little girl in the dark

On élève nos enfants dans un monde de fous

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Je ne sais pas si tu es comme moi, mais je ne suis pas une grande admiratrice des bulletins de nouvelles. En fait, j’aime mieux vivre dans le déni que de voir tout ce qui se passe, en ce moment, autour de nous. Ce n’est pas rationnel, je sais, mais ça m’inquiète. Ça m’inquiète parce que plus le temps passe, plus je me rends compte qu’on élève nos enfants dans un monde de fous. À quoi vont-ils être confrontés, eux, dans une dizaine d’années et probablement même moins ? Pour quelle guerre, quelle maladie ou quel manque de ressources devront-ils se battre pour le reste de leur vie ?

Sois honnête, chaque fois que tu zappes les bulletins de nouvelles et que tu défiles ton actualité Facebook, ça fait peur. Les jeunes ont de plus en plus de pratiques bizarres qui s’avèrent dangereuses, des challenges de toutes sortes pour prouver à on ne sait pas qui qu’ils sont cool. Des nouvelles pratiques sexuelles qui te questionnent sérieusement à savoir où est-ce qu’ils ont pu trouver cette surprenante et stupide idée. Les taux d’ITS à la hausse parce que tout le monde pense que ça n’arrive qu’aux autres.

Y’a aussi les anciennes maladies qui refont surface. Des guerres de religion à gauche pis à droite par quelqu’un qui se crinque tranquillement pas vite derrière son écran. Des histoires de pédophiles à pu finir qui te font feeler cheap si tu mets la moindre photo de ton enfant sur les médias sociaux.

Pis avoue-le, y’a la fameuse technologie. T’sais, dans le temps, tu devais attendre cinq minutes que l’internet se connecte pis si maman voulait téléphoner, il fallait vaquer à d’autres occupations. Maintenant, la majorité des jeunes de douze ans ont des téléphones cellulaires, des iPad, des tablettes pis quand ils n’ont pas été gentils, confisquer lesdits appareils électroniques est le meilleur moyen de leur couper l’envie de recommencer. Pis le pire dans tout ça, c’est que les parents doivent mettre une limite de temps d’écran parce que les enfants restent scotchés devant la télévision ou sur leurs appareils au lieu d’aller jouer dehors.

Et là, encore plus inquiétant maintenant pour notre progéniture, on annonce la légalisation de la marijuana. OK, chacun a le droit à sa propre opinion sur le sujet. Mais pour moi, légaliser revient à banaliser. Pourtant, ça fait longtemps qu’il a été prouvé que la consommation de cannabis augmente les problèmes de santé mentale. Pis on va se le dire, des problèmes de santé mentale chez les jeunes, on en voit de plus en plus.

Honnêtement, derrière toutes mes inquiétudes, je continue de rêver en couleurs.  J’espère qu’un jour tout ce beau monde va s’ouvrir les yeux et qu’il y aura encore de l’espoir pour notre humanité. J’ai mis au monde un enfant que j’aime de tout mon cœur. Et ce que je lui souhaite, pour toutes ses prochaines belles années à vivre, ce n’est certainement pas ce vers quoi on s’en va.

Crédit : Nomad_Soul/Shutterstock.com

Catherine Vignola

Maman d’un garçon de 5 ans et éducatrice spécialisée, j’adore mon rôle de mère et mon fils est ce que j’ai de plus précieux. Ayant jonglé quelques années de ma vie entre un retour aux études et une vie de maman solo, j’ai vite compris que ma vie de jeune fille insouciante et célibataire était désormais terminée et que plus jamais je ne verrais l’avenir de la même façon. Maintenant, je tente du mieux que je peux de bâtir un avenir prometteur pour deux personnes, mon fils et moi.

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1 Comment

  • La question qui tue suite à cette constatation c’est est ce qu’on les informe et on essait de les préparer ou non…

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