mother and daughter at xmas

Noël dans le temps VS ton Noël d’aujourd’hui

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Assise devant ton feu de foyer, sirotant un café Baileys en écoutant l’album de Noël de Michael Bublé, tu commences à penser au temps des fêtes qui s’en vient ben que trop vite à ton goût; la liste des cadeaux qui s’allonge à une vitesse affolante, tes p’tits qui changent d’idées de cadeaux aux cinq minutes, la gestion des futurs partys de Noël beaucoup trop nombreux à votre horaire déjà chargé pis le budget qui va manger un sale coup dur. Dans le brouhaha de tes pensées, tu te remémores tes Noël quand t’étais jeune et tu réalises à quel point les temps ont changé.

Feu matante Gertrude arrivait toujours avec son gros manteau de fourrure et son odeur de parfum cheap qui empestait la maison durant des semaines, ses cadeaux emballés avec du papier journal et son plat douteux, suivie de Oncle Maurice qui te pinçait les joues avec ses doigts crasseux en t’appelant par le prénom de ta sœur.

Toi, tu attendais patiemment dans les marches d’escalier l’arrivée de tes cousins et cousines, vêtue de la nouvelle robe à paillettes que tes parents t’avaient spécialement achetée pour le temps des fêtes en sachant que tu allais la porter pour chacun des partys.

La maison familiale était beaucoup trop décorée de froufrous colorés, de feuilles de gui pis sentait le pain d’épice et la table devenait vite chambranlante dû aux nombreux plats bien garnis du repas traditionnel de Noël. Les adultes discutaient autour de l’îlot de cuisine avec un verre de lait de poule pendant que tes cousins, cousines et toi les espionniez en cachette en jouant des tours à matante Gertrude qui commençait à paniquer un peu de voir disparaître les biscuits de son assiette tour à tour.

Vous jouiez pendant des heures dans la neige, à glisser, patiner, à faire des bagarres de boules de neige comme dans la Guerre des tuques pendant que les parents se dépêchaient de mettre la panoplie de cadeaux sous le sapin pour vous faire croire que le Père Noël venait de passer.

Chaque cadeau était comme un trésor que tu développais. La poupée Bout d’chou que tu rêvais d’avoir depuis le mois de septembre quand le catalogue Sears était sorti. Le chandail des 100 watts que tu demandais depuis deux ans. Le LightBright que ta cousine avait et que tu voulais tant. Les bas de Noël étaient remplis de bonbons et de chocolat.

Après, tes cousines et toi présentiez vos spectacles un peu boboches aux adultes qui se mettaient à rire un peu trop fort parce qu’ils étaient pas mal pompettes.

Aujourd’hui, l’adulte c’est toi.

C’est toi avec ta broue dans le toupet qui cours comme une folle pour essayer de décorer ta maison du mieux que tu peux, mais qui finis trop souvent par abandonner, faute de temps.

C’est ta quatre-ans qui te demande un iPad pis ton plus vieux qui veut son propre cellulaire ou une bébelle à deux cents piastres qui finira inévitablement brisée en mille moreaux cachés en dessous de son lit.

Les partys ne sont plus les mêmes; tout le monde est sur son cellulaire à essayer de prendre les plus belles photos pour poster sur instagram en hashtaggant #momentsenfamille. Les enfants écoutent la télévision et ne veulent rien savoir de mettre leur habit de neige pour aller jouer dehors parce que t’sais, c’est plate la neige.

Mais quand tu t’y attardes, tu réalises que tes souvenirs de Noël, tu les as vécus à travers tes yeux d’enfant, ces petits yeux purs et naïfs qui voyaient la vie en rose, alors que tes parents ressentaient probablement ce que tu ressens aujourd’hui. Et malgré le temps et l’énergie qui viennent à manquer,  tu fais de ton mieux, comme ils l’ont fait jadis, pour offrir le plus beau des Noëls à tes enfants. Parce que même si les temps changent, que la technologie prend de plus en plus de place et que les cadeaux tendent à se multiplier, la vraie magie de Noël continue de résider dans l’amour que l’on se porte. Et aucun écran ne viendra jamais à bout de cet amour qui fait briller les yeux des petits comme des grands chaque année.

 

Crédit : Poznyakov/Shutterstock.com

Marika Johannesen

Maman à la maison de trois princesses - parfois plus vilaines que princesses mais je les aime pareil, je jongle entre l’Université à distance à temps plein les tâches au quotidien de ma vie de maman et de femme du mieux que je le peux sans devenir folle à lier. Dans une société où la pression d’être une mère parfaite, une femme parfaite et l’employée parfaite est aussi intense que nos SPM, j’écris en espérant vous faire rire, vous faire pleurer et vous procurer un petit moment de « merci mon dieu je ne suis pas la seule » dans la cacophonie de votre routine. Sur ce, avec un verre de vin à la main, je dis cheers à nos vies de maman!

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