chien chat

Tes amis les animaux

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Avoir des animaux, c’est bien, mais c’est aussi un beau gros paquet de responsabilités. Avoir des enfants, c’est beau, mais ça n’en représente pas moins trop encore plus d’ouvrage. Avoir les deux, c’est du masochisme.

Avant d’avoir ton premier enfant, tu passais beaucoup de temps à câliner et bichonner ton chien. Il regardait des films avec toi et ton chum sur le sofa, tu lui achetais de la bouffe de meilleure qualité que la vôtre, des os à sept piastres l’unité et des gâteries à saveur de foie gras et caviar qui nettoient les dents en prime.

Tu aimais aussi beaucoup ton chat. Tu le brossais, tu passais des heures à le flatter alors qu’il se prélassait sur tes genoux, tu publiais quarante-six photos par jour sur Facebook de son minois et tu faisais des blagues du genre je-suis-une-folle-aux chats.

Et bien, non. Tu es folle tout court. Parce que tu as décidé de garder toutes ces belles bibittes-là malgré la venue de ton premier enfant.

Quand tu apprends que tu es enceinte, tu vois déjà le portrait de la famille parfaite. Le Golden, la minivan et les photos de Noël avec ta marmaille et vos mignons-petits-chats sur les genoux. Puis, plus la grossesse avance, plus ta baloune se dégonfle et tu trouves que le chien est dans les jambes. Déjà que tu manques de tomber dans les marches quatre fois par jour parce que tu ne vois plus tes pieds et que ton équilibre est chose du passée, le chien se couche toujours au parfait endroit pour te faire une jambette ou se décide inévitablement à descendre les escaliers en même temps que toi à toute vitesse question que tu finisses sur le dos.

Puis, tu arrives à la maison avec ton bébé fraîchement pondu. Tu as pris soin de faire renifler au chien quelques morceaux de vêtements dudit bébé et tu t’es assurée que les chats n’ont pas fait pipi dans chaque racoin de sa chambre. En plus de la fatigue, de ta patience au niveau -1000 et des symptômes post-grossesse, tu réalises chaque jour que le chien, qui passe la majorité de son temps à l’intérieur, est une menace potentielle de chute. Une séquence au ralenti de toi qui déboules les escaliers avec ton enfant dans les bras défile devant tes yeux le soir et t’empêche de dormir le peu d’heures où c’est possible. Autre scénario d’horreur qui te garde éveillée : ton enfant commence à ramper, veut voler le jouet dudit chien et il prend à celui-ci une irrépressible envie d’arracher un bras à ta progéniture tel un pitbull enragé.

Gracieuseté de ton mommy brain, tu oublies souvent de nourrir le chat. Après une nuit de deux heures et treize minutes, tu te demandes pourquoi, viarge, il vient te piler dans face à six heures du matin parce qu’il a pas mangé depuis trois jours. Cette question s’applique aussi au chien qui n’est pas très conscient de sa taille et qui cherche à s’incruster dans toi pendant que tu allaites parce qu’il manque clairement d’attention.

Alors que tu trouves finalement un dix minutes dans ta journée pour faire la sieste, le chat se met à miauler à fendre l’âme parce qu’il veut sortir dehors afin de mieux pouvoir te gosser pour rentrer trois minutes plus tard.

Tout ça, c’est sans parler de la quantité gargantuesque de poils que tu ramasses. Si on mettait ensemble tout le poil que tu balaies au cours de ta vie, ça ferait probablement une boule du diamètre de la planète Terre. C’est pas mêlant, des fois il y en a tellement qu’il y a des poils de chat sur le chien et des poils de chien sur le chat. Si jamais tu as la brillante idée de mettre ton bébé qui bave un peu trop à plat-ventre sur son tapis d’éveil, qui sert aussi de lit à minou, bébé va vite se retrouver avec un pinch angora pis que tu vas prier le seigneur pour qu’il ne soit pas subitement allergique.

Parfois, tu es prise de folie passagère et tu as déjà hâte que ton enfant grandisse pour qu’il puisse t’aider à nettoyer la litière et promener le chien. Bien sûr, tu te mets le doigt dans l’oeil jusqu’au coude. Non seulement il ne t’aidera pas, mais en plus, vous devrez faire euthanasier le chien qui sera rendu trop vieux. Ton enfant va pleurer, tu vas pleurer, et pour te faire pardonner, tu vas acheter un petit chiot trop trognon à ton plus vieux qui arrivera à la maison le jour-même où tu apprendras la nouvelle de ta deuxième grossesse et tu seras coincée dans le cercle vicieux sans fin des animaux de compagnie, en passant par le hamster, la perruche, le lézard, le lapin et les poissons rouges.

Force est d’admettre que ce beau zoo-là représente  beaucoup trop plus de responsabilités dans ton agenda de mère insomniaque déjà trop chargé malgré toute la tendresse qu’il t’apporte. Reste à savoir si les yeux de piteux pitou triompheront.

Virginie Boissonnault
VIRGINIE BOISSONNAULT

Virginie Boissonnault

Maman d'Arthur et Ophélie mais dans la vie, je porte aussi plusieurs autres chapeaux que celui de maman. Je suis une femme multipotentielle : artisane de bijoux, horticultrice, photographe amateure et graphiste. Et bien sûr, j'écris. J'écris, j'écris, j'écris. Toujours, depuis que j'ai environ dix ans. J'ai un petit côté grano-écolo, trop souvent la tête dans les nuages et un côté très rationnel. J'ai une double personnalité mais je ne fais pas trop peur quand on apprend à me connaître, je pense.

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2 Comments

  • Jaime le texte jai bien ri ?

    Par contre jaime un peut moin la phrase
     » et il prend à celui-ci une irrépressible envie d’arracher un bras à ta progéniture tel un pitbull enragé.  »

    Je trouve un peut plate de donner l’image d’un chien enrager avec le mot « pibull » , peut importe le type de chien il peuve tous arracher un bras s’il le decide.. Mais surtout s’il est mal elever
    Bon je part aucun debat jadore le texte :p
    Jadore aussi aussi les pitbull 😉

  • Désolée, mais je trouve ça assez ordinaire comme texte. C’est comme si tu disais qu’avoir un enfant doit nécessairement te pousser à abandonner tes animaux. Et après, on s’étonne que les refuges débordent…

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