smiling woman making high five with her hand

Sois bonne avec toi

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À toi, mon amie. Mais tu pourrais être ma voisine, ma collègue, ma cousine. J’te connais un peu depuis que t’es maman. T’es la maman la plus consciencieuse que je connaisse. T’es douce. T’es à l’écoute. Tu cherches à faire toujours mieux. Tu veux le mieux pour tes petits. Tu t’inquiètes. Tu t’inquiètes toujours pour eux. Mais c’est pas facile.

Peut-être que tu avais une certaine vision de ta maternité, pis c’est pas ça. Peut-être que tes p’tits sont pas faciles. Peut-être que c’est juste le quotidien qui est too much. Ou ben que juste d’être à la hauteur des images Instagram pis Facebook qu’on voit partout pis qui te tourmentent parce que ce ne sont pas les tiennes, c’est difficile. Par ce que les tiennes, tes photos, elles contiendraient plus de cris, plus de pleurs, plus de vrai et plus de vie et moins de perfection.

Dans tous les cas, j’ai envie de te dire une phrase qu’un de mes anciens amis, un haut placé ministériel qui avait été très performant, au top de l’échelle, mais qui était tombé malade et qui vivait avec un handicap, me disait sans cesse. Ça m’a pris du temps à comprendre, mais maintenant que je suis maman, je comprends mieux. Il me disait : « Ma p’tite fille, sois bonne avec toi. Surtout, sois bonne avec toi. »

T’es bonne avec tes amies, avec tes enfants, avec tes collègues, le facteur, tout le monde. Mais t’oublies d’être bonne avec toi. Tu te blâmes pour ce qui ne va pas à ton goût, à la place de te féliciter pour tout ce que tu fais d’extraordinaire – et dieu sait que tu en fais. Tu t’inquiètes pour tes enfants qui réagissent et tu te dis que tu ne sais pas faire, sans te dire qu’ils ne réagiraient pas si tu ne prenais pas la peine de les exposer sans cesse à de nouvelles et belles activités. Tu dis que c’est de ta faute si tu es fatiguée, que tu n’y arrives pas, que tu sais pas t’organiser, mais tu ne vois pas que ce chaos, c’est celui de la vie que tu as offerte à tes beaux enfants. Ma belle, arrête ça. Arrête de te tourmenter. Sois bonne avec toi.

Commence par t’aimer, toi. Par reconnaître tout ce que tu fais, sans cesse, pour tes enfants, sans te juger sur les résultats. Commence par être bienveillante envers tes pensées, même si elles contiennent plus souvent qu’à leur tour des pensées d’apéro, d’enfants chez la gardienne ou d’autres choses que tu juges horribles. Sois douce avec toi, même si t’as des réactions que t’aimes pas. C’est correct, pis ça arrive. Arrête de te dénigrer. Tu l’as l’affaire. T’es bonne pour t’organiser – tes enfants arrivent à peu près habillés à la garderie la majorité du temps, right ? C’est pas grave, pas être parfait. C’est pas grave, pas être sur Instagram. Ce qui est grave, c’est de manquer d’amour pis ça, ça t’arrivera jamais.

Fait que, ce soir, prends-toi donc dans tes bras, pis dis-toi donc que t’es vraiment pile sur la coche comme maman. Sois bonne avec toi. Finis le sac de biscuits sans remords, fais-toi couler un bain, mets ton plus beau pyjama, pis fais attention à toi.

Sois fière de toi.

Pis ma belle, sois bonne avec toi.

Toujours.

Maman Au Cube
MAMAN AU CUBE
Crédit : sifotography / 123RF Stock Photo

Maman Au Cube

Je suis une maman tout ce qu’il a de plus ordinaire, sauf que j’ai trois bébés du même âge. Ils sont parfaitement gros, parfaitement en santé, parfaitement plates, nommément #1, #2 et #3. Ça fait qu’à quatre, on n’entre pas pantoute dans le moule de la Maternité-parfaite, ni même dans celle de la maternité normale. Grande acerbe devant l’Éternel, chialeuse de compétition, critique perpétuelle, je n’aspire à rien d’autre qu’à faire comme tout le monde, sans jamais y arriver. Faut comprendre, le monde est fou !!!!

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