business woman happy

Mon travail me ressource de ma vie de famille

business woman happy

Je repense parfois à ma vie d’avant. Le soir, une fois les enfants couchés, la vaisselle débarrassée et le sol nettoyé. Entre vingt-et-une heures et vingt-deux heures, mince et précieux créneau horaire où je peux enfin prendre le temps de ne rien faire d’autre que de laisser mes pensées vagabonder, avant de succomber à mon tour à la pression du sommeil qui se fait toujours plus intense au fil de la journée.

Comme elle me paraît à des années-lumière, l’époque où je m’affalais d’emblée sur mon canapé en rentrant du travail, exténuée. Au gré de mes envies, j’allumais la télé, m’enfilais un paquet de chips, allais prendre un bain chaud ou ressortais au resto. Je profitais du luxe que m’offrait une vie sans enfant, celui d’avoir le temps de décompresser à ma guise après une journée harassante. Rien ne me paraissait plus épuisant que de devoir assumer de longues journées successives de travail, semaine après semaine, en tenant jusqu’aux vacances qui passaient bien évidemment toujours beaucoup trop vite.

Ma réalité d’aujourd’hui, c’est que mon travail me ressource. Ironie du sort, il a fallu que je devienne maman pour que je me rende compte à quel point je m’épanouis dans ma profession. Pas seulement parce que je me sens moins fatiguée après une journée au boulot qu’après une journée seule avec mes enfants. Mais aussi parce que j’ai besoin de réfléchir, échanger, partager avec mes collègues sur des sujets qui ne concernent pas uniquement le développement psycho-affectif de mes enfants ou leur éducation. J’ai besoin de me sentir reconnue d’une autre façon que dans mon rôle de mère. J’ai besoin d’avoir un plan de carrière, d’assouvir ma curiosité intellectuelle en ayant des perspectives de formation continue. J’ai besoin de sentir que je gagne en expérience et en maturité dans mon travail année après année.

Alors je fais le choix de laisser mes enfants quelques heures entre de bonnes mains pour les retrouver ensuite et apprécier à sa juste valeur le temps que je passe avec eux. Oui, c’est dur. Je me sens bien souvent épuisée. Parfois, j’ai l’impression que ma tête ne suit plus, que je gère trop d’informations en même temps, que mon cerveau surchauffe. Mais je ne lâcherai rien pour autant. J’aime mon travail, et je ferai tout pour continuer de jongler entre vie familiale et professionnelle.

Une maman qui apprécie son travail n’est pas une mauvaise mère. Une maman qui a des ambitions professionnelles doit être soutenue dans ses choix. Parce qu’elle fait preuve d’une ténacité et d’un courage exemplaire, et que son expérience maternelle est d’une richesse inestimable. Parce que de nos jours l’éducation est l’affaire d’un duo de parents, et que les papas sont là pour épauler les mamans dans leur désir de carrière. Et réciproquement, bien entendu.

Crédit : pathdoc/Shutterstock.com

Maman Louise

Maman depuis un peu plus de 4 ans, je me dépatouille comme je peux afin de concilier maternité, vie professionnelle, vie de couple, loisirs et équilibre personnel. Maman avant tout, mais pas que, parce qu’avoir un job stimulant est essentiel à ma survie et que je continue d’apprécier les sorties sans enfant, au resto, au concert, ou au spa, j’habite un tout petit pays du vieux continent. J’essaierai d’apporter au blogue un peu d’exotisme en glissant dans mes posts quelques expressions bien de chez nous.

Plus d'articles

Post navigation

1 Comment

  • Bravo pour ce texte déculpabilisant ! C’est exactement cela, la maternité peut parfois faire prendre conscience du luxe d’être épanouie dans son travail, et révéler le besoin de s’y ressourcer, d’y développer sa passion et ses ambitions.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *