woman leaving man divorce concept

Comment trouver les mots pour te dire : « Je te flush, mon chum »

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J’en suis arrivée à ça :  c’est fini.

Pas que je l’aie souhaité, mais nous y sommes. Un genre de point de non-retour, t’sais. C’est bien beau dire que nous n’avons pas d’enfants ensemble, c’est quand même un bateau pas mal chargé sur lequel nous voguons allègrement depuis quelques années déjà. J’ai peut-être été un peu slow à comprendre que nous étions incompatibles, mais voilà –  le constat est le même : toi et moi, ça fitte pas.

Je pensais que ça y était, que j’avais trouvé la perle rare. Après une dizaine d’années à pagayer (restons dans l’analogie des bateaux) à contre-courant avec quelqu’un qui confondait le nord avec le sud, je croyais avoir assez navigué pour savoir quel marin ferait mon affaire. Mais non. Mon enthousiasme a fini par être relégué au troisième sous-sol, avec le désenchantement et les désillusions.

J’aimerais trouver les mots pour te dire combien j’ai souhaité. J’ai souhaité que tu sois « le bon », celui qui me supporterait, croirait en moi, me placerait en haut de sa liste de priorités. Mais,  t’sais, un homme-père séparé a son lot de responsabilités. Mais, sache qu’une femme-mère divorcée en a forcément aussi, mais elle ne le laissera pas paraître, et tentera par-dessus tout d’alléger le fardeau de son nouvel Alpha.

J’aimerais trouver les mots pour te dire combien j’ai attendu. Combien j’ai espéré les mots qui ne venaient pas, ceux-là que ta bouche n’osait formuler. Sache que, pendant plusieurs années, j’arborais un air assuré et sûr pour camoufler mon insécurité, mon besoin viscéral de me sentir appréciée, désirée, simplement aimée.

J’aimerais que tu entendes le mot « deux » qui résonne lorsque l’on prononce le mot « couple ». Que tu comprennes, comme je le ressens au fond de moi, que quand on est deux, tout va forcément deux fois mieux. Que tout est plus simple. Que lorsque l’on s’épaule, se soutient, s’encourage et se réconforte, tout est assurément plus simple, plus beau, plus facile.

J’aimerais que tu partages les mêmes valeurs, celles qui placent l’humain en tête de liste, avant n’importe quelle bébelle, pacotille ou cossin insignifiant. Celles qui scandent haut et fort des slogans à la « on partage tout » et qui privilégient l’entraide et l’altruisme au lieu de l’individualisme et du matérialisme. Tu n’arriveras jamais à me faire croire qu’il est préférable d’être enseveli sous une montagne de gogosses et seul que d’être dépourvu de matériel, mais bien entouré de gens qui nous aiment.

Je crois fermement détenir la recette du bonheur. Celle-là même qui a forgé la personne que je suis aujourd’hui. Mon compte de banque est peut-être à sec, mais mon cœur est rempli d’amour. Je trouve ça seulement dommage que tu n’aies pas réussi à te tailler une place de choix dans celui-ci, au fil du temps. On aura beau forcer, mais toi et moi, on est comme deux pièces de casse-tête qui fittent presque, mais pas tout à fait. Faut pas forcer, on n’est pas faits pour aller ensemble.

À moi maintenant de chercher la pièce pour me compléter.

 

Crédit : Photographee.eu/Shutterstock.com

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La Collaboratrice dans l'Ombre est la couverture utilisée par toutes les collaboratrices de l'équipe qui souhaitent écrire des articles crus et criant d'une vérité sans filtre. Souhaitant exprimer et assumer leurs opinions sans pour autant blesser leur entourage immédiat, elles préfèrent alors utiliser le couvert de l'anonymat.

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