little girl with flowers

La fille que je n’aurai jamais

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Je suis enceinte. C’est un garçon. Encore. Un troisième. Et c’est le dernier.

Ne me dis pas que l’important est qu’il soit en santé. Je t’arrête tout de suite. Ce petit homme qui grandit en moi, je l’aime déjà et il sera adoré tout autant que ses frères. Là n’est pas la question. Je ne suis pas triste d’avoir un garçon. Il y a plein d’avantages à ajouter une autre entité masculine à cette fratrie. Aucun de mes garçons n’est une déception. Non.

Mais je dois faire le deuil d’avoir une fille. Est-ce que toutes les femmes n’en rêvent pas ?

Jamais je n’irai magasiner une robe de mariée ou une robe de bal que je jugerai secrètement trop sexy pour ma fille. Et non, magasiner un tuxedo, ce n’est pas la même chose. Gris ou noir ? Couleur de la cravate ? Merci madame et bonne journée. Trente minutes, pas une once de magie et c’est réglé.

Jamais je ne jouerai aux Barbies. Ici, la salle de jeux est remplie de super-héros, d’autos, de blocs, de dinosaures et de figurines. J’ai bien deux ou trois poupées qui se font trimbaler par le cou quelques fois. Mais c’est seulement pour mieux les lancer l’un à l’autre. À qui vais-je léguer mes Barbies d’enfance affectueusement conservées dans le but les offrir un jour à ma fille ?

Jamais je ne transmettrai ma sagesse à propos des hommes à une adolescente qui a le cœur brisé par un jeune boutonneux qui ne la méritait pas. Je n’aurai pas à enseigner à ma fille à se respecter et à se faire respecter au risque de perdre l’intérêt de petits morons. Mais j’enseignerai à mes garçons à ne pas être ces morons pour vos filles, promis.

Jamais je ne ferai de tresses sur une petite tête qui n’arrête pas de bouger. Un de mes grands talents qui ne servira strictement à rien. Et comme j’aurais aimé voir papa coiffer sa mini. Une petite couette qui n’aurait pas survécu plus de dix minutes, mais réalisée à la sueur de son front.

Jamais je n’aurai besoin de magasiner des vêtements pour fillettes. Cette section du magasin ne me concernera jamais et pourtant, elle m’attire tellement. J’avoue ne pas être une fan de rose. Mais la robe en jeans, les souliers ballerine, le legging fleuri, les boucles pour les cheveux, la petite robe soleil… elle aurait été une faschionista cette enfant que je n’aurai pas. Maman se serait gâtée. Merci à toutes mes amies qui ont conservé le linge de leurs filles pour moi. Mais ce sera finalement pour une autre maman.

Jamais je n’aurai de petite partenaire pour venir passer trois heures au salon de coiffure à se faire faire des mèches ou pour aller au spa ou encore chez la madame qui fait des beaux ongles. Et alors que je me fais tranquillement à l’idée que je n’aurai pas de fille pour m’accompagner, mon chum, lui, se réjouit d’avoir son foursome de golf et sa ligne défensive de hockey.

Jamais je ne connaîtrai cette relation si spéciale entre une mère et sa fille. Tous ces sujets intimes que l’on aborde uniquement à l’abri de l’amour maternel m’échapperont. Les jambes à raser, les premières menstruations, le grand amour et les moins grands, l’inconnu de la première grossesse, les questionnements existentiels à propos de son couple, les inquiétudes à propos des enfants.

Alors à toi, la fille que je n’aurai jamais, sache que j’aurais aimé être ta mère et partager toutes ces choses typiquement féminines avec toi. J’ai imaginé ces moments bien souvent, mais tout ça n’existera que dans ma tête et toi, dans mes rêves. C’est aujourd’hui que je commence à faire mon deuil de toi car il est maintenant clair que tu ne feras jamais partie de ma vie.

À toi, mon troisième petit garçon, je t’aimerai infiniment. Papa, Maman et tes frères t’attendent avec impatience. Alors que la technicienne nous informe que tes mesures sont parfaites, je suis déjà remplie de fierté à ton égard. Tu grandis comme un champion et c’est toi, la pièce qui complétera notre belle famille.

Je ne voudrais personne d’autre que toi dans mon ventre car la vie m’a choisie pour être ta maman et je lui fais entièrement confiance.

À bientôt mon fils, mon petit dernier.

