mother kiss baby

Je voulais te dire que t’es une bonne mère

Je voulais te dire que t’es une bonne mère.

Je voulais te dire que tu fais une belle job. Tous les jours. Même ceux où tu considères que t’es pas à la hauteur. Ceux où tu te couches avec le cœur lourd pis l’impression d’avoir failli à ton rôle de mère. Ce rôle que tu tiens depuis quelques semaines, plusieurs mois, cinq ans, dix ans, mais auquel tu te prêtes à tous les jours avec l’amour inconditionnel que tu voues à ta progéniture, toute ton énergie, le meilleur de toi-même pis ben souvent, un brin de désespoir.

J’aimerais ça que tu te donnes un break. Que t’arrêtes de croire que le meilleur de toi-même, c’est jamais assez. Que tu pourrais toujours faire mieux. Je te dis pas qu’il n’y a pas place à l’amélioration. Personne n’est parfait pis c’est vital de se remettre en question. Mais ça l’est d’autant plus de se faire confiance pis de se rappeler sa propre valeur. Pis tu vaux de l’or.

Tu vaux de l’or parce que rien n’est plus cher à tes yeux que la chair de ta chair.

Tu vaux de l’or parce qu’il n’y a a personne qui connait mieux que toi son répertoire de comptines préférées. Tu vaux de l’or parce ta voix qui fausse pour la bercer le soir est la seule qui parvient à l’endormir. Tu vaux de l’or parce que c’est toi qu’elle appelle quand elle se blesse. Quand elle est heureuse. Quand elle a peur. C’est toi qu’elle appelle tout le temps.

Tu vaux de l’or parce que tu voudrais que ton coeur batte aussi longtemps le sien. Tu vaux de l’or parce que tu voudrais être là pour elle pour toujours. Tu vaux de l’or parce que tu ne feras jamais passer rien ni personne avant elle.

Tu vaux de l’or parce que t’as abandonné la liberté de tes vingt ans au profit d’une vie pactée de responsabilités pis d’engagements qui te dépassent juste pour pouvoir blottir ton nez dans son cou pis la voir s’épanouir comme la plus belle des fleurs qu’il te sera jamais donné de revoir de toute ta vie.

Tu vaux de l’or parce que t’as sacrifié une partie de ton corps pis de ta vie pour faire de la place à quelque chose de plus grand que toi. À quelqu’un qui va grandir au creux de tes bras pour devenir une personne à part entière influencée tant bien que mal par tes valeurs, ta vision de la vie pis tes bons et moins bons coups.

Quelqu’un à qui tu apprends chaque jour à donner le meilleur de lui-même. Quelqu’un à qui tu apprends chaque jour qu’il a le droit de se tromper. Quelqu’un à qui tu apprends chaque jour qu’il ne peut pas être parfait et qu’il ne peut pas passer sa vie à s’en vouloir.

Et pour faire ça, tu dois commencer par le faire toi-même.

Indigne, imparfaite ou incomplète, appelle-toi comme tu veux.

Je voulais te dire que t’es une bonne mère.

Crédit : Jacob Lund/Shutterstock.com

Maude Michaud

Fondatrice de la plateforme La Parfaite Maman Cinglante et auteure, j’adore informer, divertir et partager mes réflexions sur la parentalité mais aussi une multitude de sujets qui touchent les femmes de près et de loin.

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7 Comments

    • ouffff tellement touchant!!!! ça l’arrive juste à point avec des journées plus difficile à la maison! Merci pour se 2ième souffle!!!!

  • Ouf! Ton texte me touche en plein coeur. J’ai pleuré beaucoup en le lisant, parce que maudine que souvent je me sens pas à la hauteur et pourtant pour mon fils de 10 ans, que j’élève seule depuis ses 3 ans, je suis tout. Il aime son père, mais c’est moi son pilier. Rien ni personne ne prendra la place de mon fils. C’est mon cadeau de vie et j’en remercie chaque jour la vie. Merci de ton beau texte.

  • Merci pour ce beau texte (malgré que je n’arrive pas à y croire tout à fait): avec mes deux enfants à besoins particuliers, les coups durs sont fréquents et mes compétences de mères sont souvent remises en question.

  • Sa fait chaud au coeur. Un petit velours quand j’ai parfois l’impression de tout donner mais que ce n’est jamais assez à mes yeux.

    Merci:)

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