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À toi, la femme qui se contente de peu

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Chère femme,

Avant tout, (parce que, comme moi, tu as tendance à l’oublier), TU ES une femme. Tu es une formidable maman, mais la raison pour laquelle tu es maman, la base de tout, c’est que tu es une femme. Dans toute sa splendeur, sa bienveillance, son altruisme et son besoin d’être aimée. Toi, celle qui répand de l’amour à profusion, tu oublies trop souvent que tu en as besoin tout autant. Alors, ne te contente pas de « peu d’amour ». Encore moins de pas-d’amour-pantoute. Tout ce que tu donnes, ce que tu tentes d’inculquer à ta marmaille, ne penses-tu pas que ce serait pas mal logique que ça te soit aussi dû?

La réponse est tout aussi simple qu’évidente : OUI.

Dans la vie, y’a rien de parfait, on s’entend là-dessus. Par contre, on a le droit de demander un minimum de la part du « flanc-mou » qui partage notre quotidien. Pis s’il est trop mou, il serait bon de se questionner à savoir s’il y a sa place.

Une question demeure : pourquoi se contenter de peu?

Peut-être que tu te contentes de peu parce que ne tu penses pas être si agréable à côtoyer que ça. Que tu es donc ben chanceuse d’avoir le même chum depuis toutes ces années, qu’il est capable d’endurer tes innombrables imperfections et parfois même d’être fin. Ou de te toucher. Des fois. T’sais, le gazon est pas forcément plus vert chez la voisine, donc tu votes pour le statut quo.

Peut-être que tu te valorises dans un rôle de « blonde-maternante », avec un Jo Blo immature, que tu appelles à la semi-blague ton troisième enfant, pis que tu te dis qu’il-serait-donc-ben-mal-pris-s’il-se-retrouvait-tout-seul-pov-tit-pitou. Tu y trouves probablement ton compte, ça te rend fière d’être utile, voire indispensable, à sa survie. Mais à la longue, tu vas assurément trouver ça lourd.

Peut-être que tu te contentes de peu en acceptant que ta douce moitié soit plutôt rude avec toi. Un genre de papier sablé numéro 80. En te disant que c’est légitime qu’il te traite de tous les noms les plus bas de gamme car, dans le fond, tu es habituée d’entendre ces mots-là depuis vos tout débuts. Pis honnêtement, tu as fini par croire que tu ne valais pas plus que la marde qu’il t’envoie au visage depuis des lunes.

Peut-être que tu te dis que tu es « bof », pas plus belle qu’il faut, pas plus agréable côté caractère. Que c’est normal qu’il ait une humeur de cochon parce que toi, t’as pas souvent l’humeur d’un chipmunk qui fredonne des cantiques de Noël non plus. Dans le fond, il ne te démontre pas vraiment d’intérêt et tes histoires ne l’interpellent pas plus qu’il faut. Il fait ses affaires pis tu fais les tiennes, pis c’est ben-correct-de-même, VRAI ?

FAUX.

Aujourd’hui, j’ai le goût que tu saches ta vraie valeur. Que tu te sentes belle, au-dedans comme au-dehors. Que tu comprennes qu’il n’y a pas de demi-mesure et que tu as droit au bonheur le plus total. Que ce bonheur, il est à ta portée et il peut être à la fois doux, merveilleux, réconfortant et simple.

J’ai le goût de te confier un secret : tu dois peut-être réviser tes standards amoureux et comprendre que se contenter de peu, c’est comme dire qu’on accepte de manger un sandwich au jambon avec-pas-de-jambon. C’est un non-sens au même titre que d’acheter seulement trois roues pour sa voiture et croire dur comme fer que ça va rouler-ben-correct-pareil-t’sais-c’est-pas-si-pire-que-ça-voyons-donc.

J’ai envie de te dire que tu as le droit de partager ta vie avec quelqu’un qui a envie d’être proche de toi, physiquement et émotionnellement. Tu as le droit de vouloir que la deuxième moitié de ton couple fasse vraiment sa moitié, tant au niveau des tâches que de son don de soi. Et qu’il le fasse avec cœur, envie, parce qu’il sait que tu as parfois besoin d’un break. Sache que le respect, c’est à la base de tout, ma belle maman. Tu dois te sentir belle, désirée et savoir que son épaule est toujours là pour toi, même avant que tu la lui demandes.

Et tu ne mérites rien de moins.

Crédit : Budimir Jevtic/Shutterstock.com

Lysiane Beaubien

Je suis moi avant tout. Avant d’être maman. Je crois sincèrement que je me suis oubliée jadis naguère. Mais plus maintenant. Je suis franche, sincère, honnête. Pif. Paf. Je fonce. Parfois je dis que je suis un vrai gars. À la semi-rigolade. Je suis enseignante, chef d’entreprise, bénévole en allaitement, chanteuse, sportive, et mère de famille (divorcée en garde partagée) de trois jeunes enfants. J’ai toujours aimé écrire, depuis que ma mère m’a offert un journal intime à l’âge de dix ans. Quelques années plus tard, je vois ce blogue comme exutoire, un médium pour évacuer mes idées plus ou moins tranchantes. Et par la bande rallier quelques mamans, qui sait? Pour acheter le nouveau livre de Lysiane, cliquer ici ! Pour une dédicace personalisée, communiquez directement avec l'auteure.

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