Catherine de Montigny
CATHERINE DE MONTIGNY
Crédit : Oleksandrserbinov/Shutterstock.com

Catherine de Montigny

Trentenaire, maman de trois garçons, enseignante au secondaire en adaptation scolaire, monitrice de portage, fondatrice et organisatrice du Petit salon du portage, amoureuse d'un homme merveilleux, je porte plusieurs chapeaux ! Chacun de ces rôles donnent lieu à des situations drôles ou émouvantes que je me ferai une joie de vous partager.

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33 Comments

  • Maman de trois fabuleux garçons devenus adultes, j’ai ressenti ce que tu partages aujourd’hui, et je les ai aimés infiniment…
    Être baignée dans toute cette testostérone était parfois frustrant (il faudra apprendre à aimer ce qu’ils aiment, sinon, c’est looooong) mais souvent gratifiant (tu seras LA Valentine, LA reine, LA meilleure maman du monde) et tu éprouveras une fierté sans nom de les voir devenir des hommes.
    Je veux te dire qu’ils ont fini par amener des filles formidables à la maison et que j’ai vécu grâce à elles des moments de grâce, justement.
    De ces confidences dont tu parles, de ces séances de magasinage aussi… et aujourd’hui, deux de mes belles-filles que j’aime comme mes propres filles m’ont offert encore plus que je ne pouvais espérer… des petits-enfants, dont deux petites-filles ! Garde tes Barbies pas loin, le temps passe vite et ce qu’on a désiré longtemps n’est qu’encore plus magique je crois ! C’est les larmes aux yeux que je les couve du regard, encore ébahie de toute cette douceur, ces minuscules boutons de ROSE, et de voir mes fils, mes petits hommes, choisir des pyjamas à fleurs… félicitations et bienvenue à Bébé !

      • Bonjour

        Merci pour ce texte qui m a fait vraiment du bien! Enfin Quelqu un qui comprend ! 4 gars à la maison et j ai perdu en fin de grossesse ma petite princesse (c était ma troisième) . C est comme toucher le rêve des doigts et fuuuuuu non ce n est pas pour toi !! Bon bref et bien d autres douleurs mais voilou quand on s arrête de faire des bébés , on sait que tous ces rêves projetés ben faut les ravaler :/
        Merci encore
        Une collectionneuse de barbies

  • Que c’est joliment dit ! Je fais également ce deuil, avec 3 Princes à la maison. Je me sens peut-être moins endeuillée, car mon 3ème, je le voulais aussi garçons… mais quand même un peu, pour l’idée qu’on se fait d’une petite princesse à la maison.
    Les tresses, ce sera donc les filles des copines, et peut-être un jour mes petites filles. Les Barbies, elles sont parties chez la voisine pour une seconde vie avec leur fille adorée.
    J’espère quand même que mes belles filles partageront avec moi les boutiques pour leur mariage, je me régalerai quand même à faire les boutiques avec mes gars pour leurs costumes… Ils sont 3, il y en a bien 1 à ça plairait.
    Et puis j’ai de la chance : ils aiment bien les films avec des fées et des princesses, surtout avec de jolies sirênes. Mon 2ème apprécie même de se mettre dans le canapé devant un de ses téléfilms romantiques à la M6. Cela ne durera peut-être pas, mais c’est pas grave. J’adore les films d’animations japonais, les mangas, et eux aussi 🙂

    Merci pour ce bel article.

    Mary et ses Princes

  • Je suis la maman de 3 magnifiques garçons qui me comblent et pourtant j’ai eu le même déchirement lors de ma 3eme écho…. Pas triste d’être enceinte d’un beau garçon parfait, non… Mais triste de réaliser que pas de fille au programme pour moi… Pas de Flavie ou Léonie, pas de petite robe mignonne, pas personne pour fouiller dans ma garde-robe, pas de tresses françaises à perfectionner… mais surtout, réaliser que mes petits-enfants passeront par une bedaine qui ne sera pas de moi… Ma mère a tellement flatté mes bedaines alors que belle-maman ne s’y est jamais aventuré…. Pudeur de caractère ou pudeur de ne pas être celle qui m’a engendré?…. La vie m’a offert un nouvel amoureux qui a deux enfants…. un garçon et une fille. Ce n’est pas ma fille, je ne suis pas sa mère, mais je tresse des cheveux, je fais du glaçage rose pour sa fête, je magasine des robes, du rose et du bling bling, je suis un modèle vestimentaire pour elle le matin…. Elle n’est pas ma fille et je ne suis pas sa mère, mais on s’aime gros et je vis de beaux moments avec ma fille d’un autre utérus!

