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7 choses que tu ne savais pas avant d’avoir des enfants

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La fatigue n’a pas de limites, le corps est dur à tuer.

Même si tu n’as pas fermé l’œil depuis trois jours au-delà de quinze à vingt minutes consécutives, you’re still alive. Dans la brume, certes, mais en vie. Avant d’accoucher, tu ne savais même pas que tu étais dotée d’une fonction de pilote automatique. Ça venait peut-être dans un kit accessoire en prime avec la maternité mais ça fait clairement monter ta valeur de revente aujourd’hui. Avec aussi peu que cinq minutes de sommeil, tu peux allaiter ton nouveau-né, passer la balayeuse, tirer ton lait et stériliser des biberons. Avec quatre heures de sommeil, tu peux doubler ton nombre de tâches tout en étant reconnaissante envers la vie de t’avoir permis de fermer l’œil aussi longtemps. Bon, ça se peut que tu ranges accidentellement ton tire-lait dans le réfrigérateur, que tu jettes le couvercle de la relish à la poubelle ou que tu serres ton jus d’orange dans une armoire. Mais ça, c’est juste des dommages collatéraux.

La bonne nouvelle, c’est que tu vas conserver tes supers pouvoirs jusqu’aux dix-huit ans de tes enfants. Tu vas pouvoir ramasser du vomi trois fois par nuit, éponger des pipis au lit tant qu’il y en aura, te lever aux cinq minutes pour soigner des toux grasses, apaiser les réveils paniqués de cauchemars et t’inquiéter de ton ado qui n’est pas encore rentré à deux heures du matin en toute quiétude. Malgré le manque de sommeil qui te guette pour les quinze à vingt années à venir, ton corps va résister et tu vas demeurer fonctionnelle en tout temps.

Le corps est dur à tuer mais les vergetures et le mou de ventre aussi.

Vers la fin de ta grossesse, tu as mué et tu t’es transformée en quelque chose qui s’apparente dangereusement au zèbre. Aucune crème hydratante au beurre de karité et au coconut n’est venue à bout des vergetures qui ont tôt fait d’envahir ta région abdominale. Fort heureusement, le tout a rapidement été camouflé suite à ton accouchement par ton mou de ventre qui s’est rabattu sur ces lignes disgracieuses sous la forme de deux à quatre pneus se chevauchant. La course, les redressements assis, le cardio-poussette, l’aquaforme, le temps, beaucoup de temps, des années… rien n’y fait depuis. Tes vergetures et ton mou de ventre sont aussi durs à tuer que toi.

La relaxation est un concept abstrait.

Avant la naissance des enfants, relaxer, pour toi, c’était prendre un bon bain chaud avec un livre et un verre de vin ou passer l’après-midi à te faire bronzer au soleil avec ton iPod en buvant de la sangria avec ta meilleure chum. Aujourd’hui, relaxer, c’est s’asseoir deux minutes après avoir préparé le souper et l’avoir servi avant de devoir te relever pour servir une deuxième assiette, ramasser un dégât de lait, rapporter du jus ou mettre ton plus jeune en punition parce qu’il refuse de manger ses brocolis parce-que-ça-fait-comme-des-mottons-verts-dans-sa-bouche. Mais bon, n’exagérons rien. Des fois, même avec les enfants, tu as le temps de relaxer. Quand ils dorment. Quand ils sont malades et qu’ils dorment. Et quand ils partent vivre en appartement.

La patience est un concept relatif.

Avant d’avoir des enfants, tu pensais que la patience c’était attendre en file à l’épicerie un mercredi soir à six heures. Aujourd’hui, la patience, pour toi, c’est rester debout dans le cadre de porte avec ton coat sur le dos, le sac d’école et la boite à lunch du plus vieux sur l’épaule, le sac à dos du plus jeune et ta sacoche sur l’autre, le lunch de ton chum dans la main droite et tes clés de char dans la main gauche en attendant que ton toddler réussisse à attacher son coat parce-qu’il-est-capable-tout-seul. C’est répéter pour la quarantième fois à ta fille de faire son lit. C’est attendre que ton gars finisse de chanter la super-bonne-nouvelle-chanson qu’il vient d’apprendre à la garderie et qui ne finit de plus de finir pour le féliciter avec un enthousiasme feint pendant que ton souper brûle sur le rond. C’est prendre une grande respiration quand les enfants se mettent à se lever en boucle à neuf heures le soir pour cause de chaleur, de pipi, de verre d’eau et de monstres dans le garde-robe. Moment même où tu rêves d’aller relaxer dans la file d’attente du Provigo sur l’heure de pointe.

