guilty woman in window

Ta culpabilité maternelle

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On va se le dire, à partir du moment où tu deviens maman, le sentiment de culpabilité s’incruste dans ta vie. Dès le moment où les deux barres roses s’affichent sur ton Première réponse, ça commence. Pis quand t’expulses enfin ta progéniture au bout de  neuf mois, t’es pognée avec ce sentiment-là pour le reste de ta vie.

Pendant la grossesse, tu culpabilises si tu ne te reposes pas assez ou si, au contraire, tu t’échoues telle une baleine pleine d’hormones devant un film de Disney. Tu t’en veux si tu manges des cochonneries caloriques ou si tu manges un des aliments faisant partie des trois millions à éviter dans la liste du Mieux-Vivre. Pis si ta grossesse est remplie de nausées ou d’autres effets indésirables, tu t’en veux de ne pas profiter de cette expérience avec le  maximum de joie possible. T’sais, comme dans les films.

Une fois l’accouchement passé, tu culpabilises de ne pas te sentir à la hauteur, de ne pas savoir quoi faire pour soulager les fâcheuses coliques de bébé. Tu t’en veux d’être excessivement fatiguée et de ne pas  ressembler à la pimpante maman de Caillou. Tu culpabilises d’être incapable d’allaiter ou de ne pas le faire assez longtemps. T’sais, les nutriments essentiels du lait maternel. S’ensuit le doute de donner du solide avant l’âge recommandé malgré le fait que ta progéniture est en train de transformer tes seins en compote de peau parce qu’elle meurt de faim. Pis tu t’inquiètes du lien d’attachement avec ton enfant, du degré de stimulation que tu lui procures et quand tu le fais garder, tu culpabilises de passer du bon temps sans lui à te reposer.

Les années passent et pendant que l’amour de ta vie grandit, tu culpabilises de le laisser à la garderie pendant une journée de congé. Tu te trouves cheap d’avoir fermé la porte de sa chambre sans lui dire « Je t’aime » ou d’être allée le porter au lit avec un sentiment de soulagement. Tu culpabilises de ne pas assez profiter du temps précieux à ses côtés parce que t’as peur d’en manquer.

Pis si tu fais partie de la catégorie des mamans séparées, rajoute dans le tas de ta culpabilité le fait de n’être avec ton enfant que la moitié du temps de sa vie. De ne pas être avec lui à Noël ou au Jour de l’an. D’avoir l’impression de ne pas lui avoir fait un assez gros câlin lorsque tu vas le porter pour sa semaine chez papa.

Bref, quand tu deviens maman, la culpabilité s’incruste sournoisement dans ta routine de vie. C’est plate, mais à bien y penser, c’est peut-être bon signe. Cette culpabilité-là, elle te permet de constamment t’améliorer en tant que maman. De prendre conscience que la vie est précieuse et que tes enfants seront toujours ce que tu as de plus important dans la vie.

Relaxe et profites-en parce que, dans le fond, se sentir coupable, quelque part, ça fait aussi partie du rôle de maman. Reste plus qu’à  le doser et à te rappeler que personne n’est parfait.

 

Crédit : Marjan Apostolovic/Shutterstock.com

Catherine Vignola

Maman d’un garçon de 5 ans et éducatrice spécialisée, j’adore mon rôle de mère et mon fils est ce que j’ai de plus précieux. Ayant jonglé quelques années de ma vie entre un retour aux études et une vie de maman solo, j’ai vite compris que ma vie de jeune fille insouciante et célibataire était désormais terminée et que plus jamais je ne verrais l’avenir de la même façon. Maintenant, je tente du mieux que je peux de bâtir un avenir prometteur pour deux personnes, mon fils et moi.

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