  • Trop beau ton texte c’est exactement ce que j’ai ressenti à l’annonce de mon 3ieme garçon. Et des fois je repense à cette petite fille que je n’aurai jamais je me l’avais tellement imaginée. J’avoue que certains jours c’est dur. Surtout quand il y a un anniversaire et ma chère belle sœur qui a 2 garçons et une fille me dit c’est quand même dommage ma pauvre fille avec ces 5 garçons elle s’embête……
    Mais j’adore mes garçons et peut être que j’aurai des belles filles que je pourrais gater

  • Je suis la maman de trois beaux garçons aussi, j’ai donc vécu tout ceci, même si j’ai finalement eu un quatrième bébé, une fille cette fois. Je voulais juste ajouter que tu ne sais pas ce que la vie te réserve, que la vie à souvent le tour de nous faire comprendre que nos « expectations » ne sont pas toujours placées au bon endroit. Ces choses tu penses laisser tomber, tu pourras possiblement les vivre avec les blondes de tes fils, tes nièces, des amies et possiblement même tes garçons. C’est ce qui se passe chez moi. Les tresses et les queues de cheval c’est à mon aîné que je les fais. Ok, pas avec des rubans roses, mais une grosse tresse lousse, une couette ou un virl manbun. C’est avec mon deuxième que je magasine et discute fringues, on ne parle peut-être pas de robes et de paillettes, mais il aime choisir de beaux pantalons stylisés et pleins de couleurs et des chandails ou chemises vraiment intéressantes. C’est toujours intéressant de l’entendre me demander si telle ou telle chose vont bien ensemble. Et si tu veux, la mode pour gars peut être très éclatée, C’est tout un nouveau monde qui vient de s’ouvrir à moi. Puis, c’est avec mon troisième que je joue à la poupée, parce que des quatre c’est lui le plus doux. Bon, c’est vrai qu’on ne va pas se faire faire des manucure, je n’y vais pas de toute manière, mais je leur ai tout de même tous mis du vernis à ongles puisqu’ils me l’ont tous demandé à un moment ou à un autre. Et ma sagesse à propos des hommes je leur transmet, je leur transmet fois milles pour être certaine qu’ils soient des hommes merveilleux pour leurs amoureuses (ou amoureux qui sait?) un jour. De l’autre côté, c’est ma fille qui grafigne, tire les cheveux de ses frères et les bouscules, alors comme je le disais la vie nous démontre parfois que nos idées préconçues sont exactement ça: des idées qu’on se fait 😉

    Félicitations pour cette troisième grande vague d’amour!

  • À toutes les mamans de garçons, je réponds que tout cela n’est souvent qu’illusoire et que rêveries… Il faut laisser la vie faire les choses, car c’est tant mieux que ce soit elle qui ait le gros bout du bâton! Il faut tellement lui faire confiance et « apprécier » la chance (que toutes n’ont pas) d’avoir reçu le grand privilège d’être mère. En ce jour de « fermeture d’école », où je me retrouve en congé… je prends le temps de vous écrire ceci…
    Les sentiments de l’auteur sont bien légitimes et compréhensibles; j’ai moi aussi partager les mêmes à l’arrivée de mon deuxième fils, n’ayant jamais prévu avoir 3 enfants à cette époque. J’avais un aîné extraordinaire et je me sentais comblée en regard de la gent masculine; je me demandais même si je serais capable d’aimer un autre enfant autant que lui!… Ainsi, selon mes rêves et ma perception de l’époque, il ne manquait plus qu’elle, ma « fille ». Mais aussitôt la première tétée, toutes mes attentes s’étaient estompées, laissant place à un amour tout neuf et grandissant, envers ce petit être (aux grands yeux et longs cils de poupée) qui arrivait dans ma vie, de façon si inattendue. Jamais je n’ai regretté, ne serait-ce qu’un seul instant, sa venue dans mon existence… même si… assurément!…. c’est bien celui-là qui m’a causé le plus d’inquiétudes et d’énergie par sa personnalité et ses décisions souvent flamboyantes et extravagantes! 🙂
    Puis, un jour, j’ai ressenti le besoin très fort d’avoir un 3e enfant… mais sans espérer nécessairement une fille. J’avais compris que cela n’avait plus tellement d’importance; je voulais un enfant de plus à aimer pour le reste de ma vie. Et la Destinée a choisi que j’aurais une fille. Merci pour ce 3e enfant! car je l’adore. Il est vrai que notre relation est différente qu’avec les garçons, mais je ne suis pas convaincue que c’est parce que c’est une fille. Effectivement, elle pense plus souvent à m’appeler pour avoir de mes nouvelles, elle se confie régulièrement, et nous partageons quelques activités de plein-air ensemble (ce qui fait effectivement partie de moments magiques), mais est-ce que c’est parce que c’est une fille ou si c’est parce que c’est « elle », tout simplement? Je ne peux reprocher l’indépendance de mes garçons, car, moi qui suis une fille, je suis pareille à eux et je n’appelle jamais! Peut-être aussi que cette proximité envers ma fille viendra qu’à s’estomper avec les années, quand elle sera moins libre comme ses frères; mais pour l’instant, j’en profite encore quand la manne passe.

