aimé devra toujours vivre avec cette douloureuse expérience mais sans que cela reste une blessure. Vous avez des enfants. Vous avez conscience de la situation. Vous avez choisi d aimer vos enfants -car c est un choix d aimer ou de ne pas aimer- vous avez choisi de leur témoigner, d être là pour eux bienveillante et aimante et surtout respectueuse. Vous avez mis la Vie là où il y avait la mort. Vous avez gagné.

    • Christine votre commentaire me donne encie de guerre de ces maux….
      Je souffre encore cruellement du manque d amour de ma mère… encore plus depuis que j offre cet amour a mes propres enfants… je me dit : mais pourquoi pas moi… pourquoi je n ai pas eu cela… comme une espèce de culpabilité…
      Mais en effet, il faut vivre avec.. on ne refera pas le passé. A nous de construire notre belle vie avec des gens qui nous aiment vraiment et qui savent et osent le montrer. A nous de guérir pour notre bonheur personnel.
      Bonne route à tous.

  • Je comprend tout à fais votre situation sauf que nous elle nous a détruit elle et son pervers de mari depuis notre enfance avec ma soeur on a subi leur insulte le fait qu il nous rabaisse à ous dire quelle aurais du avorter nous tuer à la naissance sauf que comparer à vous cet tout les jours plusieurs fois par jour à 11 ans elle s amuser à me foutre à la porte et à me faire attendre comme un chien sur palcon depuis ma naissance elle et mon oncles se moquer de moi en m appelant squeleltor puis son venu les coups plus d’insulte aujourdui je suis majeur mal dans ma peau et l’impression d être une merde merci maman

    • Tu n est pas une merde Kevin ne pense pas sa ta mère n a pas pris à cœur son rôle de maman tu n a pas a te dévaloriser Kevin tu es un être humain qui a sa place dans la société même si to enfance et adolescence n a pas été positif ta maman ta dévaloriser avec ton oncle sans prendre conscience du mal qu elle t a fait subir avec ton oncle entouré toi de gens qui t aideront et d épaulerons pour cette situation difficile tu peut être suivi par un psychologue ou un psychiatre mais essaye de vivre pour toi et t éloigner des gens toxique qui te dévaloriseront courage kevin

  • Je suis tellement d’accord avec ce sue vous dites, je ressens la même chose
    Quel dommage de passer à coté de ses enfants, j’espère ne pas reproduire le même shema avec les miens

  • Quand on devient maman, on réalise que notre mère n’a pas été à la hauteur. Parce que JAMAIS on ne fera « ça » à notre enfant. Nos mères ne changeront jamais, hélas, et là il faut vivre pour de bon sans la mère que l’on a rêvée, que l’on reconnaît dans les mamans bienveillantes de nos amies… On les envie, on les jalouse… Eux et pas nous, pourquoi? La seule chose qui nous reste à faire et d’aimer nos enfants sans conditions, les aider, leur donner tout ce que nous n’avons pas eu , sans jamais avoir l’impression de faire un effort. Juste parce que c’est naturel, inné. Je sais aujourd’hui que nos mamans souffrent d’une pathologie psy, que l’on appelle le syndrome narcissique, et nous font du mal sans même en avoir conscience. Renseignez vous sur ce mal, et vous y reconnaîtrez tout de suite votre maman. Arrêtez de tolérer la souffrance que votre maman vous inflige. Arrêtez de culpabiliser. Arrêtez. Vivez désormais, vous êtes d’autant plus forte d’avoir réussi votre vie avec une maman comme ça. Soyez fière. Donnez sans conditions, comme pour conjurer le sort. Merci à la première femme qui a écrit cette belle lettre.

  • MERCI pour cette lettre…!!! 40 ans d’analyse psy résumée dans cette lettre lol Je ne sais pas comment je vais faire après l’annonce de ma propre mère ce we. Mais mon but, dans la vie, a toujours été d’être heureuse quoi qu’il en soit. Je dois juste surmonter cette immense peine et rebondir comme vous. MERCI.

