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Les p’tits lapins : guide de cruise pour mamans co-parentales

lapin cruise maman co-parentale pixabay.com

Être maman co-parentale, ça veut aussi dire que ça se peut qu’un moment donné, tu aies le goût de rencontrer des p’tits lapins. Parce qu’un enfant, ça ben beau te remplir le coeur de bonheur et l’auto de Ziploc de restants de Froot Loops, mais un moment donné, ça prend plus que des dessins de trognons de pommes pour te divertir le casseau. Dans le fond, quand la famille est faite, le nouveau lapin, il sert surtout au divertissement de la bonne femme. J’voudrais ben dire que je cherche l’amour avec un grand A, mais à ce stade-ci, l’homme avec un grand P, ça va être ben correct.

Après une couple d’années tranquilles, disons que la chasse aux lapins commence par un premier constat: j’ai vraiment pu aucun kit de bobettes et de brassières qui matchent! Comme certains diraient, si je jouais dans un film d’horreur, y’aurait comme pas grand chance que je me fasse traquer par le tueur. Y’ va juste me respirer fort dans les oreilles au téléphone pis raccrocher. Des bobettes cotonneuses qui se vendent en paquets variés de six – le genre que tu ne veux pas avoir un accident avec pis te ramasser nu-fleurs à l’hôpital – pis des brassières qui ont la bretelle slaque, mettons qu’il y a rien là-dedans qui dit “prends-moi fougueusement!” mais plutôt “prendrais-tu ma température”. Ça fait que tu as même pas commencé à zieuter les p’tits bêtes que t’es déjà dans les frais.

Pour trouver des lapins, ça prend des animaleries. Il y a les bars et les sites de rencontre.

Parlez-moi pas du peut-être-que-tu-vas-rencontrer-quelqu’un-à-l’épicerie. « Tu n’as qu’à regarder ce qu’il met dans son panier pour te donner une idée”. Ben oui, c’est vrai! À l’épicerie, c’est ben la place où tout le monde se jase. J’ai vraiment le goût de commencer une conversation avec un gars en me basant sur ses achats de têtes de violon. “Salut, comme ça, t’aimes ça, toi, les crosses…. de fougère? Wink-wink!”.

Vient normalement ensuite la suggestion de m’inscrire à des activités pour rencontrer. Sauf que le seul sport que j’aime, c’est la natation pis je suis loin d’être à mon top cruise avec mes yeux gonflés et rougis par les lunettes et mon casque de bain en silicone calé jusqu’au cou qui me donne un look assumé de prépuce.

J’ai d’abord décidé d’aller faire un tour au p’tit bar de mon quartier, car quand ça fait quelques années que tu concentres tes efforts sur ta p’tite poulette d’amour, ça se peut que le top dix des bars de la ville ait changé un brin. Pis faut le dire, tu ne sors plus à dix heures le soir pis tu t’habilles maintenant confortable‒peu-importe-l’occasion. Tu veux juste boire une bière qui te coûte pas trop cher et que la musique ne soit pas trop forte (finalement, tu veux que ça soit comme à la maison, mais avec du potentiel youppi avec). Ce que je constate donc, c’est que dans les p’tits bars de quartier, les lapins n’ont plus l’âge de bondir bien haut. Si tu vois ce que je veux dire.

J’ai aussi essayé des bars-de-type-rencontre, mais là, les lapins font brasser leur petit change dans leurs poches et mangent du poulet popcorn dans le buffet gratis à côté de la piste de danse en s’essuyant les doigts sur leurs pantalons avec la discrétion d’un 2 x 4. Heille, on a des enfants, pensez-vous qu’on vous voit pas essuyer des affaires là où y’ faut pas? On a un training de sniper là-dessus. C’est clairement pas toutes des catégories A de fantaisie.

Alors la recherche se poursuit, à temps partiel bien sûr parce qu’on se concentre sur nos pucerons quand ils sont là. C’est comme chapeau melon et bottes de cuir. Une semaine en bobettes variées, et la suivante en Victoria’s Secret. Tant que tu les mets pas dans la même brassée.

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      ISABELLE MARTINEAU

Isabelle Martineau

Je suis la maman co-parentale d’une belle grande fille de dix ans qui a compris sur le tard comment l’abeille cruise le chou. J’ai passé une bonne partie de ma vie sur les bancs d’école - faut les mettre à quelque part ces restants de Juicy Fruit-là. Je me promène entre la recherche scientifique et l’administration et entre les deux, je demeure à Québec dans ma première très humble et petite maison. J’attends impatiemment l’adolescence pour débattre, tourner les crises en beaux fous rires et sacrer les p’tits garçons en bas de la galerie.

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