    Je souris en lisant ce très beau texte de Catherine, car je la comprends très bien, ainsi que ma belle-fille qui partage les mêmes émotions, ayant deux fils. Mais je réalise en même temps à quel point nos rêves et nos attentes font partie de l’imaginaire collectif. À propos de ma fille… jamais elle n’a voulu porter de rose, ni de robes… aussi belles soient-elles l’une que l’autre; j’ai dû finir par toutes les donner, à l’état « neuf », à mon grand désarroi. Elle a aussi boudé mes Barbies que j’avais effectivement conservées pour elle toutes ces années; elle n’avait pas non plus de poupées à chérir, leur préférant de beaucoup les activités en plein-air et les jeux de ses grands frères! Pas de cheveux à tresser non plus! Elle a toujours eu une coupe au-dessus des épaules, taillée en balai à la mode du temps :-), depuis cette fois où elle s’était fait teindre, de façon irréversible, ses magnifiques cheveux d’or avec du colorant « rouge » à gâteau, par son artiste de frère (le 2e bien sûr!). Alors, hop! on a dû passer le ciseau dans les cheveux et oublier le port de longs cheveux aux fesses (comme j’avais porté moi-même toute ma jeunesse)!
    Et j’y pense!… à mon mariage, j’ai choisi volontairement d’aller magasiner ma robe de mariée « sans » ma mère, lui préférant ma soeur, par souci d’indépendance et probablement pour couper le cordon (car maman avait du mal à me laisser aller, moi qui n’avait que 20 ans depuis à peine 1 mois). J’ai constaté par la suite sa grande déception, mais il était trop tard… l’action avait été posée…fille ingrate que je fus! 🙁
    Je crois que la personnalité de nos enfants joue énormément dans une relation mère-fille ou mère-fils. Mon 2e garçon s’est aussi confié à moi lors des périodes importantes de sa vie et m’a fait sentir importante dans son existence (en contrepartie, j’ai dû apprendre à accepter qu’avec lui, c’était « pas de nouvelle, bonnes nouvelles »!… Quant à mon plus vieux, il a toujours été là (et l’es toujours autant) quand vient le temps de me rendre tout plein de services; c’est sa façon toute masculine de m’exprimer son affection. Et c’est le meilleur père qui soit avec ses deux garçons! C’est si rassurant de les savoir là, mes fils, à veiller sur leur « mom ».
    La vie nous apporte ce que nous avons besoin pour évoluer, ou ce que nous avons à offrir, et elle décide elle-même de la qualité et de la nature du présent… en se moquant de nos souhaits… car nous passons trop souvent à côté de l’essentiel, en nous imaginant des scénarios fantaisistes qui ne sont souvent qu’illusoires. Le temps et la sagesse nous aident à découvrir la nature profonde de ces précieux cadeaux de la vie. Que l’on soit fils ou fille, rien n’y change vraiment… si ce n’est que les liens que l’on tisse avec amour… et ces derniers sont unisexes!
    Finalement, chères belles-filles, il est tout de même vrai que votre rôle est TRÈS important pour nous, les mamans de garçons. À lire les commentaires qu’a suscités le partage de cet article, je vois bien qu’à nouveau, nous avons toutes (et vous aurez) beaucoup d’attentes envers nos (et vos) belles-filles. Car il semble effectivement, à ce que je constate parmi mes semblables, que la proximité avec nos fils se perd beaucoup plus vite qu’avec nos filles… Votre présence devient donc extrêmement importante… car c’est souvent vous qui leur rappelez les dates d’anniversaire, qui pensez aux petites attentions surprises qui font si chaud au cœur, qui animez les fêtes, qui nous donnez des petits-enfants qui seront à nouveau nous combler. Merci d’entretenir ces liens familiaux! Vous êtes si importantes pour nous… les mamans de garçons.
    Gardez toujours en tête, et surtout au plus profond de votre cœur, que maintenant… à votre tour… en tant que «belles-filles », vous avez à tenir le rôle que vous espérerez secrètement avoir envers les conjointes de vos fils. Nous, les belles-mamans (ce que vous serez), nous vous avons confié nos fils avec toute la générosité d’une mère qui ne souhaite que le meilleur pour ses enfants…mais avec, nous aussi, des rêves et des attentes envers vous… De tout notre être, nous souhaitons que ces liens seront à jamais indestructibles. Et pour terminer, je vous dis, à toutes les belles-filles de la terre : MERCI d’être là!

