maman cuisine feu

L’infernal 5 à 7 : tes soirs de semaine

maman cuisine feu

16h30 a sonné. Te v’là dévalant à toute vitesse les escaliers du building de ta job.

Ton 5 à 7 commence.

Rêve pas. J’te parle pas du 5 à 7 au bistro du coin où tu sirotes une coupe de vin accompagnée de tes meilleures copines. Non. Celui dont j’te parle, c’est le 5 à 7 que tu vis du lundi au jeudi et qui pourrait facilement remplir la case horaire d’un midi à minuit.

Vite, faut que t’ailles chercher le p’tit à la garderie. Tu roules en vitesse à travers le trafic qui a pas l’air de comprendre que t’as une marmaille à ramasser, un souper à cuisiner, des devoirs à faire, des lunchs à préparer, des bains à donner, des dents à brosser, une histoire à lire, une deuxième pis peut-être même une troisième, quarante-trois allers-retours à faire dans la chambre des p’tits et tout ça en exactement trois heures. Passé ce délai, tu viens de scraper l’humeur de ta progéniture pour la semaine et par le fait même, remettre en question ta santé mentale.

17h05. T’arrives à la garderie. Vite, tu cours vers le local de ton p’tit dernier. Tu prends trois secondes pour jaser avec l’éducatrice. C’est exactement à ce moment-là que ton p’tit terrible two décide de prendre la fuite. Tu finis coupes la conversation, pars à la marche rapide pour ne pas trop avoir l’air de courir, souris à deux trois parents au passage, tournes deux corridors, cherches des yeux ton bambin et le vois enfin. Il est là, caché dans l’fin fond d’une pièce dont tu ne connaissais même pas l’existence et te fixe droit dans les yeux, comme un écureuil prêt à prendre la fuite. T’avances tranquillement. Et hop! Tu le pognes par le fond de culotte, l’amènes de force à son casier, trouves pas son chandail, retournes voir l’éducatrice avec ton trente livres dans les bras, pognes le chandail pis l’autre oublié de la veille et cours vers la voiture. T’as même pas le temps de réaliser qu’à ce stade-ci, t’es déjà brûlée.

Tu décolles, fais quelques mètres pour aller recueillir le plus vieux au service de garde de l’école. T’as droit à une autre évasion de ton p’tit dernier dans l’école et en prime, t’as ton plus vieux qui est là pis qui se dépêche d’être le plus lent possible.

17h35, T’es enfin en route pour la maison.

17h45, t’arrêtes la voiture. Ton grand est déjà sorti en prenant soin d’oublier de ramasser ses affaires. Fait que tu te retrouves dans les escaliers avec un flo dans les bras, un sac d’école, une boîte à lunch, deux chandails, une bourse et un cellulaire. Et c’est là que tu comprends d’où viennent tes p’tits biceps.

Drette au moment où tu mets le pied dans la maison, la faim de ton mini débarque. Le souper est même pas commencé qu’il hurle déjà et tire après ton fond de culotte pour que tu le nourrisses au plus sacrant. Il te vient à l’esprit de lui donner une beurrée de beurre de peanuts, sachant très bien que ça ferait son grand bonheur. Mais tu flush rapidement l’idée et te lances dans la haute gastronomie du mercredi : un spaghetti. Mais un mercredi, 8 minutes de cuisson pour des pâtes, ça peut paraître une éternité. Non mais je te jure, y’a rien de pire que se dépêcher à préparer un souper avec un enfant qui crie famine.

Une fois tout le monde rassasié et deux bols laissés à moitié pleins sur le coin de la table, ta salle à manger pourrait facilement être le plateau de tournage de l’annonce de Sponge Towel. Va savoir pourquoi, mais y’a autant de spaghettis qui ont atterri sur le plancher du salon qu’il en reste dans le bol de tes rejetons. Si tu fais le calcul, tu te demandes s’ils ont vraiment mangé. Te v’là donc dans la course au ramassage, en même temps que les lunchs, les devoirs et les bains. Oui. Tu réussis à faire tout ça en même temps pis tu te mérites la palme d’or de la polyvalence.

À 19h30 exactement, commencent les allers-retours entre la cuisine et la chambre des p’tits qui devraient déjà dormir. À chaque nouvelle fois, tu dis aux enfants que c’est la dernière. À chaque dernière fois, tu y retournes une nouvelle fois pour acheter la paix. Parce que t’aimes mieux perdre toute ta crédibilité que d’endurer ta marmaille te crier après pendant deux heures.

20h00, t’es crevée. Sauf que t’as trois paniers de linge à plier, un lave-vaisselle à vider, un morceau de spaghetti à ramasser sur le plancher du salon et une télésérie à écouter.

Ouf, tu choisis quoi?

Maman Yin Yang
MAMAN YIN YANG
Crédit : ocusfocus / 123RF Stock Photo

Maman Yin Yang

Maman, femme et professionnelle à temps plein, j’essaie d’être à la fois la meilleure petite sœur, amie, collègue, descendante et voisine à temps partiel. Alors pourquoi ne pas ajouter un autre défi et tenter de devenir à mon tour la blogueuse qui saura vous faire sourire, même dans vos pires moments? Maman de deux garçons, un grand et un plus p’tit et mamange d’un petit ange qui souffle ses bougies du haut de son petit nuage, je vous confirme que ma vie est une succession de rebondissements qui sauront sans aucun doute être les précurseurs de billets fort distrayants!

Plus d'articles

Post navigation

Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *