femme jugement

Slaque-toi le jugement

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Crédit : sifotography / 123RF Stock Photo

On va se le dire, toi, la fille outrée qui est toujours la première à dénoncer le dégât de mères qui jugent les autres d’un œil hagard, tu fais aussi partie de la gang. Ouais, toi, la pacifiste qui prône le vivre et laisser-vivre, le lâcher-prise pis le à-chacun-sa-façon.

La vérité c’est que tout est bon pour toi jusqu’à ce que ça ne soit pu le cas. Jusqu’à ce que Madame W fasse quelque chose qui aille te chercher assez profondément dans tes valeurs maternelles pour faire tilter ton esprit hormonal et provoquer une réaction d’indignation inconditionnelle. Ou pas.

Je t’entends capoter d’ici; je te parle pas de violence, de sévices pis de négligence criminelle là.

Je te parle de la mère infâme qui bourre sa progéniture de sucre en lui donnant trois pops d’affilée au bar laitier.

Je te parle de la mère qui élève des gâtés-pourris et qui amène ses enfants-rois chez McDo chaque semaine pis qui leur achète une double ration de jouets cheap.

Je te parle de la mère soumise qui plie devant la crise de bacon de son toddler dans l’allée de Pat Patrouille qui repart fièrement avec Chase, Ruben pis Marcus.

Pis là, j’en passe t’sais.

Je te parle pas de la mère qui a rien compris pis qui laisse son trois-ans venir dormir dans son lit pour acheter la paix.

Ni de la mère molle qui ne réagit pas quand son grand slaque de huit ans bouscule une petite rousse à lulus au parc.

Ni de la pas-de-colonne qui se laisse insulter par la chair de sa chair en plein centre d’achats.

Mens-toi pas à toi-même. Ils sont beaux tes principes. Mais tu montes aux barricades à tes heures comme tout le monde. Parce que la petite-voix-maternelle-joe-connaissante-au-fond-de-tes-trippes-que-tu-peux-pas-taire est ben certaine de détenir la science infuse de la parentalité à un moment ou à un autre pis elle ressent le besoin vital de se faire aller.

Même si elle ne connaît pas la fille qu’elle juge. Ni sa vie. Ni son passé. Ni ses enfants. Écoute, elle ne sait même pas ce qu’il se passait dans la vie cette pauvre fille relayée sur le bancs des mères indignes il y a trente secondes.

Ça fait qu’à soir, j’aimerais ça que tu prennes cinq minutes pour te rendre compte que t’es comme tout le monde. Que t’es pas plus smart que ta voisine avec tes valeurs de respect pis de liberté.

Pis que toutes ensemble, on se slaque le jugement pour de bon.

logo parfaite maman cinglante

Maude Michaud

Fondatrice de la plateforme La Parfaite Maman Cinglante et auteure, j’adore informer, divertir et partager mes réflexions sur la parentalité mais aussi une multitude de sujets qui touchent les femmes de près et de loin.

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11 Comments

  • Je n’aime pas. Je ne vois pas l’utilité d’un pareil texte. Je dois être une frustrée avec la science infusé qui considère que de s’améliorer dans la vie est un mal nécessaire. N’en déplaise aux autres…

    • Je suis d’accord avec toi. J’essaie de comprendre le pourquoi de ce texte mais je n’y vois que frustration, désolant. S’améliorer est une des richesse qui nous est propre et parfois prendre ce qui se dit autour peut non pas être une forme de jugement mais une nouvelle façon de voir ou d’avancer dans la vie.

      • Absolument. Mais on ne parle pas de critiques constructives ici mais de jugements basés sur une perception en croisant un inconnu pendant quelques minutes ou en entendant une nouvelle à la télévision. L’idée est surtout de mettre en lumière le fait qu’on juge facilement des situations qui nous échappent.

  • Je comprend de quelle réalité est inspirée ce texte parce que je suis souvent décue et en même en colère face aux manque de tolérance et de respect dans certains commentaires de parents.. Sauf que je me questionne également sur l’utilité d’un tel texte.. Je ne suis pas une mère de nature très critique envers les autres, mais oui j’ai des valeurs qui me sont chère et oui parfois je vois les autres agir avec leurs enfants d’une façon qui n’est pas cohérente avec la mienne. Je suis en mesure de respecter et parfois j’ai un regard désaprobateur oui. Connais-tu d’ailleurs la notion de ‘village’ dans l’éducation des enfants. Le village c’est la portion qu’apporte les autre personnes que les parents eux-même. Le ‘village’ envoit une rétroaction à l’enfant sur ce qui n’est pas souhaitable quand on vit en société. Le village envoit une rétroaction sur ce qui n’est pas souhaitable au niveau de l’éducation des enfants.. Pour la suite, l’enfant ou le parent peut choisir d’en tenir compte ou non, de s’ajuster ou non, voire de s’améliorer ou non. Pour cela, je crois que le ton du texte est exagéré. Peut-être devrions-nous nous intéresser à notre capacité de recevoir une critique ou une rétroaction en tant que parent aussi..

  • Vivre et laisser vivre tout simplement .Voilà ce que me renvoie ce texte .Chaque personne a une vision différente face à l’ éducation de ses enfants et personne ne détient la façon parfaite ,tout est question de perception . On ne naît pas parents , on le devient et je sais qu’ il y a des gens qui ont le jugement facile surtout à partir de leur propre façon d’ éduquer .à chacun ses besoins, à chacun ses vérités ;o)

  • Slaque-toi le jugement d’accord mais c’est ton texte juge aussi. Je fais surement partie des mamans que tu juge avoir la science infuse par ton texte puisque ma fille dort avec moi depuis son hospitalisation  »Je te parle pas de la mère qui a rien compris pis qui laisse son trois-ans venir dormir dans son lit pour acheter la paix. » connais tu mon vécu, ma réalité non. Je suis une maman qui fais ce qu’elle peut du mieux qu’elle peut et oui qui achète quelque fois la paix.Je me juge bien assez durement sans me faire juger en retour par quelqu’un qui prône le non jugement en plus . Ne pas juger totalement d’accord et le respect de tous aussi svp.

  • Il est où le problème avec mon 3 ans qui vient se coucher avec moi… J’ai arrêté lire après ça.

    • Le texte vise justement à démontrer qu’il n’y a pas de problème et qu’on ne devrait pas juger les parents et leurs façons de faire, le cododo étant l’un des exemples de situations jugées à tort.

      • Alors le texte est maladroit. J’imagine que cela ce voulait sarcastique. Manque de finesse et subtilité.

  • C’est assez facile comme philosophie… Ne jugeons pas et tolérons l’intolérable…
    Pas certaine. Je travaille en milieu scolaire et certains enfants ont des habiletés sociales très déficientes et sont très centrés sur eux. Ils donnent des coups, dépassent les files d’attente, etc. Je vois ces mêmes enfants au parc avec leur parent qui passent la durée sur leur cellulaire alors que leur enfant monte par la glissoire et met en danger la sécurité des autres enfants sans aucune intervention du parent. Autrefois, l’éducation se faisait en société et cette dernière était responsable de reprendre et modéliser des comportements attendus socialement. De nos jours, si on ose passer un commentaire et reprendre un enfant même convenablement, il n’est pas rare que le parent lâche finalement son cell pour monter aux baricades.. Alors jugement ou non, lorsque la sécurité des enfants est en jeu, au diable le jugement et que le parent éduque son enfant!

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