  • Quelle cruelle réalité ! J’ai 65 ans et voilà plus de 55 ans que je subis les assauts physiques et verbaux. Dernièrement, j’ai voulu l’aider et la réponse a été que cela ne me regardait pas. La conversation a dégénéré. J’ai osé cette fois lui parler de certaines attitudes. Résultat c’est moi la méchante, ben voyons.
    Après cette agression verbale, j’ai pris ma décision … je m’éloigne de cette mère ‘toxique’.
    Mon schéma a moi aura été d’élever ma fille dans le respect, dans l’honnêteté, la vérité et de lui donner le plus d’amour possible.
    J’espère y être parvenue. Je ne suis pas parfaite mais je lui souhaite beaucoup de bonheur.
    Continuer à vivre sereinement les prochaines années.
    Merci de votre témoignage

  • En effet… Comme c’est dur d’accepter les limites de nos parents, bloqués dans leurs propres blessures, leurs croyances, leurs conditionnements. De se dire que sa mère ne pourra jamais nous donner ni l’écoute ni l’accueil inconditionnel dont nous aurions eu besoin enfant pour grandir libre et la tête haute.
    Bravo pour ce texte et soyez heureuse avec votre famille !

  • Merci chère inconnue pour ce texte….ma mère m’a affectivement abandonné dès mes trois ans, après la perte de son fils, mon petit frère, à l’âge de 11 mois, un an après cette tragédie est née ma sœur, l’enfant arc-en-ciel, à qui elle a tout donné, j’ai 50 ans aujourd’hui, elle ne m’a jamais aimée, je n’attends plus rien d’elle….

    • Chère Sab,
      ma mère ne m’a jamais aimée non plus, je suis née avec une déformation (je suis en pleine forme et sexy quand même à 60 ans) et j’ai fait faire une étude, en fait je me serais réfugiée dans un coin de son utérus pour ne pas la déranger, d’où la déformation.
      Ma vie a été une lutte permanente, elle avait chaque jour des phrases assassines pour casser tout ce que je faisais, étais ou espérais, j’ai fait mes études en cachette, elle me disait tu rêves ! j’ai réussi de brillantes études et créé une belle entreprise.
      Je sais que c’est une mauvaise personne mais le pire pour moi ça a été la complicité de toute la famille qui riait de tout ce qu’elle me balançait à la figure (au sens propre et au sens figuré), parce que pendant qu’elle s’acharnait sur moi, ils étaient tranquilles !
      J’ai coupé les ponts avec toute cette famille, j’avais le choix entre la peste et le choléra.
      Maintenant je m’occupe de mes enfants et de mon business et ça se passe bien mais je garde toujours à l’esprit la citation de Lao tseu : » si on t’a offensé, ne cherche pas à te venger, assieds au bord de la rivière et tu verras son corps passer »
      J’ai hâte
      bisous à tous et haut les coeurs !

  • J’ai 51 ans, mon frère et ma soeur sont les favoris de ma mère , mon frère en premier, ( elle ne voulais qu’un fils) je suis celle de milieux, ma mère m’a toujours négligée, elle ne sais pas dire je t’aime , ça mère ne lui a jamais dit…

    On c’est beaucoup rapprochée ses dernière année, dispute entre mes parents et ma soeur, puis entre mes parents et mon frère, du coup j’étais là, je les ai défendu, on s’est vu beaucoup , passé de super moment et avec le temps tous le monde s’est réconcilier …
    Je téléphonais deux a trois fois par semaines a mes parents c’était génial… j’etais la petite chérie
    je dit bien j’étais car depuis les réconciliations, ils sont redevenu comme avant, ma mère est désagréable quAnd elle entent ma voix au téléphone, glacante , je la dérange, elle me blèsse, je ne sais si elle s’en rend compte .
    j’ai continuer a être jovial et gentille malgré ça , mais là ça fait deux semaineS que je n’ai pas sonner a mes parents, ma mère ne m’appelle pas non plus…
    ça me brise le coeur un tel désamour….

