pensive mother and her baby

À toi, la maman qui n’est pas emballée par la maternité

pensive mother and her baby

T’expérimentes la maternité depuis plusieurs années et tu ne peux pas dire que ça t’emballe vraiment. Il faut dire que petite, tu n’étais pas de celles qui jouaient à papa et maman. T’avais bien des poupées, mais tu préférais les habiller stylées, plutôt que de jouer à changer leurs couches et les bercer. En grandissant, tu ne rêvais pas non plus du jour où tu deviendrais une maman. Tu ne t’es jamais exclamée haut et fort devant un bébé naissant (à tes yeux, ils se ressemblaient tous), pas plus que tu ne faisais partie du club de celles qui veulent en prendre un dans leurs bras à tout prix.

Cependant, à un certain moment donné, quand tous les gens que tu rencontrais se sont mis à te demander si tu prévoyais bientôt tomber enceinte, tu t’es dit que c’était peut-être le temps. Pression sociale ? Peut-être. Toujours est-il que tu as décidé de franchir le pas et de fonder une famille.

On ne se le cachera pas, être enceinte a été pour toi toute une épreuve. Oui, une épreuve car les neuf mois précédant la venue de ton p’tit t’ont paru interminables et tu as détesté toutes les sensations bizarres dans ton corps, des nausées aux coups de pied. Quand le grand jour est arrivé, tu as prié pour que ça se passe vite et tu as trouvé plutôt weird que l’infirmière te dépose un bébé tout sale sur le ventre.

On va se dire la vérité : quand ils ont distribué l’instinct maternel parmi toutes les futures mères, ben t’étais clairement pas dans la place et c’est ce que tu te répètes en boucle la plupart du temps parce que tu te sens très différente des autres femmes.

Bref, tu as trouvé les premiers mois de vie de ton nouveau poupon difficiles : les pleurs,  les semblants de nuit, l’allaitement, les multiples changements de couche, etc. La petite enfance t’a donné un peu de répit, mais tu avais l’impression de devoir en faire toujours plus pour correspondre aux standards de mères proposés dans les livres : faire des purées maison, cuisiner bio, respecter le temps de jeu extérieur, limiter les écrans.

Tu as souvent eu peur de te faire juger par tes proches parce que ta télévision était devenue ta gardienne par excellence, surtout lors de la préparation des repas ou de la routine matinale avant le départ au travail. De plus, jouer à quatre pattes avec tes enfants, ça te fait autant plaisir que d’écouter un CD de musique de Noël jazz en boucle ou de te  pitcher dans un banc de neige toute nue. En termes clairs, c’est vraiment pas ton fort. Par contre, tu as appris à tes enfants à dessiner, à laisser aller leur créativité, à faire des boucles, à bouger pour le plaisir et la santé, à aimer lire et se laisser aller à tous ces mondes imaginaires qui s’ouvraient devant leurs yeux. Tu les as amenés à apprendre à aimer jouer seuls, à être capables de se divertir sans la présence d’un adulte à tous moments. Et ça, contrairement à ce que tu sembles parfois croire, c’est une belle réussite et un beau cadeau à faire à ses enfants.

Malgré que tu ne sois pas le genre de mère qui planifie dix mille sorties avec tes enfants et que tu préfères le confort de votre foyer à tous les bains de foule et le Kraft Dinner  à un repas de quinoa, sache que tu es aussi une bonne maman. Tu aides tes enfants à s’épanouir autrement. Tu les cajoles à ta façon, tu es fière de leurs réussites et tu les encourages à s’autonomiser un peu plus tous les jours. Tu les aimes et ils le sentent.

Pour toutes ces raisons, continue d’être toi-même et arrête de te juger si durement.

Tu es une super maman.

Crédit : Antonio Guillem/Shutterstock.com

Annie Valois

Maman absolument indigne de deux beaux cocos de 7 et 4 ans, je suis probablement un des prototypes de base pour qui les livres de maternité ont été écrit et mis en marché. Je ne le cacherai pas, pour moi, être maman représente un défi de tous les jours! Bref, je tente, tant bien que mal, de trouver ma place entre le travail, la famille et le plaisir. Fervente adepte du sarcasme (pour dédramatiser les situations rushantes), je survis en m’accrochant à mon leitmotiv : « Tu peux peut-être pas acheter le bonheur mais tu peux acheter du vin… c’est presque pareil! »

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