    • Wow votre propos m’amène à réfléchir sur mon mien avec ma belle mère et surtout les émotions qu’elle doit vivre … surtout que je suis mère de 3 garçon et que je suis très près de ma maman . .. Je vais être plus attentive et sensible à elle.
      Merci

      • Génial… Ça me fait plaisir de lire ça. Bon été!

  • J’ai lu ton texte et j’ai été tres touché je suis maman d’un garcon et d’une fille ….oui oui une fille et tu sais quoi ma fille déteste les poupées,les barbies et les princesse elle joue avec des dinosaures et préfere faire du karaté plutot que du ballet…… Avoir une fille n’est pas toujours aussi cliché que ce que la société nous dictes en fonctions du sexe J’adore ma fille plus que tout et j’aime son petit coté « garcon » et qui sais peut etre ton garcon joueras avec tes barbies… Pourquoi pas???????

  • Maman de 4 filles… aucun garçon… Je dois avouer que je suis comblée, en ce sens où je me voyais avec des filles. Mais au travers du lot, je croyais bien qu’il y aurait un garçon… dans mon cas, je ne comprendrai jamais ce que disent les mamans de garcons, lorsqu’elles parlent de ce lien « spécial » qui uni une mère à son fils. Au-delà des stéréotypes qui, au bout du compte sont davantage une question de personnalité que de sexe, c’est ce lien qui m’intriguera toujours… mais bon, j’ai 4 filles toutes différentes, avec lesquelles j’entretiens un lien aussi différents et, au bout du compte, je serais bien folle de me plaindre pour une histoire de garçon… des filles, c’est ce que je désirais!

  • J’ai 3 garçons, quand j’ai appris que mon petit dernier le serait aussi, j’étais super contente, ce sont les gens autour de moi qui étaient plus « en deuil »! Pauvre toi! 3 gars! Comment tu vas faire! Jamais de Barbie! Jamais de robes! Jamais de couettes!… Tellement que je me suis mise à me sentir mal de ne pas me sentir mal hahaha! (Vive les hormones!) Il faut dire que je ne suis pas une « fille très fille »: je ne trippe pas maquillage,
    Ongles, cuisine, mariage, robe de bal ou coiffure 😉 Zéro!
    Honnêtement, la seule chose qui me dérange, c’est quand un jour, mes enfants auront des enfants… Parce-que vivre la grossesse de sa fille doit être quelque chose de merveilleux et de totalement différent que de vivre la paternité de son fils! Mais bon… c’est dans
    si longtemps! On traversera le pont quand on y sera!

  • Je suis maman de 4 garçons, et j’attends s un bébé dont on ne connaît pas encore le sexe. Je ne suis jamais arriver à faire le deuil de cette fille. Je n’ai jamais regretter mes garçons que j’aime tous plus que tout. Mais je regrette, je suis déçue de ne peut être jamais connaître la joie d’avoir une fille. J’en suis malheureuse, incomplete.

    Ce bébé sera le dernier, je le prend comme un dernier espoir… Et si jamais c’est encore un petit garçon, je filerai me faire suivre chez le psychologue. Car ce que je ressent au fond de moi, je ne l’effacerai jamais.