    Je comprend bien comme ça fonctionne, pourquoi elle est comme ça,

  • Ce témoignage me ressemble et me touche beaucoup. Ma mère m’a toujours détestée, humiliée et contrôlée. J’étais « sa chose ». Dès que j’avais des amis, elle les critiquait. Elle m’a très vite inculquée des phrases parasites telles que « on va se moquer de toi », « tu n’es pas assez ceci… », « il te manque quelque chose ». Jusqu’à mes 10 ans, j’étais obligée de prendre ma douche avec elle. Sans intimité. Ado, les contrôles ont perduré. Elle fouillait mes affaires, je n’avais aucune intimité. Elle lisait mon journal intime. Jeune adulte, pareil. Le contrôle. Les humiliations, les phrases du style: « tu veux être jolie? Tu ne seras jamais jolie! ». Elle m’offensait, je devais m’excuser. J’ai tenté plusieurs fois de me suicider ado. Je me suis scarifiée, j’ai eu des troubles alimentaires. Elle ne m’a jamais aidée. Elle s’est servie de ça pour m’aliéner davantage. Pour me faire croire que j’étais folle et donc que j’avais besoin d’elle. Ensuite, je suis devenue maman. Célibataire dès le début de ma grossesse, elle m’a aidée et logée. Quand mon fils est né, elle a tout fait pour m’empêcher de m’occuper de lui. Elle m’empêchait de le consoler lorsqu’il pleurait. Elle me le prenait toute la journée. Elle me faisait passer pour la mauvaise mère négligente. Elle m’étouffait. Ensuite, j’ai pu trouver un logement et m’installer seule avec mon fils de 11 Mois. ça a été difficile de construire une parentalité structurée. Il a fallu du temps pour que j’assume mon rôle de mère, pour que j’arrive à me connecter à mon enfant. Aujourd’hui, mon fils a 2 ans et demi et je me bats encore contre ma mère. Elle me critique devant mon fils. Ce que je fais n’est jamais bien. J’essaie de me dissocier de son emprise mais c’est difficile. Elle se victimise lorsque j’essaie de mettre des limites. Elle me fait passer pour la mauvaise personne, la maltraitante. D’un autre côté, elle crée une dette en me rendant service, en gardant mon fils quand j’ai des impératifs professionnels ou domestiques. Je ne sais plus quoi faire. Tous les psy que j’ai consulté m’ont dit de fuir ma mère à toutes jambes…

    • Aurelie bonjour,
      Je suis dans ton cas ma seule réponse est ne la voit plus tout ! Elle est toxique pour toi ton petit ! Moi j ai fais ce choix je me sens libéré de tout à ce jour mais il m’a fallut quelques thérapies pour y arriver je te souhaite bcp de courage et d’amour ?

      • Merci pour tes encouragements Thevenon aurelia. J’essaie d’ avancer et de mettre des limites avec elle. Mais c’est difficile.

