sick woman flu

Les mères aussi ont le droit d’être malades

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Tu es habituée d’avoir des journées très (trop) bien remplies. Tu es constamment en mouvement. Tu t’actives comme une fourmi ouvrière du matin au soir. Alors, quand t’es malade et que tu ne fournis plus à la tâche, tu t’en veux. Tu te désespères de rester immobile… alors tu fais fi du bon sens pis tu te lèves, tu tousses ta vie, mais au moins tu vides le lave-vaisselle… Euh, allô? Tu crois que tes enfants vont t’en vouloir si tu laisses la vaisselle traîner dans l’évier parce que t’as pas vidé le (bip!) de lave-vaisselle?! Tu crois vraiment que ton chum va te passer un commentaire du genre : « Bien là, entre deux poussées de fièvre, t’aurais pu vider le lave-vaisselle! T’es donc bien lâche?! » Sérieux, si ton chum te dit ça, laisse-le sur-le-champ! Pour vrai, la terre ne va pas arrêter de tourner parce que ta maison est pas « spic-and-span »!

Apprends la priorité des priorités : toi. Oui, tu as bien lu: TOI. Et ce petit mot tout simple de trois lettres englobe nécessairement ta santé. T’sais, quand le médecin te regarde droit dans les yeux et te dit : « T’as le droit d’être malade » et qu’il te signe un arrêt de travail, c’est pas pour que tu continues comme d’habitude à la maison! En fait, quand il ajoute : « Repose-toi. Pour vrai. » Il te demande de slaquer sur les tâches ménagères et sur les activités familiales qui sucent ton énergie même quand t’es pétante de santé! Il faut que tu comprennes que ce que le médecin sous-entend quand il tient de tels propos, c’est entre autres que tu dois laisser de côté tout ce que tu as lu et entendu sur les méfaits des écrans et d’accepter de laisser tes petits trésors écouter un film (oui, au complet!) en plein après-midi (oui, même s’il fait soleil dehors!) pendant que tu dors sur le divan à côté d’eux « pour te refaire une santé », comme dirait ma mère.

T’sais, avoir la gastro, c’est une chose. Se remettre de la gastro en est une autre. Je veux dire : tu n’es pas top shape le lendemain d’une gastro. Et en plus, t’es encore contagieuse! Alors, arrête de culpabiliser à l’idée d’annuler un souper ou de déplacer pour la énième fois un brunch avec des amis. De toute façon, fais juste mentionner le mot gastro et toutes les portes vont se fermer et les gens vont tous, sans exception, te remercier de ne pas venir les contaminer! Et même si t’es pas contagieuse, que t’as « juste » une migraine, bien, t’as le droit de penser à toi; t’as le droit de rêver de te reposer plutôt que de jaser avec du monde… même s’il est bien gentil, le monde que tu devais voir!

Tu es malade, pas lâche. Et n’aie pas peur de demander de l’aide. Tes petits peuvent en faire des affaires qui vont t’éviter des pas! Ton homme ne demande que ça, t’aider à aller mieux. Et il sait bien que lorsque c’est lui qui est malade, t’es là pour lui… alors laisse-lui donc la chance de te remettre ça! Il n’y a aucune honte à demander à ton père, ta mère, ton frère, ta meilleure amie, un petit coup de main pour faire des commissions ou pour aller chercher les enfants à la garderie. Et si ça se trouve, tout ce beau monde proche de toi cherchait une façon de t’aider, sans savoir quoi faire. Donc, finalement, si tu y penses bien, tu leur permets de se sentir mieux puisque tu leur donnes la chance de te rendre service pour vrai : tu vois, tout le monde est gagnant-gagnant!
« Quand l’appétit va tout va » entend-t-on souvent… mais je pense que « appétit » pourrait judicieusement être changé pour « santé ». Ça fait que si tu veux que tout recommence à aller rondement chez toi, bien, prends soin de toi!

Crédit : PhotoMediaGroup/Shutterstock.com

Isabelle Millaire

Maman pieuvre de deux enfants, toutes mes dents, mais probablement pas toujours toute ma tête (!), je carbure aux câlins et au café noir. OK, mettons tout de suite les choses au clair : les câlins, je ne les veux pas de n’importe qui. Ceux de mes enfants me sont indispensables au quotidien et me redonnent le sourire (presque) instantanément. Ceux de mon homme sont tendres et me rappellent que je ne suis pas seulement une maman. Ceux de mes parents sont rassurants et bienveillants. J’ai aussi deux chats fous… mais tellement doux! Mes petites bestioles ont le don de me rendre folle… ou de m’émerveiller, c’est selon! Je suis donc tantôt triste, tantôt euphorique, mais toujours un peu fatiguée! J’écris comme on respire : pour vivre. Ou survivre. Outre l’écriture, mon équilibre vient aussi de la chasse effrénée que je fais aux mauvaises herbes; défoulement facile, à portée de main et sans cesse renouvelable!

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