Ton look et ton couple se prennent un coup de barre à clous.

Quand tu as enfanté, tu ne t’es pas contenté de mettre un bébé au monde. Tu as aussi accouché d’une garde-robe de linge mou dont tu ne t’es plus  jamais départie. Bobettes beiges, jogging gris, coton ouaté assorti (gris), tee-shirts larges ou X-larges. Tous les éléments pour teaser ton couple réunis. La bonne nouvelle c’est que tu fais la paire avec ton chum qui s’emploie à mettre ses boxers avec des trous et ses tee-shirts du dimanche matin en permanence. Quand vous trouvez cinq minutes pour vous asseoir dans le divan et que tu envisages un quelconque rapprochement, tu réalises que tu n’as pas pris ta douche depuis deux jours. Ton chum le sait, lui, parce que tes cheveux tiennent en toque sur ta tête sans élastique depuis la veille.  Enfant à bord : ton couple au large comme on dit. Bon à savoir, le linge mou est dur à chasser, même plusieurs années après la naissance des enfants. À toi de choisir sexitude ou confort. Si tu es créative, tu peux peut-être composer un heureux mélange des deux.

Ta personnalité se prend un coup de pelle.

Les enfants t’occupent 100% du temps. Exit la blonde sexy qui se met sur son trente-six le vendredi. Exit l’employée chevronnée en quête de nouveaux défis. Exit l’amie de party qui sort prendre un verre avec ses chums et qui revient à minuit un jeudi soir. Exit ta passion pour l’entraînement, la lecture, la musique ou la peinture. Tu fais franchement ce que tu peux, tu réussis à plaquer tes cheveux deux minutes et demie, tu abdiques après deux changements de tenue et des fois, tu vas même courir cinq minutes. Mais la vérité, c’est que tu manques de temps et quand tu l’as, c’est l’énergie qui n’est pas au rendez-vous. Ça fait que tu fais du sofa à huit heures le soir avec de la bave sur le bord du menton et tu ranges tes grands projets dans un placard que tu n’es pas sur le bord de rouvrir.

La routine est ta nouvelle meilleure amie

Tu l’avais toujours fuit comme la peste, cette routine qui fait de toi une matante, une fille plate, une bonne femme. Mais aujourd’hui, la routine est devenue ta nouvelle meilleure amie. Grâce à elle, tu sais exactement à quelle heure les enfants doivent avoir fini de déjeuner (7h20), de s’habiller (7h25), de se brosser les dents (7h26), d’attacher leurs souliers (7h40) et d’être prêts à partir dans le char (7h50) pour t’assurer de ne pas être en retard au bureau (8h30). Tu sais aussi à quelle heure maximum le souper doit être servi pour avoir le temps de clancher l’interminable heure des devoirs (17h35) et tu connais l’heure ultime à ne pas franchir pour éviter de déclencher la mauvaise humeur contagieuse engendrée par la fatigue de toute ta légion (19H47). Ton moment quotidien préféré, c’est huit heures le soir (20H00), quand tout le monde se couche. Tu écoutes normalement la télé jusqu’à neuf heures et quart (21H15), tu vas prendre ta douche (21H35) et tu ronfles à dix heures précises (22H00).

Heureusement, ces petits désagréments sont largement compensés par le bonheur que t’apportent tes enfants chaque jour lorsqu’ils viennent te réveiller à quatre heures cinquante le matin pour te dire qu’ils t’aiment, lorsqu’ils te rapportent des beaux bricolages format géant de la garderie et quand ils te disent, plein d’amour, qu’elle est drôle ta grosse bedaine, en pesant dessus avec leur index comme le bonhomme Pillsbury.

Crédit : DGLimages/Shutterstock.com

Maude Michaud

Fondatrice de la plateforme La Parfaite Maman Cinglante et auteure, j’adore informer, divertir et partager mes réflexions sur la parentalité mais aussi une multitude de sujets qui touchent les femmes de près et de loin.

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