  • Bonjour à tous !
    Très belle lettre collaboratrice dans l’ombre !
    J’en ai écris une de lettre il y a un peu plus d’un an à la mienne de mère absente, sans étonnement, elle n’y a pas répondu… Je n’ai vécu avec seulement ; 3 première années à ma naissance et encore 3 années à ma pré-ado et j’ai fini en foyer de l’enfance jusqu’à ma majorité…
    C’est terrible cette douleur d’une mère absente, d’une mère qui est là quelque part, mais qui ne souhaite rien savoir de vous…
    Je suis l’aînée et l’unique de mes parents, qui on eu chacun deux enfants de leur côté, ma mère à choyé ses deux autres filles, « filles uniques »et »prunelles de ses yeux » comme elle dit aux personnes qu’elle côtoie… comme si je n’existais pas ou comme si moi je lui avait fait un mal terrible…. mais qui a fait du mal à qui…?!?…
    Moi je lui ai pardonné de la douleur qu’elle ma fait, car j’ai compris en devenant adulte à mon tour, qu’elle n’a fait que reproduire ce qu’on lui a fait aussi enfant et par sa mère également, ce mal qu’on doit ne pas reproduire sur nos enfants à notre tour, mais cette femme préfère être dans le déni plus tôt que d’accepté reconnaître une fois simplement la souffrance qu’elle ma fait et vivre enfin une vrai relation mère/fille…. Ceci ne sera pas pour moi, ma mère ne m’aime pas, si non elle ne resterait pas depuis ses longues années à m’ignorer, alors que j’ai essayé quelques tentatives pour qu’elle s’intéresse à moi et mes enfants, mais en vain….
    Parfois je n’y pense plus, alors tout va bien et d’autre fois, ça me vient en tête comme ça et cela me fait souffrir, c’est dur, je travail dessus pour ne pas devoir vivre sans arrêt une tel souffrance, je compte bien y arriver, cette femme, à qui je n’ai rien fait, ne mérite pas ma tristesse aussi profonde quand je la vie…
    Je me suis acheté un livre pour m’aider à mieux comprendre tout cela et à défaut d’avoir une mère qui accepte me parler, le titre, très topique, « Les mères absentes », guérir de l’amour qui vous a manqué de Jasmin Lee Cori, il ma fait beaucoup de bien et surtout permit d’interpréter la mienne de mère absente et d’accepter et surtout de vivre mieux cette carence…
    Je suis complètement consciente que cette mère qui ne veut pas être la mienne, n’aura jamais le cœur à revenir vers moi et apprendre à connaître mes enfants, je vais donc devoir vivre avec cela, comme beaucoup d’entre nous sans cette mère qui nous manque….
    Je suis quelqu’un de solitaire et ne fait confiance à personne ou tellement peu, en raison de cette vie de calvaire et des rabaissements/insultes perpétuels de cette femme absente, je me sens vide et constamment en manque, sans intérêt, du fait de cette carence affective…. Je n’ai donc que très peu, mais très peu de fréquentation, je suis très souvent déçu des gens, j’ai souvent une impression qu’on ce moque de moi…. Bref, que d’aperception désagréable, mais je sais le pourquoi, mais il n’est pas simple de vivre comme si rien ne c’était passé, j’y travail pourtant et j’y arriverais !
    Peut être certain éprouve également la même chose, ce sera avec plaisir de partager avec ceux qui le désir babillage et causette sur ce sujet ou tout autre qui nous fait du bien, parce qu’on se comprend toujours mieux entre individu avec un passé similaire….
    A bientôt pour ceux qui le souhaite et prenez soin de vous !

  • Bonjour, j’ai 16 ans ton texte me fait pensé à moi qui vient de sortir d’une violabte dispute avec ma mère je fait tout pour lui faire plaisir ménage m’occupe des enfants lessive bref comme si c’était ma maison mais malgré sa elle me dit tu sors jamais tu et tout le temp en pyjama mais en même temp je garde mon frère et ma sœur le matin je l’aide y’a des jours ou elle peut être gentil et des fois non par exemple y’a ue une phase ou elle me disait t grosse tu va être en surpoit alors que je fait 56 kg pour 1m56,5 se qui et reasonable sa peut être aussi des mots du genre arrête de prendre u. Goûté tu va grossir tous sa et devant les gens elle se vend une image de la mère parfaite moi j’adore la complicité avec mes enfants tous sa j’ai pensé à la fugue au suicide et puis je me suis dit non ne fait pas sa pensse a ton frère et a ta sœur et a la vie qui m’attend les années passé et j’attends mes 18ans avec impatience pour partir de la sa m’a fait du bien de dévaler mon sac sa fait bientôt plus d’heure que je pelure mais elle s’en fiche elle dit que je suis mauvaise j’espère que je vous ai pas trop déranger

