single mom with baby

Lettre à toi, la maman dont le père des enfants est absent

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À toi, la maman dont le papa est absent,

Tu as le droit de te demander si tu es la seule à trouver qu’il manque quelqu’un près de toi pour te sentir pleinement comblée. Tu as le droit de craquer parfois et de fondre en larmes seule dans ton lit, quand tu tiens ton fort vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept, sans un homme pour t’appuyer, te soutenir. Un papa pour tes petits.

Tu as le droit de te demander ce que ta vie serait si tu avais fait des choix différents. Tu as le droit d’imaginer ta vie avec quelqu’un. De voir cet homme que tu aurais su choisir jouer avec les petits et prendre le relais à l’heure du bain. Tu as le droit de te demander ce qu’aurait été ta vie si tu avais pu entendre autre chose que « Maman! » de temps en temps. Tu as le droit de rêver à tout ça, seule, le soir sur ton divan, quand tout le monde dort.

Tu as le droit d’envier secrètement la voisine quand son chum passe la tondeuse le samedi pendant qu’elle est partie faire des courses. Tu as le droit de te demander comment tu feras pour y arriver, semaine après semaine, avec toutes tes responsabilités. Tu as le droit de craindre que ta situation ne change jamais.

Tu as le droit d’être à bout de souffle dès le mardi et d’attendre impatiemment la fin de semaine que tu trouveras épuisante de toute façon. Personne n’a dit que ce serait facile. Encore moins quand tu as besoin de répit, de quelqu’un pour prendre le relais, mais que personne n’y est. Tu as le droit de fantasmer sur une semaine de pause les pieds dans le sable. Seule.

Tu as le droit d’être triste que tes petits mousses n’aient pas de papa avec qui passer du temps. Tu as le droit de te demander comment ils le vivent réellement au plus profond d’eux-mêmes et comment ils le vivront dans le futur. Tu as le droit de te questionner sur ce manque. Tu as le droit de chercher à leur donner tout ce que tu peux pour compenser, quitte à parfois avoir l’impression de t’oublier.

Tu as le droit de trouver ça pénible de jouer la mère et le père. Tu as le droit et tu as raison.

Tu as raison de vivre tout ça du mieux que tu peux, de t’accrocher à ces petits êtres pour traverser les tempêtes. De te réconforter en humant l’odeur du creux de leur cou quand tu les laisses se coucher avec toi le dimanche matin. Tu as raison de puiser ta force dans leurs sourires.

Tu es brave et peu importe l’histoire qui t’a menée à devenir le seul chef de ta famille, tu as raison de trouver que le contrat est lourd par moments.

Je te lève mon chapeau petite maman, car même si tu as le droit de baisser les bras pour souffler un peu, tu respectes l’engagement que tu as pris en mettant tes enfants au monde : celui d’être là pour eux. Tu es leur maman, leur papa, leur modèle de force et d’adaptation.

Crédit : Demkat/Shutterstock.com

Méline

Je suis maman de quatre beaux enfants. Deux grands issus d’une première union et deux bébés avec mon conjoint. J’ai été nouvelle maman dans la jeune vingtaine et le suis de nouveau début trentaine. Mon bagage en est seulement plus intéressant! Je suis amoureuse de ma vie de maman, malgré ses hauts et ses bas. J’ai toujours affectionné l’écriture, elle est une amie. J’ai ma petite touche d’humour (pas toujours très drôle, j’avoue!) , mais elle m’a sortie de bien des difficultés de la vie. J’aurais cent milles choses à vous dire sur moi, alors je vous laisse me lire.

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3 Comments

  • Merci aujourd’hui j’avais vraiment besoin de lire ces mots. C’est tellement difficile par moment! Merci merci merci

  • La moppe, c’est toi Serge Robitai…, frère de Car… avocat, toi qui m’as violé et mise enceinte. Ta fille t’aime et tu refuses de la connaître, même si elle est maintenant adulte. Elle aurait eu tellement besoin de ton amour, de ta tendresse. Tu lui asême dit qu’elle n’était pas ta fille parce qu’elle voulait t’offrir un cadeau de Noël. Bravo pour ta lâcheté, la moppe.

  • Merci ça fait du bien. C’est encore parfois très difficile et tu mets des mots sur mon chagrin.

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