mother and son happy on kitchen

Moi, dans la maternité, je m’épanouis

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C’est vrai qu’il y a des jours où je regrette ma vie d’avant. Pas ma vie en tant que telle, mais l’opportunité de dormir autant que j’en aurais besoin, de sortir quand je le voudrais et de relaxer quand j’en aurais envie. Ce n’est pas un secret; il y a des moments plus difficiles que d’autres quand on devient maman. Mais ce qui ne nous tue pas, nous rend plus fort et malgré mes regrets, quand je prends du recul et que je porte un regard global sur ma nouvelle vie, ce qui ressort c’est que moi, dans la maternité, je m’épanouis.

Comme si le fait d’avoir un bébé, un petit être qui compte sur moi, me faisait inconsciemment changer, grandir en tant que personne. J’aurais pu avoir à travailler fort sur moi-même pour réussir à voir de telles améliorations dans mon caractère, dans ma personnalité et pour voir mes défauts devenir moins apparents, voire moins présents, si je n’avais pas eu d’enfant. Disons que je gagne au change; en plus de partager ma vie avec un petit rayon de soleil, je rayonne un peu plus moi-même.

On a tous nos défauts; personne n’est parfait. Et la patience n’a jamais été mon fort. Lors de la distribution des qualités, j’étais visiblement bien loin dans la file. Je m’énerve facilement pour toutes sortes de choses, contre moi-même, contre les vendeurs, contre les serveurs, contre ma sœur, contre mon chum. Mais depuis que je suis maman, on dirait que ma patience s’est montrée le bout du nez, qu’elle est moins timide. Les choses futiles qui venaient me chercher m’atteignent beaucoup moins, je suis plus rarement frustrée et tout le monde autour de moi respire un peu plus facilement.

On a aussi nos faiblesses. Personnellement, je n’ai jamais été bien courageuse. Une vraie moumoune. J’ai peur de tout. Des araignées et des coquerelles aux manèges, en passant par les hauteurs. J’ai aussi parfois peur de conduire, peur des décollages et des atterrissages en avion, peur des voleurs et des incendies. Mais maintenant, c’est moi le parent, moi qui doit rassurer, protéger et surtout être rationnelle. Et à force de revêtir ce chapeau de maman invincible, j’en viens presque à oublier mes peurs. Et ça, ça a quelque chose d’extraordinaire.

Même mon stress a pris ses cliques et ses claques; si on est en retard, et bien tant pis! Si je manque d’inspiration pour le souper, on mangera des restes ou du Kraft Dinner. Je n’angoisse plus quand je reçois des gens à la maison et que le ménage n’est pas fait, je stresse beaucoup moins quand je vois mes beaux-parents et j’accepte (plus facilement) de ne pas avoir de plan et d’être plus spontanée, quitte à affronter quelques imprévus. Je n’aurais jamais cru que ce serait possible. Mon chum, qui prenait un malin plaisir à me faire sursauter à toute heure de la journée, a maintenant beaucoup plus de mal à m’arracher un cri. Les voisins doivent remercier le ciel.

Mais ce qui a le plus changé chez moi, ce sont l’importance que j’accorde à la perception des autres et ma capacité à lâcher prise sur certaines choses et à être moins exigeante envers moi-même. Je m’assume, telle que je suis. Je ne suis peut-être pas la plus belle, mais je suis très mignonne; je ne suis peut-être pas l’employée de l’année, mais je donne mon 110% au travail et je suis performante; je ne suis pas la plus créative ni la plus proactive, mais je n’hésite pas à proposer mes idées et à les défendre. Et par-dessus tout, moi qui me souciais tant d’être acceptée et aimée autour de moi, je m’en soucie beaucoup moins. Parce que je veux être appréciée pour ce que je suis vraiment.

En devenant maman, j’ai appris à mieux me comprendre, à me découvrir et je m’aime.

Parce que moi, dans la maternité, je m’épanouis. Et je te souhaite la même chose.

Maman Cocorico
Maman Cocorico
Crédit : Alena Ozerova/Shutterstock.com

Maman Cocorico

Maman Cocorico, c’est moi - jeune maman qui se réveille au chant du coq (les gazouillis joyeux de mon petit bonhomme). Profil : enseignante de formation, profession gestionnaire. J’ai ajouté une nouvelle corde à mon arc en devenant maman il y a peu. Pas très casanière, mon congé de maternité commence à me rendre claustrophobe : je jurerais que mon salon rapetisse à force d’y passer mes journées! Pour moi, écrire c’est permettre à ma tête de sortir de la maison et d’aller prendre l’air. Comme je ne bois ni café ni vin, c’est ma source d’énergie et de réconfort!

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