    • Bonjour, ne t’inquiète pas, tu feras ta vie bien rapidement. Que fais-tu comme étude car pour prendre son envole, il faut de l’argent, honnête bien sûr donc un travail, garde comme objectif quelle vie tu veux et comment tu auras construit quand tu auras 30 ans. Vie pour toi, au vu de ce que tu décris, de ce que tu fais, tu es parfaite donc n’en fait pas trop pour les autres mais fais les choses pour toi 😉

  • A toi maman…
    Je ne serai par où commencer tellement mon orgueil est grand en vers toi j’aurai aimer que tu soit là mère douce et à l’écoute et non pas une mère dominatrice manipulatrice et violente…
    Des fois je me demande si ma vie a un sens et puis je me souvient que je suis forte grâce à toi je sait ceux que je ne doit pas reproduire dans ma vie conjugale ou familiale l’acharnement que tu contre moi depuis mon jeune âge est il normal de dire à son enfants de 7 ans que tu est folle qui voudra de toi est il normal que votre mère vous rabaisse de longue et qu’elle n’accepte guère votre opinion vous savez où est l’échec c’est quand vous ne pouvez pas vous confiez à la femme qui vous a mis au monde par peur de jugement par peur que tôt ou tard elle vous jette vos faiblesse à la guelle devant vos frère et sœur. Alors le 3/4 du temps je reste à l’écart de tout le monde par peur de conflit je ne me suis jamais laisser faire par la femme qu’ai ma mère qui n’a aucun scrupule à mentir pour se victimiser elle me dit souvent que je suis là causse de tout c’est problème bien souvent j’ai penser au suicide elle doit sûrement m’aimer mais j’en doute fortement je suis bien que quand je suis loins d’elle elle exerce sur moi une emprise limite démoniaque elle se nourri de ma haine a t’elle point que je ne serai vous dire à qu’elle point je suis devenue cruel elle peut souffrir devant moi être hospitalisée cela ne m’affecte pas du tout je n’éprouve rien et cela m’inquiète depuis petite je n’ai jamais pus l’approcher pour l’embrasser dans l’année on doit avoir 1 geste d’amour par ans elle m’horrifie je ne peut l’approcher je la voie t’elle une reine tyrannique rien de plus

  • Je me reconnais dans toutes vos messages, c’est pareil pour moi, je récolte que la haine, la méchanceté, les paroles blessantes de ma mère, qui rabaisse sans cesse et cela dure depuis très longtemps. Hier je n’en pouvais plus de ces méchancetés et j’ai voulu en finir, me suicider à 46 ans, rien ne pouvait me retenir ni mes deux filles de 22 et 6 ans, ni mon mari, rien … Je ne pouvais plus souffrir comme ça, quand le cœur saigne. Finalement j’ai appelé ma fille ainée, et j’ai changé d’avis. Aujourd’hui je me sens mal, je n’ai pas d’amis, je me sens tellement abattue, je n’attends plus rien, qu’une lassitude envers cette maman qui n’est pas maman , mais juste une génitrice. Je sais qu’elle ne me prendrait pas dans ses bras, ne me dirait jamais qu’elle m’aime.

