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Mes petits, faut apprendre à redonner dans la vie

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Mes amours, il y a bien des choses que je veux vous apprendre dans la vie. Savoir lire et compter, évidemment. Aller à vélo, faire du patin, apprendre à nager — on vit au Canada après tout. Être polis, dire s’il vous plaît et merci peuvent vous amener bien loin dans la vie. Mais sachez que si vous êtes en mesure d’aller à l’école, de vous amuser librement et de pouvoir recevoir autant, c’est parce que des gens avant vous ont bâti la société dans laquelle vous vivez et ça, il ne faut jamais le prendre pour acquis.

S’engager quand on le peut

Vous allez me faire le plaisir de ne pas devenir des chialeux de salon. Si vous avez une opinion assez forte pour vous donner envie de la partager, retroussez-vous les manches et devenez bénévole.

Donner son temps pour une cause est une activité très noble. Par le bénévolat, on peut faire évoluer une question, aider les autres, prendre conscience de réalités qui ne sont pas les nôtres, mais qui affectent notre société.

Si la vie vous donne les moyens intellectuels, financiers ou humains de contribuer, considérez que maman vous a dit que vous aviez une obligation de le faire. Pas besoin de vouloir régler tous les problèmes du monde. Mais donner un coup de main dans sa communauté, c’est une responsabilité qui incombe à tout le monde.

Faire preuve d’humilité et aider

Je vous trouve ben smart, mes amours. Vous avez de grandes forces, mais vous avez aussi des défis et c’est très bien ainsi. N’allez jamais croire que vous êtes plus intelligents que les autres.

Ce qui aura fait la différence, c’est peut-être que vous avez eu la chance, dans votre enfance, d’avoir des ressources pour vous permettre de développer vos capacités. Ne perdez jamais de vue que d’autres n’ont pas cette chance.

La vie vous a gâtés ? Raison de plus de faire un effort et de venir en aide à ceux qui n’ont pas été chanceux comme vous. Si vous rencontrez des personnes qui ne l’ont pas eu facile, ne vous avisez pas de les juger. Vous n’avez aucun droit de le faire. Plutôt, essayez de comprendre et d’avoir de l’empathie.

Et n’oubliez pas de faire la différence entre pitié et empathie. Quand on a pitié de quelqu’un, on ne l’aide pas. Quand on est empathique, on lui tend la main pour l’aider.

Être généreux

La société va vouloir vous faire dépenser sur toutes sortes de gadgets et de bébelles. Des choses ben ben belles, mais oh! combien inutiles très souvent.

La même société va aussi vouloir vous apprendre que l’argent est synonyme de bonheur. Soyons réalistes; on est beaucoup moins stressés quand on est capables de payer son loyer, c’est vrai. Mais y’a des limites.

Quand vous arrivez à équilibrer votre budget et à payer les nécessités de la vie, ça serait bien que vous prévoyiez un peu d’argent pour des causes importantes à vos yeux.

Si vos revenus ne vous permettent pas de donner des sous, donnez de votre temps. Allez faire des repas dans une soupe populaire ou allez faire de la lecture à des personnes âgées dans un foyer de soins. Vous ferez du bien à autrui et vous prendrez la mesure de votre chance.

Et quand vous aurez le goût de vous lamenter pour des choses futiles, ces expériences viendront vous rappeler que finalement, votre vie n’est peut-être pas si pire que ça.

Prendre soin de soi dans tout cela

Même si je veux (certains diront que j’exige) que vous soyez des citoyens qui redonnent, vous devez aussi savoir qu’il y aura des moments dans vos vies où il ne vous sera pas possible de le faire. La vie est faite de hauts et de bas pour tout le monde. Prenez soin de vous, de votre santé physique et mentale.

Et si un jour, vous êtes du côté de ceux qui ont besoin d’aide, n’ayez pas honte. On ne sait jamais ce que la vie nous réserve. Soyez assez courageux pour demander de l’aide, soyez assez persévérants pour faire ce que vous pouvez pour améliorer votre sort et soyez assez honnêtes pour reconnaître ce qui vous appartient et ce qui n’est pas de votre ressort.

Savoir prendre soin de soi, c’est aussi une grande preuve de grande générosité.

Crédit : Rawpixel.com/Shutterstock.com

Pascale Paulin

J’ai eu deux rencontres avec la maternité : la première en 1997 et la deuxième en 2009. Et la deuxième fois, j’ai fait ça en grand, j’ai eu des jumeaux. Donc, il y a 12 ans de différence entre mes moineaux (les jumeaux) et ma grande (heu… la grande). Ça amène son lot de défis, de vin et de bonne bière. Faut ben s’encourager. Je suis propriétaire d’une entreprise de communication que j’ai mise sur pied quand les jumeaux avaient 3 ans. Finalement, j’ai trop d’énergie. Ah oui, je suis mariée. Deux fois. Beaucoup mieux, la deuxième fois.

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