gang graduation sun

Ta graduation, mon garçon qui grandit trop vite

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Mon grand garçon,

Bientôt, par un jour ensoleillé de juin, tu mettras ton bel habit choisi avec soin, avec moi, ta maman. Tu auras choisis ta cavalière ou ton cavalier pour cette magnifique soirée que tu ne vivras qu’une seule fois. Tu auras une belle bague au doigt en signe de ton accomplissement, la fin du secondaire. Une énorme étape de ta vie est présentement sur le point de se clore et tu n’en as pas tout à fait conscience en ces instants.

Mais moi, mon fils, je le sais que tu te lances à pieds joints dans un avenir, un avenir qui m’inquiète, un avenir où, tranquillement, je perdrai ma place de maman au profit de ton indépendance, de tes réalisations personnelles et professionnelles et possiblement de la femme ou de l’homme de ta vie. Les jours se feront alors plus longs avant que tu me téléphones, avant que j’aie de tes nouvelles, avant que je vois ton magnifique petit minois débarquer à la maison. Mes nuits seront mouvementées à me demander ce que tu fais, où tu es, comment tu vas , mais malgré toutes ces inquiétudes, j’ai envie de te dire de voguer.

Vogue, vogue mon joli petit garçon. Pars sur l’océan de la vie, car tu prends maintenant tout un bateau, un énorme paquebot, le bateau de ta vie, ton propre bateau, où tu mèneras ta barque comme bon te semble. Ce bateau te mènera certainement vers des journées ensoleillés, nuageuses, pluvieuses ou encore orageuses sans bon sens.

Peu importe, tu devras toujours garder le cap et quand tu ne t’en sentiras plus la force, tes coéquipiers, tes marins, nous, ton équipage de première ligne, veillerons à t’aider à retrouver le nord et à continuer ta route vers la réalisation de tous tes rêves.

Les jours où tu te sentiras seul au milieu de l’océan qu’est notre monde, lève les voiles, déploie tous tes efforts et fonce en regardant toujours devant, la tête haute comme un vrai capitaine.

Ne laisse aucun pirate te faire couler ou t’empêcher d’avancer, ne laisse aucun requin te faire du mal; il y en a tant qui voudront ta perte, mais tu ne la mérites pas. Bats-toi. Et si ton bateau commence à se détruire, à prendre de l’âge, reconstruis-le, répare-le et repars.

Tout n’est jamais vraiment fini, sinon ce n’est que le début de quelque chose d’encore meilleur. C’est en quelque sorte la fin du début, quand quelque chose se termine, une nouvelle aventure, un nouveau voyage en mer débute et à chaque fois, l’expérience que tu acquières t’aide pour tes prochains voyages.

Sache que ton assistante capitaine sera toujours là dans ton équipage, prête à combattre avec toi tes plus grandes peurs ou encore pour partager les joies, les folies et les peines de tous tes innombrables voyages .

Je les vois tes forces et tes faiblesses, mon fils. Les mêmes avec lesquelles j’ai aussi dû apprendre à vivre. Je ne sais pas ce que la vie te réserve, mais je sais que tu seras voué à quelque chose de grandiose. Je ne sais pas encore quelles seront tes réalisations, dans quel guêpier tu poseras parfois les pieds, mais je sais que dès l’instant où tu quitteras la maison, tu emporteras avec toi  un peu de moi avec tout ce que cela comporte, le bon comme le mauvais. Forcément, un vide s’installera en moi, cette partie manquante que je t’aurai donnée pour pouvoir t’élancer dans cette vie, la vraie. Celle qui fait parfois mal, mais qui peut aussi faire tellement de bien.

En ce jour de juin où s’entremêlent la joie et la tristesse, j’ai envie que tu prennes la vague qui vient te chercher, mon fils. Prends-le, ce bateau de la vie qui te mènera où bon te semble. La vie est un long voyage en mer, parfois plus sombre, parfois calme et serein, mais sache que je voguerai toujours à tes côtés peu importe tes choix. Toujours. Et de cela, ne doute jamais.

Et maintenant, vogue, vogue mon joli petit garçon.

Crédit : Humanne/Shutterstock.com

Josiane Francoeur

Maman d'une belle grande fille de sept ans et d'un petit garçon de huit semaines, quand pourtant je m'étais jurée de n'avoir jamais d'enfant, et par la suite qu'un seul suffirait (non mais l'accouchement ça fait tu mal juste un peu?), la maternité m'aura permis d'apprendre que la perfection que je m'imposais n'était donc pas de ce monde. Je me considère comme une maman unique en son genre ! Tantôt spontanée , tantôt organisée, tantôt grognonne, tantôt drôle (c'est certain que mon chum vous dirait peut-être le contraire, mais bon !), je suis d'une franchise qui parfois dérange, mais surtout attachante, vous allez voir.

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