    • Je vous rejoins, j’ai moi même une mère qui ne m’aime pas, qui ne m’a jamais aimée, qui m’a toujours rabaissée, insultée même, ignorée parfois et j’en passe…
      J’ai 58 ans et j’en souffre encore et toujours, et beaucoup plus en ce moment, peut-être l’effet confinement qui nous fait nous recentrer sur nous ? …J’ai la belle vie comme elle me dit ; effectivement c’est vrai j’ai une vie de femme épanouie, j’ai un mari aimant 2 grands garçons qui à mes yeux sont « parfaits », des copines que j’adore également et qui me le rendent bien, une belle-mère que je devrai appeler maman tellement elle est gentille avec moi… ! J’ai une entreprise que je fais tourner seule, une maison, une maison de vacances, de l’argent etc… tout pour être heureuse aux yeux de tous mais au fond de moi j’ai ce trou énorme dans le cœur qui ne se refermera jamais je le sais et c’est très douloureux… j’aimerais tant qu’elle me complimente une seule fois dans ma vie, qu’elle fasse son mea culpa je suis sûre que je pourrai lui pardonner en partie …
      Elle est destructrice, elle me rabaisse sans cesse, est jalouse de moi, n’aime pas mes ami(e)s, fait des différences entre mes deux fils, en fait elle me déteste je pense.. .
      C’est vrai que je parais très forte et que personne ne peut imaginer ce que je ressens au fond de moi.
      C’est très douloureux de vivre avec ça et le seul conseil que je me donne c’est : essaie de vivre avec ce fardeau ! Personne ne peut rien pour ça, j’ai consulté à plusieurs reprises mais rien n’y fait, il faut juste que je me batte avec mes démons mais parfois c’est plus compliqué.
      Je me suis rendue compte finalement qu’il faut que j’évite son contact je suis bien plus sereine quand je ne la vois pas.
      Sauf qu’elle fait du chantage : elle me dit que je suis méchante et qu’elle est vieille etc … et me fait culpabiliser …

      • Je suis pratiquement dans le même cas que toi
        j’ai pensé que de lui pardonner m’aiderait et qu’avec le temps elle s’adoucirait avec moi.
        Et bien non, le mal est fait j’ai profité d’une nième injustice pour couper les plombs.
        J’ai demandé à mes enfants (ils sont plutôt pacifiques) s’ils iraient à son enterrement, il m’ont répondu pas la négative.
        j’attends qu’elle disparaisse, et si j’envoyais des fleurs j’y joindrais une banderole :
        « que la mort t’ouvre ton coeur » mais c’est déjà un trop gros cadeau.
        laissons les monstres s’empoisonner de leur propre venin
        fuyez les !

  • dommage de ne pas aller au delà de ce non amour
    cherchez en soi les raisons du mal être personnel qui ne regarde que soi et pas l’autre
    serait plus important
    donner tort à la mère me parait inutile
    pardonner serait bien plus constructif
    rester dans ce désarroi me parait encore assez égoïste,assez égocentrique
    personne n’est parfait
    l’amour imaginé n’existe pas alors on donne à l’autre le pouvoir de nos désillusions
    on se veut victime, en permanence,c’est le fondement de notre existence

  • Bonjour,
    Je trouve votre article très bien rédigé et criant de vérité.
    Je souhaiterais pouvoir me mettre en contact avec la rédactrice pour échanger sur ce sujet.
    Bien cordialement,
    Anonyme.

  • Excepté quelques détails … c’est moi … Au plus je vieillis Au plus je me dis que je vais lui écrire a ma mère…
    Comment a réagi la votre?

  • C’est beau, profond, vrai. Douloureux, à sang, et avec cette douceur de l’espoir de voir le regard d’une mère, un regard pour une fois enveloppant, un appui, une compagne de route, un conseil, une bienveillance inspirée de l’amour d’une maman.
    La méchanceté, les mots assassins, la culpabilisation, la manipulation même si pas forcément très élaborée, tout cela reste comme une entaille dans la chair.
    Même décédée, la mère défaillante et délibérément défaillante, reste une blessure à l’âme.

  • vendredi 18 aout 23 j’ai accompagné ma mère toxique au crématorium. Elle avait 93 ans et moi sa fille batarde 71 ans. Je me suis aidée de votre lettre pour parler au crématorium, dans vos mots je me suis reconnue. Je l’ai adaptée et j’ai réussi malgré ma grande émotion à lire mon texte jus’quau bout..il le fallait pour faire mon deuil. merci de votre aide

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