    • Je suis enceinte de mon 2ème enfant et c’est un deuxième garçon, je suis hyper déçu car j’ai toujours voulu avoir une fille, j’ai hésité pendant 6 ans avant d’avoir mon deuxième enfant, de peur d’avoir encore un garçon, j’ai sauté le pas mais depuis que je sais que c’est un garçon je me sens super mal, j’en pleure régulièrement car je ne veux pas de 3ème enfant! Oui je sais bien qu’il y a des choses bien plus grave mais je me sens incomplète et me demande comment pouvoir faire le deuil de ne jamais avoir cette fille tant désiré ? Je ne suis pas encore allée voir un psychologue mais je me pose la question !

    • Je vie le même sentiment que vous j’ai déjà 3 garçon dont le premier est mort qu’il repose en paix et on m’a appris que j’attendais des jumeaux et c’est encore des garçons je pleure tout les jours depuis l’echographie car je voulais une petite fille pour me compléter j’aime mes fils et je ne l’ai regrette pas mes j’ai se goue d’inachevé
      Je ne me vois pas refaire d’autre enfant dans l’espoire d’avoir une fille en sachant que les jumeaux n’étaient pas prévus.
      Mes seul l’avenie me diras si je suis condamné à rester avec mes fils et même si mes fils me ramène dés fille se n’est pas pareil.

  • Merci énormément pour ce texte qui m’a tellement fait du bien! Maman de 2 trésors et un 3e en construction! Ce texte m’à fait un énorme bien et surtout m’a permis de savoir comment expliquer aux gens qui m’entourent mon sentiment intérieur. J’attends avec impatience l’arrivée de ce 3e petits bout d’homme! Merci!!

  • Je suis ravie d’être tombée sur votre article ! Je cherchais sur le net l’expérience de mamans qui n’avaient eu que des garçons ! Mon mari et moi ne souhaitons avoir que 2 enfants et nous sommes déjà parents d’un petit garçon de 10 mois. Jusque il y a quelques jours j’affirmais sans le moindre doute que cela ne me dérangeait pas du tout de ne pas avoir de filles (ce que je reconnais être en lien avec le fait que je me suis toujours mieux entendu avec les garçons que je trouve plus simples), et au contraire, ce serait plus avantageux pour nous : nous avons déjà tout ce qu’il faut en vêtements, nous pourrions mettre les enfants dans la même chambre, et ils partageraient davantage de choses ensemble ! Sauf que maintenant que les choses deviennent plus concrètes, je suis partagée ! En fait ce qui me manquera ce n’est pas tant de ne pas partager des choses avec une petite fille, mais surtout le rapport mère et fille lorsqu’elle sera elle même en âge de se marier et maman. C’est une relation privilégiée que je n’aurai pas avec les femmes de mes fils puisqu’elles auront elles mêmes déjà leurs mamans. C’est là où je regretterai je le sais au fond de moi de ne pas avoir eu de fille. Le « destin » décidera pour nous ^^

  • Cet article m’a émut jusqu’aux larmes.
    Je suis aussi maman de deux garçons j’ai aussi souffert de penser que jamais je n’aurai de « mini moi ». Le plus dur vient souvent des remarques de la famille qui sont plus blessantes (ma soeur et ma belle soeur ont eu des filles). Comme si j’avais raté quelque chose. Mais mes petits mecs je les adore et je pense aussi à mes vieux jours où ils me porteront de leurs bras fort 😉

  • Maman de trois garçons trop en santé… loll J ai du laisser partir ma petite étoile a 25 semaines de grossesse, ( parce que nous avons eu un diagnostique de spina-bifida) entre bébé deux et trois!
    Un choix très difficile en sachant que c étais MA FILLE! Mais mieux pour elle je sais…
    après bébé trois nés à 30 semaines de grossesses, nous avons fait un deuil sur un autre enfants… se qui veut dire un deuil sur une petite fille! 🙁
    Un deuil sur toute c est choses énumérées dans ton texte. Je comprends donc et partage ton avis tellement! Est-ce possible de faire un deuil sur tout ça?
    Très difficile!
    Merci pour cette pensée

  • Bonjour à toutes.

