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Ta contraception post-accouchement

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Ça fait même pas vingt-quatre heures que tu viens d’expulser ton poussin hors de son nid douillet que ton médecin se pointe la face dans ta chambre d’hôpital pour te poser la question qui tue.

« Avez-vous pensé à votre futur moyen de contraception madame ? »

Sauf que t’as pas plus envie de penser à ta contraception qu’à ta lingerie affriolante pis ta prochaine soirée de Saint-Valentin par les temps qui courent. Tu dors pu depuis que ta baloune a franchi le cap de la trentième semaine, tu viens de vivre les pires douleurs ever, t’es ploguée de partout et encore gonflée comme monsieur Michelin pis tu viens de te scrapper le tunnel de l’extase quelque chose de rare. Tu feel tellement pas sexy dans ta jaquette bleue qui laisse entrevoir ta cellulite, ta craque de fesse pis ton muffin top que ta dernière envie est ben de t’abandonner à une partie de jambes en l’air.

« L’abstinence complète pour une couple de semaines mois, ça fait-tu? »

Force est d’admettre que tu devras tout de même faire ton choix contraceptif pis là fille, tu vas te sentir rushée. Rushée, comme dans passe ta commande right here, right now, y’a d’autres patients à servir!

Ça fait que dans un élan de vois-tu-les-points-d’interrogation-dans-ma-face, ton doc va te vendre l’idée révolutionnaire du fameux stérilet en te promettant que tes règles feront la grève illimitée avec cette affaire-là installée dans ton intimité pis que t’auras plus besoin de te programmer le cerveau à ingurgiter une p’tite pilule à la même heure chaque jour. C’est tu pas marvellous ?

Non mais t’sais, on va se le dire franchement, ton cerveau va se métamorphoser en une substance s’apparentant dangereusement au Jell-O au cours des prochains mois. Ça fait que si par malheur t’oublies ta p’tite pilule, il se pourrait bien qu’une p’tite graine te joue un vilain tour. Le genre de tour qui dure neuf mois au profit d’une couple de vergetures pis d’un gros quarante livres.

Dans toute ton innocence de nouvelle recrue du club des stérilets, tu vas comprendre assez vite que n’entre pas qui veut dans ce club sélect sans un minimum de souffrance.

Véritable objet de torture insidieux, t’étais loin de te douter que ton nouvel ami allait jouer sur tes hormones à la puissance mille. T’as l’impression de redevenir une adolescente en crise, un party de boutons a pris d’assaut ta face, tes cheveux sont devenus aussi huileux que ton char au lendemain d’un changement d’huile pis tes sautes d’humeur terrorisent tout le quartier. Non seulement t’as gagné à la loterie du remplissage de serviettes sanitaires parce que tu finis pu d’avoir des pertes sanguines mais t’as aussi pogné la grattouille des infections vaginales à répétition ma chanceuse. Décidément, tu ne seras pas la nouvelle Che Guevara du stérilet, proclamant à qui veut bien l’entendre que cet instrument de torture-là, c’est révolutionnaire.

Comme t’en as déjà plein les bras avec ta marmaille et que t’as plus envie de reprendre le contrôle de ton body que de le voir dériver dans une mer d’hormones enragées, t’es peut-être mûre pour passer à la prochaine étape consistant à convaincre Monsieur d’aller faire chop chop.

Si tu le laisses mariner une couple de semaines avec ton humeur de cochon engraissé aux hormones, tes chances sont bonnes.

On jase là, rien que nous deux.

Pénélope Jacques
PÉNÉLOPE JACQUES
Crédit : pixabay.com

Pénélope Jacques

Je suis maman de deux garçons, Théo 2 ans et demi et Victor 3 mois. Je possède un bac en communication avec spécialisation en relations publiques. Néanmoins, je travaille en planification de production, achats et logistiques depuis plus de dix ans. Même si la maternité a toujours été un grand désir pour moi, j'ai vite déchanté quand ma vie a changé du tout au tout avec l'arrivée de mes boys. Aujourd'hui, je profite de mon congé de maternité et de ma crise de trentenaire avancée pour conjuguer avenir professionnel, famille, couple et mon moi-même!

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