fire house family

De la catastrophe naturelle à l’incendie de ta maison : tout ce que tu dois savoir sur l’assurance habitation

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Les inondations du printemps au Québec et les ouragans qui ne cessent de déferler sur les Antilles te suscitent quelques questionnements quant à ta couverture d’assurance en cas de sinistre? Y était temps, ai-je envie de te dire. As-tu lu ton contrat d’assurance habitation en entier? Non? C’est bien ce que je croyais…

Comprends-moi bien là. En devenant avocate, je n’ai pas développé une passion pour la lecture de contrats d’assurances aux caractères plus petits les uns que les autres et aux tournures de phrases incompréhensibles. Je ne lis pas des contrats d’assurances le soir avant de me coucher. Quoiqu’en y songeant, ce pourrait être un bon antidote à mon insomnie passagère…

Lire en entier un contrat d’assurances qui te couvre pour un million de dollars en cas de sinistre, j’appelle ça un mal nécessaire. Tu découvriras une liste sans fin d’exclusions, c’est-à-dire de circonstances pour lesquelles ton assureur refusera de te dédommager advenant un sinistre. Il y a deux types d’exclusions : celles qui sont définitives et celles pour lesquelles tu peux être couverte en payant un léger supplément.

Parmi les exclusions pour lesquelles il est impossible d’obtenir une couverture, notons les dommages causés par une guerre ou un acte terroriste. Mais, c’est là où vous vous sentirez sans doute plus concernées : les inondations et les glissements de terrain font aussi partie des exclusions définitives. Selon les assureurs, se faire inonder lorsqu’on habite à proximité d’un cours d’eau, c’est un risque prévisible, et en matière d’assurance, ce qui est prévisible est par définition, non assurable. En cas de sinistre causé par l’une de ces causes, il y a de fortes chances que vous trouviez votre assureur fort peu sympathique.

Ceci dit, il est possible de payer pour obtenir ce qu’on appelle un « avenant » et être couverts pour des risques autrement exclus. Par exemple, il peut être prudent d’être assuré pour les dégâts d’eau provenant du sol ou des égouts ou encore pour les dommages causés par un tremblement de terre. Je souligne au passage que l’île de Montréal est considérée à haut risque de tremblements de terre… Je dis ça de même.

Une chose qui peut sembler évidente pour les uns mais pas tant que ça pour les autres : les biens acquis illégalement ne sont pas assurés. Alors si pour arrondir tes fins de mois, tu t’adonnes à la revente d’appareils électroniques volés, je peux te garantir que si ta maison passe au feu, il y a très peu de chances que ton assureur ait pitié de toi. Il va sans dire qu’il en est de même pour les biens illégaux en soi. Donc, si tu te fais voler 3 kilos de cocaïne, bien… tant pis.

Tu me lis et tu te demandes soudainement :  mais à quoi donc ça sert d’avoir une assurance? Je te comprends. Mais si cela peut te rassurer et te convaincre que ce n’est pas une bonne idée d’annuler ton assurance habitation, voici des risques qui sont couverts par la très grande majorité des assurances : incendie, explosion, fumée, vandalisme, vol, les désastres naturels tels que tornades, vents, ouragans et grêle.

En terminant, je te laisse sur un précieux conseil : dis la vérité à ton assureur. Tu travailles de la maison ou tu opères une entreprise de chez toi? Dis-lui. Tu viens d’installer un spa derrière ta maison ou tu viens d’acheter une belle table de billard pour ton sous-sol? Il est préférable de passer un petit coup de fil à ton assureur. Il vaut mieux ne leur laisser aucune chance de te prendre en défaut. Allez, je te laisse aller lire ton contrat d’assurance habitation et vérifier si t’as pris l’avenant « tremblement de terre »!

Crédit : Vadim Ratnikov/Shutterstock.com

Marie-Ève Gagné

Marie-Ève Gagné pratique en tant qu’avocate depuis plus de 10 ans. Après plusieurs années à exercer essentiellement en droit civil, immobilier et commercial, elle a eu coup sur coup deux bébés. L’arrivée de ceux-ci ont fait grandir en elle le désir d’ajouter à sa pratique la protection de l’intérêt des enfants en devenant médiatrice familiale. Elle a toujours été profondément convaincue que l’accessibilité de la justice passe par les modes alternatifs de résolution des conflits. C’est donc tout naturellement qu’elle privilégie, tant dans les dossiers civils que commerciaux, la négociation et la médiation. C’est d’autant plus vrai en matière familiale où des p’tits bouts de choux sont impliqués bien malgré eux. Créatrice, innovante et à l’écoute des besoins de chacun, elle demeure persuadée que l’éventail des solutions possibles est infini. Elle met à profit ses compétences légales et communicationnelles afin que tous les conflits, aussi profonds puissent-ils être, soient résolus par des solutions novatrices.

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