    Merci du fond du cœur pour cet article émouvant et plein de vérité. Vous avez su mettre les mots sur des sentiments que je culpabilise de ressentir. Maman de 3 garçons (4 ans et jumeaux de 4mois), je ne prévois pas d’en faire un 4ème. J’ai tellement voulu que l’un des jumeaux soit une fille et j’ai été un peu déçu lorsqu’on a vu 2 zizis. Pourtant, je suis fière d’être la seule fille à bord, autour des 4 hommes de ma vie. Cet article et surtout les commentaires m’ont donné les réponses à certaines interrogations et m’ont surtout permis d’admettre que mon sentiments de vide faute de fille est normale. Surtout aussi la démystification sur le fait qu’une fille n’aime pas forcément les poupées et le tralala en rose. On verra ce que la vie nous réserve. Peut-être dans 4 ou 5 ans, je changerai d’avis et tenterai d’avoir une petite poupée. On verra.

  • enceinte d’un troisième garçon, je ressens exactement la même chose. Le plus difficile est d’entendre les réflexions autour de moi:’tu n’auras jamais la chance de connaitre une fille, une fille ça vaut 2 garçons » ces propos me blessent. J’essaye petit à petit de faire le deuil de la petite fille, d’accueillir ce garçon dans les meilleures conditions et de ne pas culpabiliser, tout en évitant de donner un coup de boule à certaines personnes lol dur dur travail sur soi .

  • Bonjour,

    Je suis enceinte de 6 mois et c’est un garçon .. depuis l’annonce du sexe je suis « triste » je voulais tellement une fille ! Je n’arrive pas à faire ce deuil … mon conjoint a déjà deux enfants et je sais qu’il ne veut pas de 4eme enfants … il ne comprend pas ma réaction.. Pour lui l’essentiel c’est qu’il soit en bonne santé ! Mais moi je voulais une fille … je pleure en cachette .. je n arrive pas à me projeter .. j’ai peur de ne pas l’aimer… je suis tellement déçue !!! Je dois faire ce deuil de cette petite fille que j aurai aimé avoir …

    • Bonjour Vanes,

      Je suis dans le même cas que toi.
      Je suis enceinte de 33 SA. J’attends un petit garçon mais comme beaucoup d’entre nous ici sur cette page , j’étais persuadée d’attendre une petite fille.
      Quel choc quand j’ai aperçu son petit zizi à 19SA. J’ai d’ailleurs longtemps espéré que c’était une erreur et que l’on m’annoncerait aux échos suivante que ça serait une petite fille. Je demande à chaque fois, mais c’est bien un petit garçon!
      J’ai donc mis 1 bonne semaine à accuser le coup. Je n’avais même pas envie de dire à mes amis le sexe, prétextant que l’on avait pas pu le voir à l’échographie.
      Puis j’ai fini par dire que c’était un petit garçon. C’est très bizarre comme sentiment, mais lorsque j’annonce que j’attends un petit garçon, j’ai l’impression que les gens se « forcent » à dire que c’est bien.
      C’est flagrant de voir la différence lorsque qu’une femme dit qu’elle attend un petit garçon ou une petite fille. Dès que c’est une petite fille, les mots utilisés sont « la petite puce » « la princesse » , des mots plus doux et plus affectueux à mon sens que « le ptit mec ».

      Cet article m’a bouleversé et m’a fait pleuré.
      ça décrit exactement ce que je ressens.

      Parfois même je pense déjà à ma deuxième grossesse pour enfin avoir LA fille que je souhaite tant ! alors même que mon premier n’est pas né.

      Dans mon entourage, j’ai des amies (certaines mamans , d’autres pas encore) qui me disent « ah moi de toute façon je ne veux que des filles » « les petits garçons c’est trop bagarres … Clairement je voudrais une fille ». Entendre ça alors que j’attends un garçon m’attriste énormément.
      Surtout que je ne parle pas de ma déception d’avoir un garçon.

      Effectivement, ça peut paraître déplacé d’avoir ce genre de discours alors que le principal c’est de pouvoir porter un enfant en bonne santé, maintenant je pense que c’est important d’essayer de comprendre chacune d’entre nous et de ne pas juger. En effet, dans la vie de manière générale, chaque individu ne sera pas touché de la même manière face aux épreuves qu’il traversera, c’est ce qui fait que nous sommes tous différents. Je pense qu’il est important de savoir s’écouter et de ne pas se juger.

  • Merci pour ce texte. Je ressens la même chose (ici 4 garçons). Mais je n’ose pas en parler, car je me fais juger. Oui, j’aime mes gars et je ne les échangerais pour rien au monde (quoique parfois… ouf…). Mais ce « deuil » de la fille est quand même un cheminement pour moi et par votre texte, je sais que je ne suis pas la seule à avoir ce ressentiment.

  • Pour moi aussi dur dur de renoncer à mon désir d’avoir 1 fille 1 jour.
    J’ai 3 garçons dont le 1er que j’ai perdu à 9 mois de grossesse. Et 1 quatrième garçon qui complétera la fratrie dans quelques mois.
    Oui la santé est tout ce qui est important, oui j’ai un amour infini pour mes garçons…
    Mais mon désir de connaitre 1 relation mère fille est très présent car je n’ai eu la chance de connaitre cette relation avec ma mère.
    J’ai grandit très tôt avec une tante et mon oncle.
    Mon fils aime jouer à la poupée, on parle de tout…oui il aime aussi la bagarre et les « jeux de garçon » mais moi aussi je jouais comme les garçons petite.
    3 enfants à la maison c’est déjà pas mal alors je ne pense pas tenter un autre pour avoir 1 fille.
    Je pense que l’adoption sera peut-être la solution mais dans quelques années si je m’en sens l’énergie.
    Je suis heureuse de mes garçons mais vide de fille…c’est un sentiment étrange je me dis parfois.
    Quand je vois mon dernier et mon débordement d’amour pour lui comme pour son grand frère je suis 1 maman comblée.
    Je sais que j’aimerai mon ptit dernier aussi fort…
    La nature est ainsi faite mais je vous avoue que j’envie les pays où on aide les parents qui ont déjà plusieurs enfants du même sexe à avoir l’autre sexe.
    En attendant , je prépare l’arrivée de mon ptit prince.

  • Coucou merci pour ce joli texte je vie la même chose apart que moi j’attend ma 4ème filles qui va bientôt venir agrandir la famille j’ai hâte de la rencontré mais j’ai du mal à me dire que jamais je n’aurais de petit garçon j’y ai cru pourtant mais la vie en a décider autrement je me dit qui a une raison pour que la vie m’aie donner 4 princesses mais pas de petit prince.

  • Merci pour ce texte, magnifique et criant de vérité! Le deuil d’une relation mère-fille, la culpabilité de cette déception, la joie d’avoir un enfant très attendu depuis longtemps et en bonne santé, … tout se mélange et c’est compliqué à gérer, à exprimer, … Votre texte m’aide dans mon processus de deuil d’avoir une fille, je me sens moins seule et je me sens comprise. Merci…

  • Ça m’a fait du bien de lire ton texte. Enceinte d’un petit 2e qui sera le dernier ici, he dois avouer être souvent triste depuis que j’ai appris que j’attends un 2e garçon. J’aime mon premier plus que tout, mais ca me blesse quand les gens me disent que je suis chanceuse qu’il soit en santé. Je le sais que je suis chanceuse, et je ne souhaite à personne de vivre des soucis de santé ou de fertilité, mais j’ai aussi le droit d’être déçue. Pourquoi ce besoin des autres de toujours comparer à une situation pire? Pour moi, c’est le deuil de la petite fille que je n’aurai jamais. Le deuil de voir la déception de ma belle-mère qui n’a eu qu’un garçon et la, n’aura que 2 petits-fils. Ce n’est pas mes garçons le problème, c’est l’absence de cette petite fille. De me faire dire que je suis chanceuse, car je n’aurai rien à acheter, j’ai déjà tout, ça me dérange aussi. Je voulais les acheter ces petites robes, ces petites fleurs et ces bandeaux à cheveux!
    Pour moi, c’est difficile aussi car je suis très féminine. J’aime le maquillage, les robes, les barbies, les fleurs et je m’ennuie royalement en regardant une partie de soccer ou de football. Donc oui, clairement, je vis un deuil, et en ce moment, ben non, il n’y a pas de mots pour m’apaiser, j’ai juste besoin de temps. Je l’aime déjà ce petit deuxième a venir, comme j’aime mon grand de tout mon coeur. Quelle émotion ingrate. D’un sens, soit les gens compatissent trop en te disant à quel point eux ne pourraient vivre sans leur fille, soit ils te font sentir coupable de tes émotions. “Arrête de pleurer, ton bébé va le ressentir”… bref… je suis bien triste, mais au moins je me sens moins seule.

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